Archives de catégorie : Sports

Slam City

Slam City with Scottie Pippen

Bonjour cher interno-spectateur,

Ce qui est bien ces temps, c’est qu’on entend beaucoup parler de basketball, certains me diront que c’est parce que les séries éliminatoires de la NBA se sont récemment terminées. Sauf que dans les 13 dernières années, si tu ne faisais pas partie d’une région où une des équipes finalistes était, bien, on n’en entendait presque pas parler parce que les gens s’en foutaient, même si les médias tentaient de vous le présenter. Mais cette année, c’est différent, on dirait que ce sport reprend graduellement la popularité qu’il avait dans les années 90 en important des nouveautés à la traditionnelle culture, ce qui est bien en soi. Donc puisque nous sommes dans un temps de l’année où c’est propice d’en parler, je vais donc aujourd’hui vous présenter un jeu FMV (Full-Motion-Video) de basketball sur PC/DOS avec une vedette de la NBA des années 90 et non, pour une fois, il ne s’agit pas de Michael Jordan, bien que les deux aient joué ensemble dans la même équipe. Il s’agit du jeu Slam City with Scottie Pippen développé et distribué par Digital Picture, Inc. en 1995.

Bien entendu lorsqu’on parle de basketball des années 90, il est impossible de dissocier ce sport de la culture underground du rap. Bien que des gens seraient portés à dire que c’est normal vu que majoritairement, ce sont des noirs qui s’intéressent à ce sport. Or, à l’époque, ce stéréotype ethnique n’était pas encore implanté dans la tête des gens. La montée de l’intérêt des noirs envers le basketball date oui des années 70, mais l’apogée de celle-ci est à la fin des années 90, début années 2000… La raison est simple, un grand nombre de joueurs de basketball noir étaient fortement impliqués dans leur communauté pour justement mettre fin aux ghettos en emmenant les jeunes à pratiquer ce sport plutôt que d’aller dans un chemin qui va tôt ou tard les mener en prison. Donc vous comprenez que l’idée de la déghettoïsation était d’emmener les jeunes de ces ghettos à majorité noire, à s’intéresser à la culture générale, où se trouvent également ceux qui traditionnellement avaient plus de succès dans la société, les langues sales seraient portées à dire les blancs, mais ce serait un mensonge, vu que si on s’en fie aux statistiques de l’époque en pourcentage et en nombre, il y avait plus de blancs sans abri que n’importe quelle autre ethnie en Amérique du Nord. C’est donc un mythe raciste et discriminatoire que de dire que les blancs ont plus de chances dans la vie, les riches par contre, eux, souvent, le sont. (et de surcroît, ça va avec la proportion des pourcentages ethniques) Quoi qu’il en soit, pour revenir au sujet initial, la raison d’incorporer le rap au basketball était pour démontrer aux jeunes noirs qu’ils pouvaient avoir les mêmes chances que tout le monde dans la vie, donc même si le rap était de la musique de noir, le sport à l’époque ne l’était pas et c’était ce qui faisait que Michael Jordan, Scottie Pippen, Magic Johnson et cie étaient si merveilleux. C’était une vision de travail communautaire et non une vision racialiste.

