Archives de catégorie : Éducation

Mario is Missing! Deluxe

Mario is Missing! Deluxe

Bonjour cher interno-spectateur,

Récemment, j’ai fait un article sur un jeu où Luigi était le super-héros et qui était en fait une forme de réponse à la déception que les gens avaient eu lorsque pour la première fois où Luigi avait enfin eu le premier rôle à un point tel que nombreux avaient carrément arrêté de jouer aux consoles parce qu’ils étaient complètement insultés par un tel jeu insipide. Du moins, c’est la vision que les gens avaient de ce jeu, car ils espéraient une aventure à la Mario et non un jeu pédagogique pour jeune enfant. Oui, vous avez bien compris aujourd’hui, je parle du jeu Mario is Missing! Deluxe développé et distribué par The Software Toolworks, Inc. en 1993.

« Un instant! Deluxe? » vous vous interrogez. Oui, car il s’agit ici de la version CD pour PC/DOS du jeu, donc, théoriquement la meilleure version du jeu de qu’est-ce que les gens frustrés auraient dû avoir comme jeu. Car il est vrai que sur console ce jeu était clairement merdique, car il n’atteignait pas les fans de la série. Mais sur PC, la version CD, c’est carrément une autre expérience de jeu. Mario et Luigi pour la première fois parlaient et non ce n’était pas encore Charles Martinet qui en faisait la voix. Et vu qu’il s’agit d’un jeu PC, la limitation de l’espace n’était pas un problème contrairement aux consoles, donc même s’il s’agit du même jeu, l’ambiance est totalement différente, chaque personnage populaire de la série animé par Captain Lou Albano sont représenté dans le jeu. Donc ici contrairement à la version des consoles, ici l’auditoire recherché correspond à une demande. Et c’est en jouant à cette version du jeu qu’on comprend les intentions derrière les idées mystérieuses et que ce n’est pas qu’une simple pâle copie de Carmen San Diego.

Ces idées consistent en quoi? En premier lieu, de faire un amalgame des personnages de Mario avec le monde réel comme dans la série pour démontrer jusqu’à quel point ils étaient héroïques. Bien entendu, dans un environnement légèrement cheesy des années 90, où tout est magique même dans l’adversité. En deuxième lieu, je crois que l’idée ici était d’éloigner les personnages du royaume des champignons. Il faut comprendre qu’à l’époque, ce qui était la tendance était de chercher à tout rendre réaliste et par conséquent, vu que cette série était un jeu mainstream, il fallait suivre la tendance. Alors quoi de mieux pour changer une orientation d’une série, que de graduer un personnage secondaire. Bien que l’idée était bonne, Mario était trop implanté dans la culture populaire pour qu’on puisse ne serait-ce qu’un instant l’imaginer dans le monde réel. Surtout après l’échec du film, la seule porte de sortie était la télé-série avec Captain Lou Albano. Le problème ici, c’est que la série était destinée aux jeunes enfants, donc aller dans cette direction ça met à dos ceux qui suivent cet univers personnage depuis l’époque de Jumpman.

Finalement, la version CD sur PC est intéressante? Oui, définitivement! Comme vous pouvez le constater dans la vidéo que j’ai présentée ci-dessous, le côté long et ennuyeux qu’on retrouve sur console ne s’y trouve pas. Pourquoi? Parce qu’on a des points cardinaux qui permettent d’accélérer nos déplacements, parce que les personnages avec lesquels on interagit sont présents plus fréquemment, donc il y a toujours de l’interaction, parce que nos ennemies ont de la personnalité; ils ne font pas juste disparaître lorsqu’on les trouve, parce que la documentation qu’on ramasse est facile d’accès et permet de faire une vraie enquête même si l’enquête est facile, car destinée aux jeunes enfants et parce qu’on n’a pas uniquement des photos comme récompense lorsqu’on réussit notre quête. En gros, on joue dans un univers bien vivant et c’est ça sa force.

Malgré ses forces, ce jeu a quand même ses faiblesses. C’est-à-dire, la pertinence de certaines vidéos et photo pour expliquer l’importance d’un monument. Par exemple, la vidéo de la cathédrale St-Basile-le-Bienheureux en Russie, ne nous montre qu’une vidéo insipide où on voit l’extérieur, sans vraiment nous montrer sa fonction. Donc, aucune vidéo à l’intérieur, on ne voit pas ce que les gens y pratiquent. Pour un jeu qui se dit éducatif, c’est un peu triste le peu d’effort qu’il y a été mis dans le choix des vidéos et c’est comme ça pour de nombreux monuments. Certes à l’époque, il n’y avait pas internet pour trouver des vidéos et images adéquates, mais sachant le budget qu’ils ont mis dans ce jeu, ils auraient facilement pu payer des gens dans tous les pays où le jeu va pour prendre des vidéos représentatives de leur importance culturelle. Et c’est vraiment ça qui tue le jeu, car l’élément le plus important a été bâclé.

