SimCity: Enhanced

SimCity: Enhanced

Bonjour cher interno-spectateur,

On me demande sans cesse de présenter un article sur le premier jeu de SimCity, je refuse continuellement puisque le sujet a été abordé par à peu près tout monde qui couvre le rétrogaming en général. Donc on s’entend que lorsque autant d’angles ont été couverts de ce jeu, je n’ai pas vraiment d’intérêt à le présenter. En contrepartie, je remarque que dans la chronologie que les gens en fait, il y en a un qui est pratiquement toujours absent. En fait, il y en a quelques-uns qui le présentent dans leur chronologie, mais le passe tellement vite, qu’on n’en sait pas plus sur celui-ci. Il s’agit d’un remake du premier SimCity que Maxis a présenté la même année qu’est apparu SimCity 2000 aka SimCity 2. Il s’agit donc ici du jeu SimCity: Enhanced for CD-ROM développé par Maxis Software, Inc., mais distribué et édité par Interplay Entertainment Corp. en 1993.

Voir le nom de Interplay vous interpelle? Effectivement, il n’y a pas que EA qui a publié au travers des années des jeux de Maxis. Il faut comprendre qu’il s’agit d’un jeu développé avant que Maxis soit vendu. À l’époque Maxis faisait généralement affaire avec Infogrames, Interplay et Sierra. Ce n’est que beaucoup plus tard que EA s’est intéressé à cette compagnie. Certains d’entre vous, allez me répondre qu’il s’agit de distributeurs et d’éditeurs, donc ça ne change pas grand choses au produit mis à part ajouter un logo. Là, je vais vous dire que vous avez totalement tort. La raison, ce dont pourquoi certains publishers ont de bonne réputation, c’est justement pour leur contrôle de la qualité et par conséquent des standards uniques associés à leur nom. Donc même si le jeu a été développé par Maxis, il a un style typiquement Interplay qui le style n’est pas sans rappeler le jeu Mario Game Gallery d’environ la même époque. Donc des animations vidéo sur environ tout ce qui se passe (oui, on parle de l’époque qui voyait un futur dans l’approche Full Motion Vidéo), un didacticiel présent sur environ toutes les manœuvres qu’on fait et lorsque je dis présent, c’est dans le sens d’excessif à un point où ça devient vite emmerdant malgré sa forte utilité pour nous apprendre à bien comprendre les subtilités de ce qu’on utilise et comme pour tous jeux Interplay de l’époque il y a vente d’espace publicitaire pour faire de la propagande.

« De la propagande?! » vous me direz? Oui, comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessous l’organisation mafieuse présumément pro-écologie Greenpeace qui finance des organisations écoterroristes qui eux s’attaquent à des pêcheurs, pour la plupart pauvre, en détruisant leur embarcation. Pour ceux qui ne savent pas à quoi je fais référence regarder ce qu’ils font au Japon, au Cambodge, au Vietnam et en Russie où les crimes des organisations soi-disant indépendantes financées par Greenpeace sont ultras médiatisés bien qu’en Amérique du Nord et Europe, il y a une loi de l’Omertà en la matière. Pour revenir au point, oui Greenpeace a acheté des espaces publicitaires dans ce jeu, dans le but de parler contre les terribles dangers de la pollution en exagérant comme ils ont l’habitude de faire, croyant que le jeu serait principalement joué par des enfants, donc qui seraient le plus vulnérable aux insanités émises par ces propagandes qui n’aident pas vraiment à conscientiser les gens à l’écologie puisque ça cherche à jouer sur la peur plutôt que de chercher à bâtir un monde meilleur. Ce qui a pour effet que les seules personnes qui potentiellement pourraient être interpellées par de telles propagandes sont les plus vulnérables qui vont prendre à la lettre le message et devenir éventuellement de petit écoterroriste qui vont plus tard s’attaquer à ceux qui ne correspondent à leur définition suprémaciste de pro-écologiste plutôt que de chercher des solutions alternatives aux problèmes qui empoisonnent le monde…

