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Slam 'N Jam '96 featuring Magic & Kareem

Slam ‘N Jam ’96 featuring Magic & Kareem

Bonjour cher interno-spectateur,

J’ai hésité plusieurs semaines avant de vous présenter le jeu que je vous présente aujourd’hui parce qu’il s’agit d’un jeu top-notch qui a en masse eu les moyens d’avoir autant de budget de développement que publicitaire afin de se faire connaître. Mais, je remarque encore une fois lorsque je parle du jeu, les seuls qui le connaissent, c’est au niveau des consoles, tandis que pour DOS très peu en parlent. Et encore là, lorsqu’on voit des vidéos de la version DOS du jeu, les gens ne savent configurer DOSBox adéquatement ce qui fait en sorte que l’output vidéo ne rend pas justice au jeu. Il s’agit ici d’un jeu de basketball qui cherchait à rivaliser la série NBA Live tout en emprunter certains éléments de type arcade que l’on peut voir dans NBA Jam, évidemment, je parle ici du jeu Slam ‘N Jam ’96 featuring Magic & Kareem développé par Left Field Productions, mais distribué par Crystal Dynamics, Inc. en 1996.

Notez bien comme le titre l’indique, l’aspect Jam dans un jeu qui cherche à simuler l’univers authentique de la NBA. Donc, des éléments plus grands que nature qui cherchent à être réaliste, en d’autres mots sans le côté cheesy de NBA Jam. Certes, on pourrait comparer ce jeu à Michael Jordan in Flight mise en marché 3 ans plus tôt, notamment pour les angles de caméras et le fait que le jeu ait été endossé par des vedettes de la NBA, mais le gameplay, notamment l’aspect Turbo, la façon de plaquer et de rentrer en zone offensive vous fera davantage remarquer des similitudes avec NBA Jam. Alors pourquoi je dis qu’il cherchait à rivaliser NBA Live, si les deux comparaisons que j’ai données ne sont pas celui-ci? Bien, il faut comprendre que du milieu des années 90 jusqu’au début des années 2000, il y avait une course pour savoir quelle série allait prendre le dessus dans l’industrie au point d’avoir l’exclusivité. Aujourd’hui, on sait que c’est 2K qui a gagné la course, mais à l’époque, la course se faisait principalement entre EA et de nombreuses compagnies qui avaient de gros moyens financiers. La série Slam ‘N Jam est née de cette guerre parce qu’il y avait un groupe de joueurs qui tenaient au style arcade, chose qui n’étaient pas dans les autres jeux qui étaient dans la course. Donc, c’est pour ça que j’évoque qu’il cherchait à rivaliser NBA Live, même s’il a davantage de similitudes avec d’autres chefs-d’œuvre d’époque développé quelques années avant.

Avec tout ça, est-ce qu’on peut dire qu’il s’agit d’un jeu cool? Définitivement oui! Mais est-il supérieur à ses rivaux, la réponse est clairement non. Parce qu’intégré un style NBA Jam dans un jeu qui cherche la simulation, c’est comme tenter de mettre un moteur de Lamborghini Diablo dans une voiture de marque Lada, ça ne sera pas long que la carrosserie va être finie, parce que l’idée derrière le concept n’est pas le même, donc pas conçu pour aller ensemble même si ça va te donner du bon temps à court terme. C’est un peu ça qu’on vit avec Slam ‘N Jam ’96. Il y a tellement d’anomalies liées à l’association de deux genres différents que les parties finissent avec des pointages qui n’ont absolument aucun sens. Donc, tout le concept de l’aspect saison prend ainsi le bord rendant uniquement viables les parties hors concours. C’est sûr qu’en jouant à deux joueurs, tu peux y trouver de l’intérêt un peu plus longtemps, mais vu qu’il cherche à jumeler deux concepts opposés, il est donc impossible d’aller à fond dans le sujet, ce qui rend le tout assez rapidement blasant. Mais bon, si vous avez le goût de voir de quoi de cool à court terme notamment à défoncer des panneaux, faire des dunks qui partent de loin et pouvoir courir à une vitesse anormalement élevée et pouvoir frapper un adversaire comme on le fait dans les jeux arcades, bien ce jeu est pour vous et je vous le conseille fortement à condition que vous aimiez aussi le style simulation.