Maintenant, parlons du système de jeu! Comme vous avez pu me lire dans l’introduction, il s’agit d’un jeu de type FMV, typique du milieu des années 90. Un style qui à l’époque de nombreuses grosses compagnies pensaient que le futur du jeu vidéo allait passer par là, parce que ça incluait de véritables acteurs, ça ne nécessitait pas l’embauche d’infographistes, puisque c’était des vidéos, c’était donc beaucoup plus « réaliste » que des dessins et vu qu’il s’agissait de vidéo, ça permettait de faire plus de running gag en side-line un peu comme lorsqu’on regarde un film. Bien entendu, vu d’aujourd’hui, on rit comme des fous en sachant que ce genre n’a jamais vraiment éclot malgré un nombre très élevé de ceux-ci. Mais savez-vous pourquoi que malgré que l’industrie ait fait autant de pushing que ça n’a pas marché? Non, ce n’est pas parce que les jeux étaient cheesy. Non, ça, ce sont les années 90, et même les jeux darkside l’étaient tel que Mortal Kombat, Executioners, Franko the Revenge, etc. Et c’était un moyen d’expression contre la censure typique de l’époque. Ce n’est pas ça qui est la cause de l’échec des FMV puisque ça aurait pu être adapté en fonction des générations. Ce qu’il faut comprendre est que le concept était de regarder un film plutôt que de jouer. Donc oui, souvent, on a des vidéos très cool, mais un gameplay tellement médiocre que justement, ce qui passe devant a beau être cool, mais lorsque tu t’arrêtes pour jouer à un jeu vidéo, l’idée, c’est de jouer et non pas regarder un film. Donc on se ramasse avec des jeux qui vu que les vidéos sont des scènes pré-faites, on est limité quant à ce qu’on peut faire. Par exemple dans le jeu ci-présent, on ne peut pas réellement avancer au panier, c’est le jeu qui décide en fonction des choix que tu fais vu que tout a déjà préalablement été filmé… Donc ce n’est pas vraiment ton talent de joueur qui est mis au défi, ce qui est légèrement désolant.

Donc ça veut dire que le jeu est mauvais? D’un point de vue spectateur, ce jeu-là est un chef-d’œuvre, d’un point de vue de gamer, tu dois vraiment adorer le genre pour apprécier ce jeu. Personnellement, je dois admettre que grâce à l’univers mental de la culture underground semi-ghetto du basketball je trippais à l’os, j’avais du fun, même si le jeu en tant tel est très chiant et quasi injouable. C’est d’ailleurs justement grâce à cette ambiance que j’ai fait une vidéo de 45 minutes au lieu de 10 minutes, puisque ça a donné de quoi intéressant à présenter même si je n’ai pas été très performant.

Bref, un jeu qui en tant que joueur, je ne peux pas vraiment conseiller à qui que ce soit, à moins d’être un sadique, mais si vous avez un frère/une sœur, un conjoint ou un ami qui veut y jouer pour vous faire plaisir, vous allez passer du bon temps à le regarder.

Merci,
Napostriouf Sar

Street Sports Basketball

Street Sports Basketball

Bonjour cher interno-spectateur,

Oh yeah, on a de la verdure dehors et le temps est doux! C’est donc le moment idéal pour sortir, mais vous souvenez-vous lorsque vous étiez jeune ce que faisiez dans un tel temps? Si ce n’était pas pour faire du vélo, c’était pour aller faire du sport avec vos chums. Pour moi, c’était principalement le hockey de rue remplie de nids de poule où on jouait à grands coups de poing sur la gueule avec du sang qui coule partout et coups dans les côtes sur la rue Fletcher coin Hochelaga ou encore le baseball au parc St-Victor dans Tétreaultville et lorsque le parc n’était pas disponible, c’était dans la gigantesque cour d’école, de l’école primaire Armand-Lavergne à l’époque où la cour était vide et remplie de nid de poule! Donc, vous comprenez, que j’ai expérimenté l’aspect de faire sports backyard à fond durant cette période de ma vie. C’est donc pour ça que j’ai un grand intérêt pour les jeux de type Street Sports où des jeunes loin d’être professionnel font des sports de rue, où le calibre de jeux vu qu’ils sont non professionnels, ils sont prononcés à l’extrême, c’est-à-dire que les défauts et les talents sont beaucoup plus que des subtilités. Le jeu que je vous présente aujourd’hui n’est pas un sport que j’ai vraiment joué dans mon enfance, mais qui je comprends parfaitement la mentalité derrière. Il s’agit d’un jeu de basketball de rue du nom de Street Sports Basketball développé et distribué par Epyx, Inc. en 1987.