Pour conclure, il s’agit sans l’ombre d’un doute de la meilleure version de Mario is Missing! et je crois que si vous faites partie des gens qui ont été frustrés à l’époque par ce titre, donnez-lui une dernière chance en essayant cette version. Certes, ça ne sera jamais ce que vous aviez tant espéré jouer à l’époque, mais vous verrez qu’il est loin d’être mauvais.

Merci,
Napostriouf Sar

A.J.'s World of Discovery

A.J.’s World of Discovery

Bonjour cher interno-spectateur,

Habituellement lorsque je présente des jeux éducatifs, j’ai l’habitude de vous en présenter que vous ne connaissez pas. Aujourd’hui, je vais vous en présenter un qui était présent dans presque toutes les écoles primaires des années 90 parce qu’il touchait à peu près toutes les sphères qui étaient enseignées et emmenait les jeunes à les intéresser à être plus responsable dans leurs études, notamment, avec le logiciel de leçon où à l’intérieur même du jeu, vous finissez par avoir un examen, tout en restant dans un univers extravagant voire fantasmagorique. Ce qui bien entendu était une forme académiquement stimulante pour les jeunes ayant grandi dans une culture (en occident) où l’amusement dans l’enfance est une priorité. Il s’agit ici d’un jeu éducatif ayant neuf jeux en un, destiné aux enfants ayant entre 4 et 7 ans du nom de A.J.’s World of Discovery développé et distribué par Coktel Vision en 1992. Il est à noter qu’en français ce jeu est connu sous le nom de Adibou.

Dans la vidéo ci-dessous, je me suis efforcé de présenter tous les jeux inclus dans celui-ci ainsi que plusieurs animations cocasses. Et en la voyant, plusieurs d’entre vous, allez me demander qu’est-ce que des jeux tels que Arkanoid et de course font au milieu des mathématiques et des cours de grammaire? Bien qu’à première vue, il puisse sembler y avoir une absence de pédagogie, il faut remettre les choses en contexte pour comprendre que ce jeu est destiné à des enfants aussi jeunes que 4 ans. Donc l’idée dans le jeu Arkanoïd, c’est d’y développer un sens de l’observation, d’y faire comprendre des bases de physique qui bien entendu à l’école au cours de son apprentissage, il va en développer davantage, mais ça y donne un bon début. Remarquez dans la vidéo, je joue au niveau le plus difficile et c’est très lent, vous comprenez donc ici ce n’est pas l’esprit de compétition qui est en ligne de compte. Et pour ce qui est du jeu de course, il est basé comme ces fameux jeux où on jouait dans les marchés aux puces lorsqu’on était jeune, où on appuie sur un bouton en essayant que la voiturette ne dérape pas. Bien entendu, l’idée derrière le jeu est d’apprendre au jeune à anticiper et être prudent s’ils veulent être performants dans la vie. C’est un peu dans cette voie-là que les neuf jeux vont, les objectifs pédagogiques derrière ceux-ci sont d’aller chercher la subtilité pour être performants dans ce qui est déjà enseigné à l’école, mais pour qui les enseignants lorsqu’ils ont des classes de 30 personnes, ils ne peuvent pas être derrière chaque élève, c’est ce vide d’encadrement que ce jeu vient combler.

Parmi ceux d’entre vous qui connaissez bien les jeux de Coktel Vision, avez sans doute reconnu certaines musiques de d’autres jeux lorsque j’étais dans le jukebox (à l’intérieur des écouteurs de la maison) à vingt-six minutes et quarante secondes. Pour lesquelles, j’ai fini après avoir présenté chacune d’entre elles par choisir la musique du jeu célèbre jeu Inca mis sur le marché la même année. Donc même à ce niveau, il y a plusieurs cameos et easter eggs qui puissent intéresser une clientèle autre que pour qui originellement ce jeu est destiné. En d’autres mots, si vous êtes fans des jeux de Coktel Vision, vous allez vouloir investiguer à fond ce jeu afin de découvrir les références à leurs autres succès d’époque.