Dans l’introduction, j’ai évoqué que les gens configuraient DOSBox en sans-dessein, ce qui fait en sorte que non seulement très peu de gens de nos jours ont vu l’ampleur de comment cool était ce jeu, mais ça donnait carrément une mauvaise image au jeu. Certes certains l’ont vu sur console, mais pourtant toutes les versions consoles sont de loin inférieures à la version DOS que je présente ici dans la vidéo ci-dessous! Donc comment configurer DOSBox pour que vous puissiez jouir pleinement du jeu comme je le fais dans la vidéo? Notez bien ici, je jouais avec la version CD, donc le nombre de cycles pourrait être variable si vous vous êtes procuré la version disquette qui existe également! Alors voici les lignes à changer:

Avant tout penser aux très bons ordinateurs du milieu/fin des années 90. Déjà, ça va vous aider à mieux configurer DOSBox.

1- machine=svga_paradise (La gaffe la plus fréquente que je vois les gens faire, c’est de laisser cette ligne à SVGA_S3 qui force l’interligne donc rend le jeu très laid. Lorsqu’un jeu accepte le SVGA_et4000 et SVGA_Paradise, ce sera toujours supérieur à S3, car justement, lorsqu’un jeu offre la possibilité d’utiliser ces chipsets vidéo, c’est parce qu’il y avait des limitations dans ceux dit génériques et qu’à l’époque, on parlait des premières générations qui utilisaient un calculateur graphique indépendant du processeur, d’où l’intérêt de choisir un de ces deux chipsets vidéo lorsque possible.)

2- memsize=32 (Vous pouvez aussi le mettre à 16, mais prenez note que vu qu’il s’agit d’un jeu qui prend en considération la foule, vous aurez quelques ralentissements en 16 d’où le 32, même si à l’époque, la majorité des gens tournaient autour de 4, 8 et 16.)

3- cycles=50000 (Oui, je sais que là, je fais gueuler les abrutis qui voudraient que je le laisse en dynamic et je le mette à 100% au lieu d’un chiffre fixe. Malheureusement, lorsqu’on met en dynamic, il y a une inconstance dans les timings, ce qui provoque à l’occasion certains glitches et même des crashs, tout en empêchant vos logiciels de capture vidéo d’être constant donc qui auront certains problèmes de latences. D’où il est important d’avoir un nombre fixe! Et je sais que plusieurs vont me dire qu’en haut de 20000, DOSBox conseille aujourd’hui de mettre en dynamic et en pourcentage. Sauf que ce conseille était donné il y a quelques années parce que les PC qui faisait fonctionner l’émulateur n’étaient pas assez performants pour jouir de l’émulation de DOSBox à fond, mais si vous avez une machine plus récente que 2007, vous ne devriez pas avoir de problèmes à mettre les cycles à 50000, même avec une machine d’entrée de gamme!)

4-sbtype=sbpro2 (Ici, je suis en éternel débat avec certains qui voudraient qu’on mette Sound Blaster 16 au lieu de Sound Blaster Pro 2. Mais il faut comprendre un élément important, avant 1998, très peu de gens avaient une carte de son Sound Blaster 16. Donc les jeux conçus avant cette époque-là, étaient principalement développés en conséquence que les gens avaient du Sound Blaster 2 classique et par association le Pro 2. Donc, dans la gestion de l’algorithme de mémoire, ceci a un impact et par conséquent, même si c’est peu visible dans des jeux comme celui-ci, ça peut faire la différence notamment quant à ton timing pour faire certains dunk.)

Pour le reste des configurations, c’est à votre guise. Mais n’oubliez pas, si vous avez des gamepads non-standard, assurez-vous de configurer la ligne joysticktype= en 4axis_2… Toutefois, si vous avez un gamepad standard, DOSBox va, vous le configurer automatiquement si vous placez cette ligne en AUTO. Et si vous désirez faire de la capture vidéo, assurez-vous que le output= soit en opengl et non en surface ni overlay. Certes le ddraw pourra fonctionner, mais vous risquez de voir à l’occasion certains skips dans le graphisme, d’où mon conseil pour que vous le configuriez en opengl.