Sachant que je suis un fan de street sports, vous devez vous demander si ce jeu est à la hauteur des attentes? La réponse est oui, malgré qu’à l’époque nombreux développeurs dont Epyx faisait partie ne respectait pas vraiment la plateforme DOS. C’est pour ça qu’on a un jeu en CGA 4 couleurs au lieu d’être en EGA 16 couleurs qui pourtant existait bel et bien et Epyx l’avait déjà précédemment utilisé pour un autre de ses projets. Malgré le manque flagrant de respect qu’Epyx a eu envers le gamer en portant ce jeu en CGA et Hercules uniquement, le concept reste réussit et parmi les meilleurs jeux de street sports jamais sortie, de loin supérieur à la série Backyard sortie au début des années 2000. Bien entendu lorsque je dis supérieur, je parle du concept et du gameplay et non graphiquement parlant. Ce qui est bien dans ce jeu, c’est que tous les éléments sur la surface de jeu ont un impact. D’autant plus, la surface jeu n’étant pas symétrique avec quelques zones de glissade et des dénivellations, comme dans la vraie vie, fait en sorte qu’on doit être créatif dans nos stratégies de jeux afin de tirer avantage du terrain. Et contrairement aux jeux de basketball traditionnel de la même époque, là, on peut frapper, voler le ballon et faire des dunks… Oui, en 1987, dans plusieurs jeux, on pouvait faire des lay-ups et des tirs cordés en sautant, mais il n’y avait pas de jeux de basketball où on pouvait faire des dunks à part celui-ci. Juste en voyant ce point-là, on voit l’ambition derrière le concept de vouloir rendre le jeu le plus réaliste possible et en ajoutant l’aspect enfance dans la rue pour empêcher qu’il soit monotone. Et le fait de pouvoir jouer dans 4 terrains différents ça aide à explorer la quasi-totalité de toutes les facettes de ce sport de rue.

Pour ce qui est des effets sonores et de l’absence de musique vous vous doutez bien en sachant que le jeu date de 1987, que c’est l’époque du PC Speaker, donc, c’est pour ça que c’est très minimal. Comme bien des jeux de cette époque, il aurait intérêt à avoir été développé quelques plus tard avec de jouir d’une meilleure technicité. Mais en même temps, les mentalités changent avec les époques et le jeu aurait probablement été développé différemment 5 ans plus tard, donc il aurait possiblement moins bon qu’actuellement.

Pour conclure, si on fait abstraction du manque de respect d’Epyx envers les gamers en présentant un engin aussi archaïque à l’époque où ils pouvaient et avaient déjà préalablement fait mieux, le concept du jeu reste excellent. Je le conseille donc surtout aux fans de sports de rues et non pas aux fans de jeux de basketball traditionnel. Parce que le but du jeu n’est pas de jouer dans les règles de l’art, mais de reproduire une expérience de jeu psychologiquement adaptée pour reproduire comme ça se passait lorsque nous étions enfants.

Merci,
Napostriouf Sar

Sierra Championship Boxing

Sierra Championship Boxing

Bonjour cher interno-spectateur,

Vous savez dans le passé, j’ai travaillé et collaboré à la conception de nombreux jeux de gestion sportive. (hockey, lutte professionnelle, boxe, formule un, etc.) Afin de mieux vous faire comprendre le concept d’être un gérant sportif, quoi de mieux que de présenter le premier jeu du genre ayant été développé. En fait, le jeu que je vous présente aujourd’hui est un jeu de boxe qui permet 3 modes, c’est-à-dire qu’on a le mode où on peut contrôler un boxeur individuellement comme dans un jeu de boxe traditionnelle, on peut simuler un combat entre deux boxeurs, mais le mode le plus intéressant selon moi est le troisième, soit celui qu’on peut jouer le rôle d’un gérant de boxe qui gère un combat et qu’on donne des instructions à un boxeur round après round. Oui, un jeu similaire à World Championship Boxing Manager de Goliath Games, mais en fait, c’est le jeu qui est Goliath Games qui est similaire à celui-ci et non l’inverse. Il s’agit ici du jeu Sierra Championship Boxing développé par Evryware, mais distribué par Sierra On-Line, Inc. en 1984.