Sinon pour ce qui est du jeu lui-même, l’idée était d’en faire un remake parce que beaucoup de gens trouvaient que la version originale était inférieure à la version du Super Nintendo. Donc, ils voulaient que sur toutes les plateformes dont celle du DOS ci-présente puisse avoir la chance de vivre des avantages que cette version procurait aux joueurs, afin qu’un plus grand nombre de joueurs soient préparés à jouer à SimCity 2000 qui est apparu dans les commerces la même année; SimCity 2000 qui les authentiques fans de la série définissent comme étant le meilleur de celle-ci. Donc on s’entend que dans un tel contexte l’idée était de démontrer qu’on s’orientait vers de quoi révolutionnaire et cool. Ce qui selon moi, avec SimCity: Enhanced a été réussi, mais paradoxalement le jeu étant sortie la même année que SimCity 2000 est passé quasi-totalement inaperçu, car SimCity 2000 était trop bon!

Pour conclure, malgré le fait que plusieurs éléments dans SimCity: Enhanced sont réapparu dans SimCity 5 mis en marché en 2013, peu en ont vu les références parce que SimCity: Enhanced est une obscurité au milieu de la série ultra populaire et mainstream SimCity! Un jeu que je conseille surtout à ceux qui voudraient rejouer au premier SimCity optimisé à fond de caisse!

Merci,
Napostriouf Sar

Digital League Baseball

Digital League Baseball

Bonjour cher interno-spectateur,

Comme vous le savez, j’ai quand même un très gros historique en matière de jeu de gestion autant en tant que développeur, en tant que joueur et qu’en tant que bêta-testeur. Et si on rajoute le sous-thème sportif, je le suis encore plus. Par la même occasion, vous devez vous douter que même si certains d’entre eux ne sont pas toujours bons, j’ai toujours de l’intérêt ne serait-ce que pour aller chercher des subtilités. Avec ce je viens d’écrire, vous vous doutez sûrement dans quelle veine l’article d’aujourd’hui porte. En effet, il s’agit de Digital League Baseball développé et distribué par Edmond Designs en août 1987; un jeu de gestion de baseball multijoueur des premières années.

En fait, je dis des premières années, car il ne s’agit pas du premier jeu de gestion de baseball où on peut jouer à plus qu’un joueur. Toutefois, il s’agit premier jeu de gestion de baseball conçu qui puisse être joué à plus de 30 joueurs à la fois, l’ancêtre des MMO. Bien entendu, vu qu’il s’agit du premier jeu du genre vu d’aujourd’hui, il va vous sembler archaïque par le peu de choses qu’on peut faire. Mais, à l’époque, bien qu’il n’a jamais été une référence pour les fans authentiques de baseball (la majorité de ceux-ci n’ayant pas d’ordinateur), il reste que ce jeu en est une pour ceux qui aimaient travailler les statistiques. Et vu qu’à l’époque en Amérique du Nord, peu importe où ce que nous étions, le baseball faisait partie de la culture populaire, ça offrait une bonne opportunité d’offrir une nouvelle façon d’aborder le sujet afin d’être un bon gestionnaire. Aussi simplet que ça puisse avoir l’air, ce genre de jeux a pourtant eu de l’impact sur les jeux traditionnels de baseball orienté action. Vu que le sujet était étudié plus en profondeur permettant d’incorporer l’approche stratégique. Notamment sur quand et comment préparer un lanceur de relève, sur l’importance d’incorporer une personnalité à chaque joueur, permettant ainsi de structurer un line-up réaliste (chose qui avant 1987 faisait défaut dans 100% des jeux de baseball) et ainsi de suite, l’idée étant, bien entendue, de produire une simulation sportive au lieu d’un simple jeu style arcade où on doit cogner et lancer une balle sans trop réfléchir. Oui, les jeux gestions ont permis d’intellectualiser la conception de certains jeux sportifs.