Pour conclure, il s’agit d’un jeu qui nécessite un certain temps à configurer adéquatement en fonction de votre machine notamment au niveau cycles, mais qui en vaut le détour. Un jeu que je conseille principalement aux gens qui aiment les jeux de basketball en général, même ceux qui ne sont pas fans du style « jam », et même ceux qui ne sont pas fans du style « simulation », à court terme, vous y trouverez assurément votre compte, même si vous êtes un moderniste.

Merci,
Napostriouf Sar

Digital League Baseball

Digital League Baseball

Bonjour cher interno-spectateur,

Comme vous le savez, j’ai quand même un très gros historique en matière de jeu de gestion autant en tant que développeur, en tant que joueur et qu’en tant que bêta-testeur. Et si on rajoute le sous-thème sportif, je le suis encore plus. Par la même occasion, vous devez vous douter que même si certains d’entre eux ne sont pas toujours bons, j’ai toujours de l’intérêt ne serait-ce que pour aller chercher des subtilités. Avec ce je viens d’écrire, vous vous doutez sûrement dans quelle veine l’article d’aujourd’hui porte. En effet, il s’agit de Digital League Baseball développé et distribué par Edmond Designs en août 1987; un jeu de gestion de baseball multijoueur des premières années.

En fait, je dis des premières années, car il ne s’agit pas du premier jeu de gestion de baseball où on peut jouer à plus qu’un joueur. Toutefois, il s’agit premier jeu de gestion de baseball conçu qui puisse être joué à plus de 30 joueurs à la fois, l’ancêtre des MMO. Bien entendu, vu qu’il s’agit du premier jeu du genre vu d’aujourd’hui, il va vous sembler archaïque par le peu de choses qu’on peut faire. Mais, à l’époque, bien qu’il n’a jamais été une référence pour les fans authentiques de baseball (la majorité de ceux-ci n’ayant pas d’ordinateur), il reste que ce jeu en est une pour ceux qui aimaient travailler les statistiques. Et vu qu’à l’époque en Amérique du Nord, peu importe où ce que nous étions, le baseball faisait partie de la culture populaire, ça offrait une bonne opportunité d’offrir une nouvelle façon d’aborder le sujet afin d’être un bon gestionnaire. Aussi simplet que ça puisse avoir l’air, ce genre de jeux a pourtant eu de l’impact sur les jeux traditionnels de baseball orienté action. Vu que le sujet était étudié plus en profondeur permettant d’incorporer l’approche stratégique. Notamment sur quand et comment préparer un lanceur de relève, sur l’importance d’incorporer une personnalité à chaque joueur, permettant ainsi de structurer un line-up réaliste (chose qui avant 1987 faisait défaut dans 100% des jeux de baseball) et ainsi de suite, l’idée étant, bien entendue, de produire une simulation sportive au lieu d’un simple jeu style arcade où on doit cogner et lancer une balle sans trop réfléchir. Oui, les jeux gestions ont permis d’intellectualiser la conception de certains jeux sportifs.

Si le jeu n’est pas si excellent que ça, malgré son état dépassé par le temps, il est loin d’être complètement mauvais. Personnellement étant un fan de ce type de jeu, j’ai quand même du bon temps en y jouant. Même, si étant seul, je suis obligé de contrôler les deux équipes, j’aime bien le fait de jouer en temps réel et de pouvoir prendre des décisions circonstanciellement. Chose qui nous permet d’être plus tolérant avec nos joueurs lorsqu’ils commettent des impairs et par conséquent, on a moins tendance à prendre des mauvaises décisions, puisqu’on peut observer comment notre adversaire se comporte également en temps réel. Cet élément, c’est ce que les jeux de gestions de nos jours ne présentent plus se contentant de nous faire simuler un match au complet sans qu’on puisse intervenir. Donc, oui, même si le style a déjà été un standard, le fait qu’il soit disparu y donne un certain intérêt vu de 2015.