Oui, en 1984, soit en plein pendant la période la plus creuse de l’histoire du jeu vidéo. L’époque où développeurs croyaient que les meilleures années de l’industrie étaient derrière eux, donc époque où seuls les authentiques, les développeurs avec du talent étaient présents. Certes, comme on dit, lorsque l’argent s’en va, les masses fuient le bateau ou quelque chose du genre. Donc ce qu’il y a à comprendre là-dedans, c’est que ça a été une époque de renouveau où la créativité était au menu. Et ironiquement, ça c’était une très bonne chose, comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessous, malgré l’utilisation archaïque d’une technicité en CGA et PC Speakers, vous êtes en présence d’un jeu qui même vu à la fin des années 80 et début années 90 était beau et n’était pas achalant. Car oui, trop nombreux sont les jeux en PC Speakers qui hurlaient à tue-tête jusqu’à réveiller nos voisins tard dans la nuit ou l’utilisation de façon épileptique des 4 couleurs d’une palette CGA. Mais ici, non seulement que ces deux problèmes n’y sont pas, mais les dessins même vus de 2015 sont encore très beaux. Comme quoi, même avec les pires engins, on peut faire de quoi avec une belle enveloppe.

Maintenant, le jeu de l’intérieur répond-il aux attentes des fans de jeu gestion? Oui, définitivement! Bien que le concept soit dépassé, il y a certains éléments du jeu qui sont uniques et pour lesquels ce serait bien de les revoir dans les jeux de nos jours. Par exemple, comme vous pouvez le constater au début de la vidéo ci-dessous, lorsque je crée les personnages, je ne fais pas juste leur attribuer des points, non, je leur induis une personnalité qui leur sera propre et qui bien entendu va changer énormément la donne dépendant la façon que je vais gérer le match. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai créé deux personnages en essayant le plus possible de respecter nos personnalités respectives, soit bien entendu un basé sur moi et l’autre sur un de mes homologues en matière de rétrogaming Prince Watercress, qui je peux un peu le comparer à une fourmi. C’est-à-dire, il n’est pas gros, il n’est pas si extravagant, il n’est pas si fort que ça, mais pourtant à ne jamais arrêter ce qu’il fait, il finit pratiquement toujours par avoir d’excellents résultats qui sont très intéressants à regarder et à écouter. Donc, sur cette base que j’ai créé son personnage pour lequel je lui ai mis une apparence cartoonish, qui à mes yeux, fait de lui une sorte de Popeye le marin sans ses épinards, mais néanmoins cool. Donc en implantant des traits de personnalités, ça ajoute beaucoup à la dynamique compétitive. Vu qu’il n’y a pas de stratégie UNIQUE pour tout le monde. Chaque combattant ayant leur propre personnalité, pour réussir avec eux, il faut exploiter non seulement dans quoi il excelle, mais dans quoi ils peuvent anticiper de l’adversaire qui lui aussi est unique. C’est donc un jeu très interactif, qui offre un nombre de possibilités qui n’est peut-être pas quasi illimité, mais néanmoins très diversifié.

Bref, un jeu que je conseillerais surtout aux fans authentiques de jeu de gestion de boxe. Sachant que vu de 2015, les seuls bons jeux en la matière datent du passé; Wonderful World of Boxing et World Championship Boxing Manager. Pour ce qui est des autres titres non-cités, ils sont tous merdiques, c’est donc pourquoi que ce jeu signé Evryware et publié par Sierra reste un « must ».

Merci,
Napostriouf Sar

Jammit

Jammit

Bonjour cher interno-spectateur,

Je pense que c’est un secret pour personne, j’aime bien les jeux de basketball. Mais, ce que j’aime par-dessus tout, c’est me reconnaître dans un jeu. Donc, lorsque la thématique d’un jeu sportif est sur la rue, bien, vous comprenez que j’ai toujours un intérêt. Même si la plupart de ces jeux sont plutôt moyens, la thématique fait en sorte que ça me donne envie de les explorer. C’est pourquoi aujourd’hui, je vous présente un jeu qui à l’époque la critique avait de façon injustifiée lavée la réputation de celui-ci comme étant un des pires jeux de basketball maintstream du milieu des années 90, comme s’il se comparait avec des jeux et les règles de la NBA. Il s’agit ici du jeu Jammit développé et distribué par GTE Entertainment en novembre 1994.

