Bonjour cher interno-spectateur,

Bien avant l’arrivée des casinos en ligne, nombreux joueurs de jeux de cartes étaient constamment à la recherche de jeux pour vivre une expérience similaire de ce qu’ils vivent lorsqu’ils vont au casino, mais à la maison. C’est donc pour cela que dans les années 90, il y avait autant de jeux de cartes, de slot machine, de roulette, de poker, de craps, etc. C’est sûr lorsqu’il y a une telle demande des développeurs de tous les horizons se lancent dans l’aventure! Ce qui fait que de nombreux jeux sont minables, mais quelques-uns en valent la peine. Étant personnellement quelqu’un qui adore ce type de jeu, c’est sûr que je suis très sélectif envers ce que je considère comme étant bon ou pas. Le jeu d’aujourd’hui, s’en est un bon d’une cie qui existe toujours, mais qui malheureusement à la mort du DOS a discontinué le jeu pour le remplacer par un nettement inférieur, Simon Says Blackjack. Il s’agit donc ici du jeu Ultimate Blackjack 3 développé et distribué par Accidental Software en 1994.

En quoi se démarque Ultimate Blackjack 3 par rapport aux autres jeux de blackjack? Le fait qu’on puisse jouer avec plusieurs CPU, cela n’avait rien de nouveau à l’époque, mais le fait que les joueurs contrôlés par le CPU ont des personnalités différentes, fait en sorte que l’algorithme des dealers n’est pas artificiellement tronqué. Un instant, justement le terme dealer est au pluriel, pourquoi donc? Parce que justement, même les dealers ont leur propre personnalité, c’est d’ailleurs pour ça qu’on peut en choisir plusieurs. Vous allez me dire qu’est-ce que ça change qu’il y ait différentes personnalités dans les dealers s’il ne fait que distribuer les cartes? Justement, un bon dealer ne fait pas que distribuer les cartes. Il donne un rythme au jeu, tout comme dans la vraie vie, les dealers ont leur technique pour contrôler à quelle fréquence que tel ou tel autre carte va sortir, notamment dans la façon de mélanger et diviser les cartes. C’est d’ailleurs pour ça que le jeu nous demande à chaque fois que le dealer mélange les cartes où on veut les diviser en deux en limitant bien entendu à une certaine zone, prédéterminée par le dealer. Vous voyez, il s’agit ici probablement du jeu de blackjack le plus scientifiquement approfondi des années 90. Par conséquent, chaque joueur et chaque dealer ayant leur personnalité, fait en sorte que dépendant de l’endroit où on se place versus le style de jeu qui se passe sur la table, on peut se développer des stratégies afin d’être plus performant dans ces circonstances. Vous allez ainsi comprendre en jouant à ce jeu, que le blackjack est beaucoup moins basé sur la chance que vous le croyez. C’est avant tout un jeu de probabilités basé sur le nombre de cartes restantes versus les nombreuses subtilités mentales, par exemple si vous êtes le joueur numéro trois sur la table et que ceux qui ont joué avant, vous sont agressifs et n’ont que des petites cartes et que la plupart des cartes jetées des tours précédents étaient des grosses cartes, il est fort probable que les prochaines qui s’en viennent, soient des cartes moyennes avoisinant le 5, 6 ou 7. Donc, ici, vous pouvez anticiper la carte que vous allez recevoir si vous en demandez une autre et bien entendu, il y a d’autres subtilités à prendre en considération, c’est d’ailleurs pour ça que ci-dessous, je vous ai fait une vidéo aussi longue afin que vous puissiez étudier ma stratégie de jeux versus ce qui passe sur la table.

Maintenant qu’on sait que l’intelligence artificielle est top-notch, est-ce que veut dire que la technicité est irréprochable? Non! Il y a des bugs et malheureusement qui sont des game killer. Par exemple, dans la vidéo, vous pouvez en constater un, soit celui qu’on peut augmenter une mise, mais on ne peut pas les réduire. Donc ce qui fait qu’une fois que tu es rendu à miser 100$ de base, tu peux oui le multiplier jusqu’à 5 fois, mais tu ne peux plus redescendre plus bas. Donc, si tu utilises la stratégie de gambling de doubler ta mise à chaque fois que tu perds, bien si tu perds plus que trois fois d’affilée, bien, tu ne pourras pas te reprendre, car justement, un bon joueur ne mise jamais le maximum de la table lorsqu’il est en situation de gain. Car justement, l’idée est de conserver ses gains et en créer graduellement d’autres. Dans un tel contexte, oui ce genre de bug tue l’expérience de jeu. C’est pour ça que j’aurais préféré qu’Accidental Software lors de son passage sur Windows, lorsque le DOS est mort, ait basé son nouveau jeu de Blackjack sur celui-ci plutôt que de recommencer à 0 avec Simon Says Blackjack. Car justement, la conception de l’engin était presque parfaite, il ne manquait que les bugs à corriger! À la place, on a eu droit à un jeu en pseudo-3D où les CPU sont tous pareils, un dealer tronqué et un nombre de joueurs plus petits. C’est dommage d’avoir tué le plus ambitieux projet de jeux blackjack social de tous les temps.

Bref, un jeu qui comporte son lot de problème malgré un excellent CPU. Le fait d’avoir été un jeu indépendant a fait que le jeu n’a visiblement pas été beta testé, ce qui a tué à long terme la popularité du projet maintenant passé dans l’oubli derrière les jeux d’Hoyle et la série Trump Castle. Un jeu que je peux uniquement conseiller aux futurs développeurs afin d’étudier la très excellente conception et bien entendu aux historiens en matière de rétrogaming afin d’inciter les développeurs de jeux de cartes à développer un système intellectuellement représentatif d’une vraie table de blackjack.

Merci,
Napostriouf Sar