Niveau technicité, ici, on a affaire à un jeu en CGA et avec des effets sonores en PC Speakers. Malgré ça, le jeu est loin d’être laid et les sons étant minimale ne sont pas harcelants, sauf peut-être pour la musique lorsqu’on finit une partie, mais c’est le seul moment où ça se produit. Et vu que c’est à la fin, bien de toute façon, c’est le moment de prendre une pause, ce qui n’est rien de si terrifiant. Et si vraiment vous trouvez ça insupportable il y a moyen de désactiver les sons dans le jeu. Pour ce qui est du gameplay, bien, c’est un peu sur le même principe que les jeux RPG de BBS téléphonique de l’époque. Les touches sont indiquées à l’écran vers quoi on veut faire, donc même en absence d’utilisation de la souris, ça reste intuitif.

Pour conclure, un jeu dépassé, mais toujours intéressant pour les fans de jeux de gestion sportives. Un jeu qui pourrait également particulièrement intéresser les historiens en matière de gaming pour avoir été le premier en son sous-genre, car dans les faits son genre existait bel et bien, mais le fait de pouvoir jouer en groupe a permis de changer certaines mentalités dans l’industrie.

Merci,
Napostriouf Sar

A.J.'s World of Discovery

A.J.’s World of Discovery

Bonjour cher interno-spectateur,

Habituellement lorsque je présente des jeux éducatifs, j’ai l’habitude de vous en présenter que vous ne connaissez pas. Aujourd’hui, je vais vous en présenter un qui était présent dans presque toutes les écoles primaires des années 90 parce qu’il touchait à peu près toutes les sphères qui étaient enseignées et emmenait les jeunes à les intéresser à être plus responsable dans leurs études, notamment, avec le logiciel de leçon où à l’intérieur même du jeu, vous finissez par avoir un examen, tout en restant dans un univers extravagant voire fantasmagorique. Ce qui bien entendu était une forme académiquement stimulante pour les jeunes ayant grandi dans une culture (en occident) où l’amusement dans l’enfance est une priorité. Il s’agit ici d’un jeu éducatif ayant neuf jeux en un, destiné aux enfants ayant entre 4 et 7 ans du nom de A.J.’s World of Discovery développé et distribué par Coktel Vision en 1992. Il est à noter qu’en français ce jeu est connu sous le nom de Adibou.

Dans la vidéo ci-dessous, je me suis efforcé de présenter tous les jeux inclus dans celui-ci ainsi que plusieurs animations cocasses. Et en la voyant, plusieurs d’entre vous, allez me demander qu’est-ce que des jeux tels que Arkanoid et de course font au milieu des mathématiques et des cours de grammaire? Bien qu’à première vue, il puisse sembler y avoir une absence de pédagogie, il faut remettre les choses en contexte pour comprendre que ce jeu est destiné à des enfants aussi jeunes que 4 ans. Donc l’idée dans le jeu Arkanoïd, c’est d’y développer un sens de l’observation, d’y faire comprendre des bases de physique qui bien entendu à l’école au cours de son apprentissage, il va en développer davantage, mais ça y donne un bon début. Remarquez dans la vidéo, je joue au niveau le plus difficile et c’est très lent, vous comprenez donc ici ce n’est pas l’esprit de compétition qui est en ligne de compte. Et pour ce qui est du jeu de course, il est basé comme ces fameux jeux où on jouait dans les marchés aux puces lorsqu’on était jeune, où on appuie sur un bouton en essayant que la voiturette ne dérape pas. Bien entendu, l’idée derrière le jeu est d’apprendre au jeune à anticiper et être prudent s’ils veulent être performants dans la vie. C’est un peu dans cette voie-là que les neuf jeux vont, les objectifs pédagogiques derrière ceux-ci sont d’aller chercher la subtilité pour être performants dans ce qui est déjà enseigné à l’école, mais pour qui les enseignants lorsqu’ils ont des classes de 30 personnes, ils ne peuvent pas être derrière chaque élève, c’est ce vide d’encadrement que ce jeu vient combler.