Oui, bien que le jeu soit mainstream, la critique l’a tellement lavé qu’à peu près personne ne le connaît. Et ceux qui de nos jours le présentent, certains en ont fait des vidéos, mais visiblement, ils ne comprenaient pas le principe du one-on-one, avec lequel on doit sortir de la zone pour clearer le ballon afin de pouvoir lancer au panier. En d’autres mots, ça veut dire que ces mêmes abrutis qui continuent de répandre des insanités le concernant, n’ont même jamais traversé la première épreuve des huit défis du jeu. Des gens qui commentent et évaluent un jeu sans vraiment l’avoir essayé. Vu d’aujourd’hui, ça peut sembler pas si grave, vu qu’une critique ce n’est qu’une opinion et ça n’empêche pas d’en avoir avec d’autres orientations. Le problème ici, c’est qu’on parle de 1994 et non de 2015. À l’époque, vu qu’il s’agissait d’un jeu mainstream, bien, il n’y avait pas de démo, le jeu n’était vendu qu’en magasin. Il n’y avait pas de vidéo démonstrateur, parce que le jeu n’était vendu qu’en magasin. Donc, la seule chose que le joueur de jeu de basketball avait pour se donner une idée afin de savoir si un jeu mainstream était bon ou pas, c’était les critiques. Et malheureusement souvent ces critiques avaient des affiliations avec certains majors. Là, je pense que vous me voyez venir? Oui, le jeu a fort probablement été critiqué par des compétiteurs afin d’inciter les joueurs à acheter des jeux de compagnie rivale. Il s’agit ici du côté obscur de l’industrie du jeu vidéo des années 90, où, si tu n’avais pas le contrôle de la critique, tu te devais d’être présent dans les BBS et autres cercles underground où les gamers se trouvaient. Malheureusement, GTE Entertainment était totalement absent de ces plateformes sociales, ce qui malgré un grand budget de développement et distribution les a menés vers un mur où 100% de leurs projets qu’ils développaient ou presque ont été démolit par la critique.

Maintenant parlons du jeu lui-même! Il ne s’agit pas ici d’un chef d’oeuvre, je vous mentirais en disant cela. Il faut comprendre que les jeux mainstream sont beaucoup plus stéréotypé que les jeux underground puisqu’ils sont développés en fonction de la demande récurrente versus ce qui fonctionne déjà dans l’industrie. Donc, c’est sûr qu’avec une telle mentalité, c’est très rare que les jeux mainstream soient des chefs d’oeuvre, car aucune innovation bien que toujours à jour en ce qui concerne les standards de l’industrie. Ça reste toutefois un très bon jeu de basketball. Si vous êtes de bonne foi et n’aimez pas ce jeu, c’est probablement parce que vous n’aimez pas le basketball authentique de rue. Donc, vous deviez vous abstenir de commenter si tel est le cas. Ce qui est bien avec ce jeu, c’est que non seulement, on a affaire à un du one-one-one, mais en plus, on peut pratiquer notre adresse. Chaque joueur a sa propre personnalité et peut ajuster son niveau d’effort en fonction de l’argent qu’on mise. Donc, si l’adversaire a 300$ et que vous misez 100$, bien, l’adversaire sera plus facile que si vous misiez 300$ d’un seul coup. Chose qui permet d’élever graduellement votre style de jeu au fil à mesure que les défis avancent. Bien entendu dans la vidéo ci-dessous, j’ai voulu faire ça le plus court possible, donc je misais les gros montants afin de montrer le plus de défis possible quoique je me suis fait avoir rendu au troisième défi, mais l’idée est qu’en peu de temps vous aviez quand même une belle idée de l’ambiance de celui-ci. Et aussi comme vous pouvez également remarquer dans la vidéo, la musique du jeu est alimentée par la radio que vous voyez en arrière. Donc en pleine partie, si vous voulez changer de musique c’est possible, mais si vous la changez, l’adversaire risque de vous voler le ballon, donc c’est un pensez-y bien si vous jouez contre le CPU. Ceci étant dit, ce jeu est quand même plus intéressant à jouer en mode multijoueur qu’en mode solo, tout simplement parce que vous pouvez choisir lequel des 8 défis, vous voulez jouer dès le départ et à deux, c’est toujours mieux vu qu’un être humain reste toujours moins prévisible qu’une intelligence artificielle.