Pour ce qui est de la présentation, je pense que ce n’est pas un secret pour personne, les jeux de Coktel Vision ça a toujours été leur force et ce jeu n’en fait pas exception. Il faut comprendre qu’il s’agit de majors et les majors ont beau généralement manquer de créativité parce qu’ils visent à atteindre des standards qui ont fait leurs preuves puisqu’ils ont déjà leurs clients, mais en contrepartie le bon point de cela est qu’ils ont toujours les ressources financières pour engager les meilleurs pour donner une plus belle enveloppe à leur produit. Chose que je ne peux pas leur reprocher.

Pour conclure, selon moi, dans les années 90, si je compare tous les jeux éducatifs, celui-ci est le plus complet pour les jeunes qui débutent l’école. Un jeu qui même vu de 2015, je conseillerais encore à tous les parents.

Merci,
Napostriouf Sar

Nigel's World

Nigel’s World

Bonjour cher interno-spectateur,

Trop souvent lorsqu’on parle de jeux éducatifs sur la géographie et les cultures locales, je vois des gens référer les autres à la série Carmen Sandiego, comme si c’était la seule bonne série en la matière. Certes, s’en était une qui permettait à l’époque aux gens d’à la fois avoir du fun en incarnant un rôle d’enquêteur tout en apprenant des choses culturelles sur divers pays qui ne sont pas nécessairement enseignées dans les écoles aux jeunes ayant moins que 13 ans. Donc, c’est sûr que c’est une excellente manière pour former une génération de gens cultivés. C’est d’ailleurs pour ça que la génération née entre 1982 et 1987 est plus cultivée de celles qui les ont précédé et succédé en grande partie grâce à la censure extrême qui faisait que les seules choses qui étaient mise en avant pour les très jeunes, étaient ce genre de jeux. Donc vous comprenez que dans un contexte où il y avait un intérêt pour la géographie et la culture, il y a eu plusieurs jeux du genre. Aujourd’hui, je vous présente un qui selon moi est plus académiquement complet que Carmen Sandiego, que vous avez probablement déjà vu son titre sans vraiment y avoir joué. Il s’agit de Nigel’s World développé et distribué par Lawrence Productions, Inc. en 1991.

Notez bien que j’ai dit plus complet que Carmen Sandiego et non pas meilleur que Carmen Sandiego. Nuance très importante à faire dans la mesure où l’aspect encyclopédique de Nigel’s World est plus complète, mais l’aspect gameplay moins interactive, donc pour lequel le joueur sera moins porté à y jouer longtemps. Ce qui a pour effet de ne pas être plus stimulant intellectuellement pour la majorité des gens, même s’il est beaucoup plus éducatif. Je dis éducatif, mais il faut comprendre que comme dans Carmen Sandiego il y a des erreurs majeures souvent créées par des stéréotypes involontairement racistes… Notamment avec le charmeur de serpents en Égypte qui a plutôt un comportement de charmeur du Makudi (Thaïlande). Oui, il y en a eu en Égypte des charmeurs de serpents, mais lorsque des cultures se mélangent ça emmène des fausses perceptions de celles-ci avec comme répercussions de ne pas vraiment en apprendre plus sur la culture que tu étudies.

Maintenant, comment se joue ce jeu? Bien, on est un photographe qui participe à un concours pour un magazine où en fonction de critères donnés par la juge du concours, Roxy, vous devez vous rendre sur les lieux et prendre des bons clichés de sorte qu’elle puisse éventuellement les publier. Donc dans un délai limité, vous devez vous rendre sur les lieux tout en gérant votre temps. Plus un cliché est difficile à avoir, plus ça va vous prendre du temps pour vous y rendre. Mais plus un cliché est difficile à avoir, plus qu’il a de la valeur, ça va donc vous donner des points supplémentaires. Et plus vous augmentez le niveau de difficulté, plus qu’il y a des subtilités à investiguer, notamment des musiques locales, la reconnaissance géographique d’une région isolée, etc. Observations pour lesquelles plus tard, vous seriez défié dans un quiz de quitte ou double. Dans ma vidéo ci-dessous, il n’y a eu que deux quiz de quitte ou double dans les trente-quatre minutes de jeux et ceux-ci n’étaient que musicale, mais bon, si vous y jouez plus longtemps vous pourrez en expérimenter davantage et de façon plus approfondie donc moins simpliste que ce dont quoi je vous ai présenté.