Parmi ceux d’entre vous qui connaissez bien les jeux de Coktel Vision, avez sans doute reconnu certaines musiques de d’autres jeux lorsque j’étais dans le jukebox (à l’intérieur des écouteurs de la maison) à vingt-six minutes et quarante secondes. Pour lesquelles, j’ai fini après avoir présenté chacune d’entre elles par choisir la musique du jeu célèbre jeu Inca mis sur le marché la même année. Donc même à ce niveau, il y a plusieurs cameos et easter eggs qui puissent intéresser une clientèle autre que pour qui originellement ce jeu est destiné. En d’autres mots, si vous êtes fans des jeux de Coktel Vision, vous allez vouloir investiguer à fond ce jeu afin de découvrir les références à leurs autres succès d’époque.

Pour ce qui est de la présentation, je pense que ce n’est pas un secret pour personne, les jeux de Coktel Vision ça a toujours été leur force et ce jeu n’en fait pas exception. Il faut comprendre qu’il s’agit de majors et les majors ont beau généralement manquer de créativité parce qu’ils visent à atteindre des standards qui ont fait leurs preuves puisqu’ils ont déjà leurs clients, mais en contrepartie le bon point de cela est qu’ils ont toujours les ressources financières pour engager les meilleurs pour donner une plus belle enveloppe à leur produit. Chose que je ne peux pas leur reprocher.

Pour conclure, selon moi, dans les années 90, si je compare tous les jeux éducatifs, celui-ci est le plus complet pour les jeunes qui débutent l’école. Un jeu qui même vu de 2015, je conseillerais encore à tous les parents.

Merci,
Napostriouf Sar

The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun

The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun

Bonjour cher interno-spectateur,

Lorsque je parle de Tintin aux gens de mon âge, la plupart me répondent que ça n’a jamais été leur genre de bande dessinée. Pourtant, je me souviens très bien que dans ma jeunesse, pratiquement tout le monde autour de moi que ce soit les intimidateurs, les masses moutonnes, les intellectuels ou les retardés, on pouvait tous les voir occasionnellement avec une BD de Tintin. Bien que je ne les obstine pas à ce sujet, je sais qu’ils mentent. Alors pourquoi mentiraient-ils, quel en serait l’intérêt? Bien, parce que ces dernières années Tintin a été associé à l’homosexualité, au racisme, à la misogynie et à l’ésotérisme voire l’occultisme. Avec cette « belle » réputation que Tintin s’est bâtie au travers de toutes ces années, bien le fait de dire qu’on aime Tintin, ça revient donc à dire que puisque tu as grandi avec ça, c’est donc une partie de toi-même, c’est-à-dire, par association, tu es un homosexuel raciste et misogyne pratiquant des rituels démoniaques. Ce qui est totalement ridicule comme perception surtout lorsqu’on sait que mise à part l’homosexualité si on remet les choses en contexte les accusations sont injustifiés, même pour Tintin au Congo. Il faut comprendre que l’idée de Tintin n’est pas de propager des idéologies, mais bien de parler et présenter la société tel qu’elle est que ce soit au niveau local ou à l’étranger, donc ça va en fonction de comment la société était. Mais les gens ont tellement peur de devoir s’expliquer en se faisant associer à ces stéréotypes qu’ils nient avoir déjà été fans de Tintin alors que dans les faits, c’est l’aspect d’aventure historique qui rend Tintin intéressant, malgré son évidente homosexualité, mais encore ce n’est pas un problème d’être homosexuel à moins d’être arrière fondamentaliste religieux brûlant des sorcières au bûcher pensant ainsi y trouver la paix. Ah oui, c’est sûr qu’en agressant les gens gratuitement sur des valeurs qui ne te touchent même pas que tu vas soudainement retrouver la paix intérieure, connard!

J’espère qu’avec une telle intro, vous avez compris que mon article, aujourd’hui, porte sur un jeu de Tintin qui son histoire a été controversé à l’époque parce qu’on tombe dans les stéréotypes de la culture Inca et on parle d’un dieu Inca comme un genre de démon, bien que le peuple lui-même est accueillant et pacifique. Il s’agit ici du jeu The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun porté par East Point Software, Ltd., mais développé et distribué par Infogrames Europe en 1997. Un jeu pas si le fun que ça, mais vu qu’il s’agit d’un jeu d’une franchise connu qui a dû être mis en marché 4 fois afin de lutter contre les risques de poursuites, mérite qu’on en parle.