Pour conclure, un jeu qui n’est pas mauvais et est contrairement à ce que la critique disait, dans les meilleurs standards de l’époque. Un jeu qui si son marketing avait été mieux contrôlé, serait probablement encore plus populaire que NBA Jam ou Rap Jam.

Merci,
Napostriouf Sar

Michael Jordan in Flight

Michael Jordan in Flight

Bonjour cher interno-spectateur,

Plusieurs d’entre vous qui me voyez en dehors du web en hiver, savez que je porte une tuque des Bulls de Chicago. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que je la porte depuis mon enfance dans les années 90, soit l’époque de Michael Jordan. Ce joueur-là n’était pas juste un bon joueur, mais il était carrément quelqu’un porteur d’un message démontrant aux jeunes que même si tu as du talent dans de quoi, si tu n’as pas le goût de le faire, ne le fais pas. C’est d’ailleurs dans cette optique que Michael Jordan avait quitté brièvement sa carrière de basketball afin d’aller jouer au baseball, le sport qu’il a chéri tout au long de son enfance, mais qui avait tellement été poussé par ses proches à faire du basketball, qu’il avait laissé de côté le sport qu’il appréciait le plus au monde. Même si sa carrière de baseball a été un échec, il représente quand même le gars qui est prêt à tout laisser tomber, même la fortune au profit de ce qu’il aime dans la vie et juste ce message-là vaut la peine d’être véhiculé, car rien ne vaut une bonne santé mentale.

C’est donc par respect à Michael Jordan qu’aujourd’hui, je vous présente son dernier jeu de basketball avant sa première « retraite ». Car oui, même si le basketball n’était pas son sport favori, il y mettait du cœur de sorte qu’il a même fait partie de l’équipe de conception du jeu en compagnie de Michael Suarez (Pacific Gameworks) et de Greg Zumwalt (ZTC Systems Group). Donc vous comprenez qu’avec sa participation à la conception du jeu, il s’agit du premier jeu de basketball à viser le réalisme autant au niveau des mouvements, du niveau stratégique, des graphismes, des effets sonores, etc. En d’autres mots, on ne parle plus ici d’un jeu sportif, mais carrément d’une simulation sportive. Il s’agit ici du jeu prédécesseur de la série NBA Live publié par la même compagnie. Vous avez donc compris que je parle du jeu uniquement sorti sur PC à l’origine comme prototype pour finalement être commercialisé, Michael Jordan in Flight développé par Pacific Gameworks et ZCT Systems Group, mais distribué par Electronic Arts, Inc. en 1993.