Pour ce qui est de la technicité, il faut comprendre qu’il s’agit ici d’un jeu de 1991. Donc, il s’agit d’une période de transition où l’ère du EGA et du PC Speakers vient de terminer. Donc, le VGA lui commençait à bien s’implanter, mais au niveau de l’audio le Sound Blaster n’était pas encore bien établi, c’est pourquoi que toutes les musiques et effets sonores sont en MIDI Adlib. Donc, c’est sûr que si ce jeu était sorti deux ans plus tard, il aurait pu être beaucoup mieux, bien que graphiquement, il aurait probablement été similaire. Ce qui signifie donc que graphiquement le jeu était un peu en avant de son temps. Mais bon, ce qui a fait fuir la clientèle des années 90 envers ce jeu, c’est définitivement les effets sonores en fichiers midi qui faisaient que certains sons étaient simplement de trop, car horriblement agaçant.

Bref, un bon jeu qui n’est peut-être pas au calibre de Carmen Sandiego niveau gameplay, mais qui est techniquement beaucoup plus éducatif! À condition bien entendue d’être dans l’humeur pour y jouer, sinon vous risquez de ne pas être si intellectuellement stimulé, contrairement à son rival Carmen Sandiego. Un jeu que je conseille donc aux fans d’exploration géographique et aux parents d’enfants qui sont dans les scouts.

Merci,
Napostriouf Sar

HangMan

HangMan

Bonjour cher interno-spectateur,

Aujourd’hui, j’ai décidé de garder les choses simples! De vous présenter un jeu qui sur papier, vous connaissez tous, mais qui à l’époque sur PC, il y en avait plusieurs, mais à part celui-ci aucun ne se démarquait vraiment du lot. Et pourtant celui que je vous présente aujourd’hui, malgré qu’il était celui qui se démarquait le plus, reste une obscurité très profonde. Raison d’ailleurs pourquoi aucun historien en matière de rétrogaming en parle sur le web. Il s’agit ici d’un jeu de bonhomme pendu du nom de HangMan développé et distribué par Larry Parker en 1992.

Un instant! Larry Parker n’est-ce pas l’individu qui a inspiré Al Lowe à créer le nom du personnage de Larry Laffer dans la série Leisure Suit Larry? Oui, d’après ce que j’ai lu à l’époque, c’est bel et bien, un ami d’enfance de Al Lowe de Sierra. Pourquoi a-t’il développé un jeu en tant que développeur indépendant avec une technicité digne du début des années 80 alors qu’il avait un ami aussi bien en vue chez Sierra qui aurait probablement pu l’aider en la matière? Je ne le sais pas! J’ai tenté à plusieurs de lui envoyer un courriel via son cabinet d’avocats à la défense des blessés en tous genres, mais je n’ai jamais eu de réponse. Donc, je présume qu’il veut laisser ça au passé ou encore laisser planer le mystère le concernant, pour une raison que j’ignore. M’enfin, nous savons néanmoins un peu son background et vu la nature de son métier d’avocat en défense des blessés et accidentés, on peut facilement faire le lien du pourquoi le bonhomme pendu lui a semblé une bonne idée. Après tout, le but du bonhomme pendu, c’est de se motiver à trouver le mot caché si on veut éviter que le travailleur se pende ou quelque chose du genre.

Maintenant, parlons du jeu lui-même! C’est le jeu du bonhomme pendu tout ce qu’il y a de plus traditionnel. Un jeu obscur qui vaut la peine d’être raconté, en n’est pas un s’il n’y a pas un « mais »! Le, mais ici, ce n’est pas seulement de pouvoir changer le rythme où notre bonhomme pendu se pend, mais bien la possibilité de pouvoir créer des banques de données de mots, allongeant ainsi de beaucoup la durée de vie du jeu. Du moins théoriquement, puisque le jeu a un gros glitch lorsqu’on créé nos propres banques de données, certaines lettres ne sont pas fonctionnel. Par exemple, comme vous voir à la fin de la vidéo, ci-dessous, je la termine en montrant les fonctionnalités de cet éditeur, mais je ne joue pas les mots que j’ai ajoutés. La raison est simple, le jeu ne prend pas les majuscules! « Ark! » vous devez vous dire! En effet, ark au coton! Donc, dans PrinceWatercress, la lettre P et W ne fonctionnent pas lorsqu’on les joue. Oui, malheureusement à l’époque vu que le jeu n’a été présenté que sur des BBS et des CD Shareware, il n’y a jamais eu d’update pour corriger ce bug, d’autant plus pas beaucoup de gens connaissaient ce jeu, donc pas grands gens qui ont pu découvrir et se plaindre de ce bug très fatiguant.