Une expédition dirigée par un personnage faisant étrangement penser à Percy Fawcett, cet explorateur disparu et présumément assassiné (ou tué par un démon dépendant la légende) dans les jungles brésiliennes à la recherche d’une cité perdue. Bien que l’histoire de Tintin ne se passe pas vraiment au Brésil, le vrai Percy Fawcett recherchait la mystérieuse cité perdue Inca, comme dans l’histoire de Tintin. Et puisqu’il s’agit d’une histoire de 1925, bien, il faut comprendre qu’on rentre dans les mentalités de cette époque-là, où les peurs de stéréotypes prédominaient avant la raison. Donc c’est sûr que dans l’histoire, on retrouve un Amérindien complètement nu attaché par une ficelle exposé sur un présentoir encapsulé dans un musée d’histoire. Juste en partant, d’un point de vue moderne, c’est inhumain, impensable faire ça, mais à l’époque exposer desdits « sauvages », ça se faisait. Donc, vous comprenez lorsque la Gestapo de la présumer morale des années 90 a vu ça dans un jeu destiné aux enfants, ils ont tout fait pour ce jeu ne soient pas disponibles en commerce. Chose qui a fait en sorte qu’ils ont dû remplacer cet Amérindien par une statuette. Donc, si vous trouvez que la version que je vous présente dans la vidéo diffère de ce que vous avez précédemment vu de cette aventure de Tintin, c’est justement parce qu’aujourd’hui, moi, je vous présente la première version avant qu’elle ait été censurée.

Dans l’intro, je disais malgré tout que le jeu n’était pas si bon que ça, pourquoi? Il faut comprendre en partant, je ne suis pas un fan de jeu de plateforme. Et pour du Tintin, je me serais attendu à un jeu d’aventure où on incarne le personnage et non pas un éternel mauvais jeu de plateforme où on avance comme un dummy, où on lit une histoire résumée. Si je veux une lire une histoire de Tintin, je veux pouvoir la lire pas juste jouer et de temps en temps avoir des soubresauts d’histoire. Ça, c’est tout sauf intéressant. On ne veut pas être entrain de jouer à un jeu qui fait la promotion d’un autre produit. On veut que le jeu soit le produit. Et pour un jeu qui s’appelle les aventures de Tintin, on s’attend à vivre une aventure, ce qui n’est pas le cas.

Mais ce n’est pas la seule raison ce dont pourquoi le jeu n’est pas si bon que ça. Ce sont les contrôles de merde pour un jeu de 1997. Comme vous pouvez le constater dans la vidéo, j’ai beaucoup de difficultés avec les maudits obstacles alors qu’ils sont simples à traverser. On ne peut pas sauter in-extremis, vu que les contrôles prennent 1.7 millisecondes à répondre, donc, il faut anticiper pour être en mesure de bien sauter d’autant plus que vu que les contrôles ne répondent pas bien, on a beau faire attention quand on saute ou bouge, mais on atterrit rarement où on veut ce qui fait qu’on perd de l’énergie et on meurt facilement. Dans un contexte où on meurt facilement, c’est très chiant que de n’avoir 3 vies sans aucun continue, ce qui enlève, le peu de fun que pourrait théoriquement avoir ce jeu.

Bref, un jeu qui vaut juste la peine de le connaître pour sa valeur histoire. Et si je n’ai qu’une chose à rajouter pour conclure cet article, c’est de cesser de faire semblant que vous n’avez pas aimé ou grandit avec Tintin dans votre enfance. Parce qu’en mentant ainsi, c’est principalement à vous-même que vous faites du mal, parce que justement il y a beaucoup d’éléments dans Tintin qui pourraient vous aider à éventuellement mieux éduquer vos enfants plus contre ce que vous essayez de censurer.