Si le jeu n’est pas si excellent que ça, malgré son état dépassé par le temps, il est loin d’être complètement mauvais. Personnellement étant un fan de ce type de jeu, j’ai quand même du bon temps en y jouant. Même, si étant seul, je suis obligé de contrôler les deux équipes, j’aime bien le fait de jouer en temps réel et de pouvoir prendre des décisions circonstanciellement. Chose qui nous permet d’être plus tolérant avec nos joueurs lorsqu’ils commettent des impairs et par conséquent, on a moins tendance à prendre des mauvaises décisions, puisqu’on peut observer comment notre adversaire se comporte également en temps réel. Cet élément, c’est ce que les jeux de gestions de nos jours ne présentent plus se contentant de nous faire simuler un match au complet sans qu’on puisse intervenir. Donc, oui, même si le style a déjà été un standard, le fait qu’il soit disparu y donne un certain intérêt vu de 2015.

Niveau technicité, ici, on a affaire à un jeu en CGA et avec des effets sonores en PC Speakers. Malgré ça, le jeu est loin d’être laid et les sons étant minimale ne sont pas harcelants, sauf peut-être pour la musique lorsqu’on finit une partie, mais c’est le seul moment où ça se produit. Et vu que c’est à la fin, bien de toute façon, c’est le moment de prendre une pause, ce qui n’est rien de si terrifiant. Et si vraiment vous trouvez ça insupportable il y a moyen de désactiver les sons dans le jeu. Pour ce qui est du gameplay, bien, c’est un peu sur le même principe que les jeux RPG de BBS téléphonique de l’époque. Les touches sont indiquées à l’écran vers quoi on veut faire, donc même en absence d’utilisation de la souris, ça reste intuitif.

Pour conclure, un jeu dépassé, mais toujours intéressant pour les fans de jeux de gestion sportives. Un jeu qui pourrait également particulièrement intéresser les historiens en matière de gaming pour avoir été le premier en son sous-genre, car dans les faits son genre existait bel et bien, mais le fait de pouvoir jouer en groupe a permis de changer certaines mentalités dans l’industrie.

Merci,
Napostriouf Sar

A.J.'s World of Discovery

A.J.’s World of Discovery

Bonjour cher interno-spectateur,

Habituellement lorsque je présente des jeux éducatifs, j’ai l’habitude de vous en présenter que vous ne connaissez pas. Aujourd’hui, je vais vous en présenter un qui était présent dans presque toutes les écoles primaires des années 90 parce qu’il touchait à peu près toutes les sphères qui étaient enseignées et emmenait les jeunes à les intéresser à être plus responsable dans leurs études, notamment, avec le logiciel de leçon où à l’intérieur même du jeu, vous finissez par avoir un examen, tout en restant dans un univers extravagant voire fantasmagorique. Ce qui bien entendu était une forme académiquement stimulante pour les jeunes ayant grandi dans une culture (en occident) où l’amusement dans l’enfance est une priorité. Il s’agit ici d’un jeu éducatif ayant neuf jeux en un, destiné aux enfants ayant entre 4 et 7 ans du nom de A.J.’s World of Discovery développé et distribué par Coktel Vision en 1992. Il est à noter qu’en français ce jeu est connu sous le nom de Adibou.