Pour conclure, un jeu obscur qui est resté buggé parce qu’il était justement obscur. Mais malgré l’obscurité du jeu, son auteur est bel et bien présent dans la culture populaire, même si personne ne le connaît. Un jeu que je ne peux pas recommander à qui que ce soit à cause du bug de l’éditeur, mais qui les historiens en matière de rétrogaming auraient intérêt à zieuter vu que les jeux de bonhomme pendu malgré le nombre effarant de ceux-ci, ils sont rarement cités! Et vu l’histoire d’amitié qui lie Larry Parker avec Al Lowe, il y a donc de quoi à raconter.

Merci,
Napostriouf Sar

Word Gallery

Word Gallery

Bonjour cher interno-spectateur,

On a souvent de bons mots à dire lorsqu’on se souvient des jeux éducatifs du passé. Comme si c’était une chasse gardée et sacrée pour laquelle on ne peut pas dire quoi que ce soit contre, car ce serait dénigrer notre passé. Pourtant, très peu d’entre nous, avons réellement joué à ces jeux éducatifs malgré leur présence sur la place. Tout simplement parce que plusieurs d’entre eux étaient non seulement technologiquement en retard, mais en plus nombreux de ces jeux étaient conçus par des gens qui n’avaient pas nécessairement les connaissances pour développer ce qu’ils cherchaient à vendre comme enseignement. Le jeu que je présente aujourd’hui est un parfait exemple de pourquoi très peu de parents en présentaient à leurs enfants.

Il s’agit ici du jeu Word Gallery développé et distribué par Kinderware, Inc. en 1989. Le concept du jeu qui est pourtant très bon était qu’on devait associer des images à des mots. Donc que ce soit, par la mémorisation par des mini-cartes, le jeu du bonhomme pendu, trouver la lettre manquante qui manque aux mots à trouver, bien entendu savoir épeler sans fautes chaque mot et en prime apprendre ces mots dans plus de 5 langues différentes. Comme vous voyez, théoriquement sur papier, ce jeu représente la suprématie en matière d’éducation pour enfants d’âge pré-scolaire. Malheureusement dans les faits, ce n’est pas le cas. Certains mots ont des fautes d’orthographe, certains mots, comme vous pouvez le constater avec le mot « tasse » traduit en « bol » dans la vidéo sont mal traduits, le jeu ne prend pas tous les caractères, donc bonne chance pour avoir des 100% et par la même occasion vive la démotivation des enfants qui y joue ou joueront. D’autant plus, la traduction des mots n’a pas été vocalement digitalisée. Donc même lorsqu’on a le mot en français, la voix va quand même dire le mot en anglais. Donc, ce qui aurait été normalement un plus dans l’apprentissage de l’enfant, ça va plutôt lui créer un blocage. Car un enfant d’âge préscolaire a souvent besoin de phonétique pour pouvoir développer sa structure syllabique en fonction des langues… En d’autres mots, il s’agit d’un jeu bâclé fait à la vite pour lequel l’auteur a visiblement cherché à se faire de l’argent rapide au détriment de l’éducation des enfants et qui est le parfait exemple de ce dont pourquoi un accompagnateur est nécessaire auprès des enfants lorsqu’on les met devant un jeu éducatif. Pour justement éviter de les induire en erreur.

Par logique, niveau technicité est aussi merdique? Presque! Il n’y a qu’au niveau des résolutions d’écran et de variétés d’affichages, où qu’il ait du bon… Mais en temps, on a affaire des résolutions d’écrans à d’écran non-standard du genre de 640×350… Donc, à l’époque, on se retrouvait avec un bel espace vide sur notre écran, vu que des écrans avec les dimensions natives à ce genre résolution ne pleuvent pas. Pour ce qui est de la musique, ici, vous avez des violations de copyright à profusion volée à d’autres jeux qui eux étaient en possession de licence d’utilisation nécessaire et en plus, ils sont en PC Speakers, ce qui est très agressant, surtout lorsque tu ne peux pas les arrêter. Et le pire là-dedans ce n’est pas que la technicité manquait, vu que les effets sonores sont digitalisés et utilisent le Sound Blaster. Donc, il n’y a pas de raisons que ce soit en PC Speakers lorsque les effets sonores sont en Sound Blaster, ce qui est une démonstration flagrante de fénéantisme de l’auteur.

Bref, un jeu médiocre qui vaut la peine d’être parlé pour non pas en faire la promotion, mais bien pour expliquer l’importance des parents d’être présent lorsqu’ils imposent à leurs enfants ce genre de jeu. Un jeu que je conseille évidemment à personne sauf bien entendu les historiens en matière de rétrogaming pour la raison précédemment évoquée.

Merci,
Napostriouf Sar