Merci,
Napostriouf Sar

Street Sports Basketball

Street Sports Basketball

Bonjour cher interno-spectateur,

Oh yeah, on a de la verdure dehors et le temps est doux! C’est donc le moment idéal pour sortir, mais vous souvenez-vous lorsque vous étiez jeune ce que faisiez dans un tel temps? Si ce n’était pas pour faire du vélo, c’était pour aller faire du sport avec vos chums. Pour moi, c’était principalement le hockey de rue remplie de nids de poule où on jouait à grands coups de poing sur la gueule avec du sang qui coule partout et coups dans les côtes sur la rue Fletcher coin Hochelaga ou encore le baseball au parc St-Victor dans Tétreaultville et lorsque le parc n’était pas disponible, c’était dans la gigantesque cour d’école, de l’école primaire Armand-Lavergne à l’époque où la cour était vide et remplie de nid de poule! Donc, vous comprenez, que j’ai expérimenté l’aspect de faire sports backyard à fond durant cette période de ma vie. C’est donc pour ça que j’ai un grand intérêt pour les jeux de type Street Sports où des jeunes loin d’être professionnel font des sports de rue, où le calibre de jeux vu qu’ils sont non professionnels, ils sont prononcés à l’extrême, c’est-à-dire que les défauts et les talents sont beaucoup plus que des subtilités. Le jeu que je vous présente aujourd’hui n’est pas un sport que j’ai vraiment joué dans mon enfance, mais qui je comprends parfaitement la mentalité derrière. Il s’agit d’un jeu de basketball de rue du nom de Street Sports Basketball développé et distribué par Epyx, Inc. en 1987.

Sachant que je suis un fan de street sports, vous devez vous demander si ce jeu est à la hauteur des attentes? La réponse est oui, malgré qu’à l’époque nombreux développeurs dont Epyx faisait partie ne respectait pas vraiment la plateforme DOS. C’est pour ça qu’on a un jeu en CGA 4 couleurs au lieu d’être en EGA 16 couleurs qui pourtant existait bel et bien et Epyx l’avait déjà précédemment utilisé pour un autre de ses projets. Malgré le manque flagrant de respect qu’Epyx a eu envers le gamer en portant ce jeu en CGA et Hercules uniquement, le concept reste réussit et parmi les meilleurs jeux de street sports jamais sortie, de loin supérieur à la série Backyard sortie au début des années 2000. Bien entendu lorsque je dis supérieur, je parle du concept et du gameplay et non graphiquement parlant. Ce qui est bien dans ce jeu, c’est que tous les éléments sur la surface de jeu ont un impact. D’autant plus, la surface jeu n’étant pas symétrique avec quelques zones de glissade et des dénivellations, comme dans la vraie vie, fait en sorte qu’on doit être créatif dans nos stratégies de jeux afin de tirer avantage du terrain. Et contrairement aux jeux de basketball traditionnel de la même époque, là, on peut frapper, voler le ballon et faire des dunks… Oui, en 1987, dans plusieurs jeux, on pouvait faire des lay-ups et des tirs cordés en sautant, mais il n’y avait pas de jeux de basketball où on pouvait faire des dunks à part celui-ci. Juste en voyant ce point-là, on voit l’ambition derrière le concept de vouloir rendre le jeu le plus réaliste possible et en ajoutant l’aspect enfance dans la rue pour empêcher qu’il soit monotone. Et le fait de pouvoir jouer dans 4 terrains différents ça aide à explorer la quasi-totalité de toutes les facettes de ce sport de rue.

Pour ce qui est des effets sonores et de l’absence de musique vous vous doutez bien en sachant que le jeu date de 1987, que c’est l’époque du PC Speaker, donc, c’est pour ça que c’est très minimal. Comme bien des jeux de cette époque, il aurait intérêt à avoir été développé quelques plus tard avec de jouir d’une meilleure technicité. Mais en même temps, les mentalités changent avec les époques et le jeu aurait probablement été développé différemment 5 ans plus tard, donc il aurait possiblement moins bon qu’actuellement.

Pour conclure, si on fait abstraction du manque de respect d’Epyx envers les gamers en présentant un engin aussi archaïque à l’époque où ils pouvaient et avaient déjà préalablement fait mieux, le concept du jeu reste excellent. Je le conseille donc surtout aux fans de sports de rues et non pas aux fans de jeux de basketball traditionnel. Parce que le but du jeu n’est pas de jouer dans les règles de l’art, mais de reproduire une expérience de jeu psychologiquement adaptée pour reproduire comme ça se passait lorsque nous étions enfants.

Merci,
Napostriouf Sar