Dans la vidéo ci-dessous, je me suis efforcé de présenter tous les jeux inclus dans celui-ci ainsi que plusieurs animations cocasses. Et en la voyant, plusieurs d’entre vous, allez me demander qu’est-ce que des jeux tels que Arkanoid et de course font au milieu des mathématiques et des cours de grammaire? Bien qu’à première vue, il puisse sembler y avoir une absence de pédagogie, il faut remettre les choses en contexte pour comprendre que ce jeu est destiné à des enfants aussi jeunes que 4 ans. Donc l’idée dans le jeu Arkanoïd, c’est d’y développer un sens de l’observation, d’y faire comprendre des bases de physique qui bien entendu à l’école au cours de son apprentissage, il va en développer davantage, mais ça y donne un bon début. Remarquez dans la vidéo, je joue au niveau le plus difficile et c’est très lent, vous comprenez donc ici ce n’est pas l’esprit de compétition qui est en ligne de compte. Et pour ce qui est du jeu de course, il est basé comme ces fameux jeux où on jouait dans les marchés aux puces lorsqu’on était jeune, où on appuie sur un bouton en essayant que la voiturette ne dérape pas. Bien entendu, l’idée derrière le jeu est d’apprendre au jeune à anticiper et être prudent s’ils veulent être performants dans la vie. C’est un peu dans cette voie-là que les neuf jeux vont, les objectifs pédagogiques derrière ceux-ci sont d’aller chercher la subtilité pour être performants dans ce qui est déjà enseigné à l’école, mais pour qui les enseignants lorsqu’ils ont des classes de 30 personnes, ils ne peuvent pas être derrière chaque élève, c’est ce vide d’encadrement que ce jeu vient combler.

Parmi ceux d’entre vous qui connaissez bien les jeux de Coktel Vision, avez sans doute reconnu certaines musiques de d’autres jeux lorsque j’étais dans le jukebox (à l’intérieur des écouteurs de la maison) à vingt-six minutes et quarante secondes. Pour lesquelles, j’ai fini après avoir présenté chacune d’entre elles par choisir la musique du jeu célèbre jeu Inca mis sur le marché la même année. Donc même à ce niveau, il y a plusieurs cameos et easter eggs qui puissent intéresser une clientèle autre que pour qui originellement ce jeu est destiné. En d’autres mots, si vous êtes fans des jeux de Coktel Vision, vous allez vouloir investiguer à fond ce jeu afin de découvrir les références à leurs autres succès d’époque.

Pour ce qui est de la présentation, je pense que ce n’est pas un secret pour personne, les jeux de Coktel Vision ça a toujours été leur force et ce jeu n’en fait pas exception. Il faut comprendre qu’il s’agit de majors et les majors ont beau généralement manquer de créativité parce qu’ils visent à atteindre des standards qui ont fait leurs preuves puisqu’ils ont déjà leurs clients, mais en contrepartie le bon point de cela est qu’ils ont toujours les ressources financières pour engager les meilleurs pour donner une plus belle enveloppe à leur produit. Chose que je ne peux pas leur reprocher.

Pour conclure, selon moi, dans les années 90, si je compare tous les jeux éducatifs, celui-ci est le plus complet pour les jeunes qui débutent l’école. Un jeu qui même vu de 2015, je conseillerais encore à tous les parents.

Merci,
Napostriouf Sar

Slam City

Slam City with Scottie Pippen

Bonjour cher interno-spectateur,

Ce qui est bien ces temps, c’est qu’on entend beaucoup parler de basketball, certains me diront que c’est parce que les séries éliminatoires de la NBA se sont récemment terminées. Sauf que dans les 13 dernières années, si tu ne faisais pas partie d’une région où une des équipes finalistes était, bien, on n’en entendait presque pas parler parce que les gens s’en foutaient, même si les médias tentaient de vous le présenter. Mais cette année, c’est différent, on dirait que ce sport reprend graduellement la popularité qu’il avait dans les années 90 en important des nouveautés à la traditionnelle culture, ce qui est bien en soi. Donc puisque nous sommes dans un temps de l’année où c’est propice d’en parler, je vais donc aujourd’hui vous présenter un jeu FMV (Full-Motion-Video) de basketball sur PC/DOS avec une vedette de la NBA des années 90 et non, pour une fois, il ne s’agit pas de Michael Jordan, bien que les deux aient joué ensemble dans la même équipe. Il s’agit du jeu Slam City with Scottie Pippen développé et distribué par Digital Picture, Inc. en 1995.