Oh oui, il s’agit du jeu le plus avant-gardiste de son époque à un point tel que la quasi-totalité des gamers de l’époque ne pouvaient pas pleinement bénéficier de la puissance graphique de l’engin. La plupart étaient forcés de jouer en VGA standard 256 couleurs, alors que le jeu était conçu pour être joué avec une carte vidéo Boca de 1 Mo de mémoire en SVGA 32 bits de couleurs, ce qui était, à l’époque, la plus impressionnante carte vidéo sur le marché qui la plupart des commerces informatiques de l’époque n’avaient même pas, car elle coûtait beaucoup trop cher. Donc vous comprenez que dans la vidéo ci-dessous, personne d’autre (ou presque) que l’équipe de conception ont pu jouir de cette qualité vidéo. D’ailleurs, les quelques vidéos de ce jeu ailleurs sur YouTube ne présentent que la version VGA standard parce qu’ils n’arrivent pas à activer dans DOSBox la bonne émulation graphique. La bonne émulation étant svga_et4000 (qui active un driver fonctionnel pour diverses cartes vidéo différentes dont les fameuses cartes Boca, chose que très peu de gens savent!) Et vu qu’il s’agit d’un driver vidéo non-standard, bien l’émulation doit utiliser le processeur plutôt que de passer par le mémoire vidéo ce qui fait que même avec un ordinateur moderne il y a des ralentissements de temps en temps pour lequel je n’y peux rien. DOSBox n’étant pas un logiciel permettant les multitâches, fait en sorte qu’un seul des cœurs est utilisé, d’où mon i7 2600K est inefficace, vu que trois éléments vitaux se battent sur un seul et même processus, soit DOSBox, Fraps et l’émulation de l’engin vidéo. Mais bon, à l’époque même ceux qui possédaient une carte Boca, avaient occasionnellement des ralentissements parce que trop d’éléments étaient affichés simultanément, c’est d’ailleurs pour cette raison que vous voyez un fond noir à la place des spectateurs, car sinon il y aurait fallu attendre plusieurs années avant de pouvoir mettre le jeu en marché. Vous comprenez donc pourquoi que ce n’est qu’à la fin des années 90 que graphiquement, on a pu revoir des jeux similaires.

Maintenant parlons du jeu en faisant abstraction de son imposante technicité. Lorsque vous allez jouer à ce jeu, vous pourrez facilement remarquer certaines similitudes notamment au niveau des angles de caméra avec le jeu de hockey Stanley Cup de la SNES, sortie la même année quoique le développement du jeu ci-présent a débuté en 1992 tandis que Stanley Cup a été développé en quelques mois en 1993. Donc vous jouez à la troisième personne en étant derrière votre joueur tout en ayant un certain angle vu de haut. Et contrairement à Stanley Cup, ici, vous voyez très bien la surface de jeu, car vous y jouez dans une bonne résolution, ce qui permet d’être stratégique donc d’anticiper les jeux adverses et de faire du bon jeu d’équipe. Et ce qu’il y a également d’intéressant, c’est que le CPU n’est pas imbécile. Oui, c’est vrai dans ma vidéo, je le torche carrément, mais la raison ce dont pourquoi je le torche aussi facilement, c’est parce que je jouais au niveau le plus facile. Pourquoi je jouais au niveau le plus facile? Parce que je voulais montrer le plus possible dans ma vidéo la justesse, le réalisme des lay-ups et des dunks, qui d’ailleurs jusqu’à nos jours, mise à part la série NBA Live aucun autre jeu de basketball en a présenté des aussi réaliste tout en étant simultanément cool. Et vous comprenez que même en étant facile, le CPU joue quand même avec des vraies stratégies défensives et offensives, il fait juste des manœuvres de moins, comme par exemple, il n’essaie pas d’enlever le ballon, saute prématurément lors des rebounds, etc. En gros, même à un niveau plus faible, ça reste quand même représentatif de la réalité. Et une autre chose qui fait en sorte que ce jeu se démarque de ses homologues est que nos partenaires contrôlés par le CPU ne sont pas inférieurs à ceux des CPU adverses. Donc, le jeu n’essaie pas de tricher, car il n’a pas besoin de tricher vu qu’il n’a pas été bâclé en ayant par la même occasion implanté une personnalité différente à tous les joueurs, ce qui rajoute du défi et nous oblige à nous adapter à chaque partie.

Bref, cet ancêtre de la série NBA Live prouve que déjà en 1992/1993, les développeurs avaient les outils et la connaissance pour développer des jeux sportifs réalistes, mais vu qu’il s’agissait d’un terrain vierge, très peu s’y aventuraient. Un jeu que je conseille à tous les fans de simulation sportive, même si vous n’aimez pas le basketball, Michael Jordan lui aura trouvé le moyen de vous faire apprécier l’espace de quelques heures ce sport.

Merci,
Napostriouf Sar