Bien entendu lorsqu’on parle de basketball des années 90, il est impossible de dissocier ce sport de la culture underground du rap. Bien que des gens seraient portés à dire que c’est normal vu que majoritairement, ce sont des noirs qui s’intéressent à ce sport. Or, à l’époque, ce stéréotype ethnique n’était pas encore implanté dans la tête des gens. La montée de l’intérêt des noirs envers le basketball date oui des années 70, mais l’apogée de celle-ci est à la fin des années 90, début années 2000… La raison est simple, un grand nombre de joueurs de basketball noir étaient fortement impliqués dans leur communauté pour justement mettre fin aux ghettos en emmenant les jeunes à pratiquer ce sport plutôt que d’aller dans un chemin qui va tôt ou tard les mener en prison. Donc vous comprenez que l’idée de la déghettoïsation était d’emmener les jeunes de ces ghettos à majorité noire, à s’intéresser à la culture générale, où se trouvent également ceux qui traditionnellement avaient plus de succès dans la société, les langues sales seraient portées à dire les blancs, mais ce serait un mensonge, vu que si on s’en fie aux statistiques de l’époque en pourcentage et en nombre, il y avait plus de blancs sans abri que n’importe quelle autre ethnie en Amérique du Nord. C’est donc un mythe raciste et discriminatoire que de dire que les blancs ont plus de chances dans la vie, les riches par contre, eux, souvent, le sont. (et de surcroît, ça va avec la proportion des pourcentages ethniques) Quoi qu’il en soit, pour revenir au sujet initial, la raison d’incorporer le rap au basketball était pour démontrer aux jeunes noirs qu’ils pouvaient avoir les mêmes chances que tout le monde dans la vie, donc même si le rap était de la musique de noir, le sport à l’époque ne l’était pas et c’était ce qui faisait que Michael Jordan, Scottie Pippen, Magic Johnson et cie étaient si merveilleux. C’était une vision de travail communautaire et non une vision racialiste.

Maintenant, parlons du système de jeu! Comme vous avez pu me lire dans l’introduction, il s’agit d’un jeu de type FMV, typique du milieu des années 90. Un style qui à l’époque de nombreuses grosses compagnies pensaient que le futur du jeu vidéo allait passer par là, parce que ça incluait de véritables acteurs, ça ne nécessitait pas l’embauche d’infographistes, puisque c’était des vidéos, c’était donc beaucoup plus « réaliste » que des dessins et vu qu’il s’agissait de vidéo, ça permettait de faire plus de running gag en side-line un peu comme lorsqu’on regarde un film. Bien entendu, vu d’aujourd’hui, on rit comme des fous en sachant que ce genre n’a jamais vraiment éclot malgré un nombre très élevé de ceux-ci. Mais savez-vous pourquoi que malgré que l’industrie ait fait autant de pushing que ça n’a pas marché? Non, ce n’est pas parce que les jeux étaient cheesy. Non, ça, ce sont les années 90, et même les jeux darkside l’étaient tel que Mortal Kombat, Executioners, Franko the Revenge, etc. Et c’était un moyen d’expression contre la censure typique de l’époque. Ce n’est pas ça qui est la cause de l’échec des FMV puisque ça aurait pu être adapté en fonction des générations. Ce qu’il faut comprendre est que le concept était de regarder un film plutôt que de jouer. Donc oui, souvent, on a des vidéos très cool, mais un gameplay tellement médiocre que justement, ce qui passe devant a beau être cool, mais lorsque tu t’arrêtes pour jouer à un jeu vidéo, l’idée, c’est de jouer et non pas regarder un film. Donc on se ramasse avec des jeux qui vu que les vidéos sont des scènes pré-faites, on est limité quant à ce qu’on peut faire. Par exemple dans le jeu ci-présent, on ne peut pas réellement avancer au panier, c’est le jeu qui décide en fonction des choix que tu fais vu que tout a déjà préalablement été filmé… Donc ce n’est pas vraiment ton talent de joueur qui est mis au défi, ce qui est légèrement désolant.

Donc ça veut dire que le jeu est mauvais? D’un point de vue spectateur, ce jeu-là est un chef-d’œuvre, d’un point de vue de gamer, tu dois vraiment adorer le genre pour apprécier ce jeu. Personnellement, je dois admettre que grâce à l’univers mental de la culture underground semi-ghetto du basketball je trippais à l’os, j’avais du fun, même si le jeu en tant tel est très chiant et quasi injouable. C’est d’ailleurs justement grâce à cette ambiance que j’ai fait une vidéo de 45 minutes au lieu de 10 minutes, puisque ça a donné de quoi intéressant à présenter même si je n’ai pas été très performant.

Bref, un jeu qui en tant que joueur, je ne peux pas vraiment conseiller à qui que ce soit, à moins d’être un sadique, mais si vous avez un frère/une sœur, un conjoint ou un ami qui veut y jouer pour vous faire plaisir, vous allez passer du bon temps à le regarder.

Merci,
Napostriouf Sar

The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun

The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun

Bonjour cher interno-spectateur,

Lorsque je parle de Tintin aux gens de mon âge, la plupart me répondent que ça n’a jamais été leur genre de bande dessinée. Pourtant, je me souviens très bien que dans ma jeunesse, pratiquement tout le monde autour de moi que ce soit les intimidateurs, les masses moutonnes, les intellectuels ou les retardés, on pouvait tous les voir occasionnellement avec une BD de Tintin. Bien que je ne les obstine pas à ce sujet, je sais qu’ils mentent. Alors pourquoi mentiraient-ils, quel en serait l’intérêt? Bien, parce que ces dernières années Tintin a été associé à l’homosexualité, au racisme, à la misogynie et à l’ésotérisme voire l’occultisme. Avec cette « belle » réputation que Tintin s’est bâtie au travers de toutes ces années, bien le fait de dire qu’on aime Tintin, ça revient donc à dire que puisque tu as grandi avec ça, c’est donc une partie de toi-même, c’est-à-dire, par association, tu es un homosexuel raciste et misogyne pratiquant des rituels démoniaques. Ce qui est totalement ridicule comme perception surtout lorsqu’on sait que mise à part l’homosexualité si on remet les choses en contexte les accusations sont injustifiés, même pour Tintin au Congo. Il faut comprendre que l’idée de Tintin n’est pas de propager des idéologies, mais bien de parler et présenter la société tel qu’elle est que ce soit au niveau local ou à l’étranger, donc ça va en fonction de comment la société était. Mais les gens ont tellement peur de devoir s’expliquer en se faisant associer à ces stéréotypes qu’ils nient avoir déjà été fans de Tintin alors que dans les faits, c’est l’aspect d’aventure historique qui rend Tintin intéressant, malgré son évidente homosexualité, mais encore ce n’est pas un problème d’être homosexuel à moins d’être arrière fondamentaliste religieux brûlant des sorcières au bûcher pensant ainsi y trouver la paix. Ah oui, c’est sûr qu’en agressant les gens gratuitement sur des valeurs qui ne te touchent même pas que tu vas soudainement retrouver la paix intérieure, connard!

J’espère qu’avec une telle intro, vous avez compris que mon article, aujourd’hui, porte sur un jeu de Tintin qui son histoire a été controversé à l’époque parce qu’on tombe dans les stéréotypes de la culture Inca et on parle d’un dieu Inca comme un genre de démon, bien que le peuple lui-même est accueillant et pacifique. Il s’agit ici du jeu The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun porté par East Point Software, Ltd., mais développé et distribué par Infogrames Europe en 1997. Un jeu pas si le fun que ça, mais vu qu’il s’agit d’un jeu d’une franchise connu qui a dû être mis en marché 4 fois afin de lutter contre les risques de poursuites, mérite qu’on en parle.

Une expédition dirigée par un personnage faisant étrangement penser à Percy Fawcett, cet explorateur disparu et présumément assassiné (ou tué par un démon dépendant la légende) dans les jungles brésiliennes à la recherche d’une cité perdue. Bien que l’histoire de Tintin ne se passe pas vraiment au Brésil, le vrai Percy Fawcett recherchait la mystérieuse cité perdue Inca, comme dans l’histoire de Tintin. Et puisqu’il s’agit d’une histoire de 1925, bien, il faut comprendre qu’on rentre dans les mentalités de cette époque-là, où les peurs de stéréotypes prédominaient avant la raison. Donc c’est sûr que dans l’histoire, on retrouve un Amérindien complètement nu attaché par une ficelle exposé sur un présentoir encapsulé dans un musée d’histoire. Juste en partant, d’un point de vue moderne, c’est inhumain, impensable faire ça, mais à l’époque exposer desdits « sauvages », ça se faisait. Donc, vous comprenez lorsque la Gestapo de la présumer morale des années 90 a vu ça dans un jeu destiné aux enfants, ils ont tout fait pour ce jeu ne soient pas disponibles en commerce. Chose qui a fait en sorte qu’ils ont dû remplacer cet Amérindien par une statuette. Donc, si vous trouvez que la version que je vous présente dans la vidéo diffère de ce que vous avez précédemment vu de cette aventure de Tintin, c’est justement parce qu’aujourd’hui, moi, je vous présente la première version avant qu’elle ait été censurée.

Dans l’intro, je disais malgré tout que le jeu n’était pas si bon que ça, pourquoi? Il faut comprendre en partant, je ne suis pas un fan de jeu de plateforme. Et pour du Tintin, je me serais attendu à un jeu d’aventure où on incarne le personnage et non pas un éternel mauvais jeu de plateforme où on avance comme un dummy, où on lit une histoire résumée. Si je veux une lire une histoire de Tintin, je veux pouvoir la lire pas juste jouer et de temps en temps avoir des soubresauts d’histoire. Ça, c’est tout sauf intéressant. On ne veut pas être entrain de jouer à un jeu qui fait la promotion d’un autre produit. On veut que le jeu soit le produit. Et pour un jeu qui s’appelle les aventures de Tintin, on s’attend à vivre une aventure, ce qui n’est pas le cas.

Mais ce n’est pas la seule raison ce dont pourquoi le jeu n’est pas si bon que ça. Ce sont les contrôles de merde pour un jeu de 1997. Comme vous pouvez le constater dans la vidéo, j’ai beaucoup de difficultés avec les maudits obstacles alors qu’ils sont simples à traverser. On ne peut pas sauter in-extremis, vu que les contrôles prennent 1.7 millisecondes à répondre, donc, il faut anticiper pour être en mesure de bien sauter d’autant plus que vu que les contrôles ne répondent pas bien, on a beau faire attention quand on saute ou bouge, mais on atterrit rarement où on veut ce qui fait qu’on perd de l’énergie et on meurt facilement. Dans un contexte où on meurt facilement, c’est très chiant que de n’avoir 3 vies sans aucun continue, ce qui enlève, le peu de fun que pourrait théoriquement avoir ce jeu.

Bref, un jeu qui vaut juste la peine de le connaître pour sa valeur histoire. Et si je n’ai qu’une chose à rajouter pour conclure cet article, c’est de cesser de faire semblant que vous n’avez pas aimé ou grandit avec Tintin dans votre enfance. Parce qu’en mentant ainsi, c’est principalement à vous-même que vous faites du mal, parce que justement il y a beaucoup d’éléments dans Tintin qui pourraient vous aider à éventuellement mieux éduquer vos enfants plus contre ce que vous essayez de censurer.

Merci,
Napostriouf Sar