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Cobra

Cobra

Bonjour cher interno-spectateur,

Aujourd’hui, je vous présente un jeu que j’ai longtemps hésité avant de vous le présenter, pour plusieurs raisons. La première étant qu’il s’agit d’un jeu qui est basé sur un manga qui a profondément marqué mon enfance et qui encore aujourd’hui reste à mes yeux la meilleure série de tous les temps tandis que présentement, il s’agit d’un jeu présenté par Loriciels, oui la cie qui il y a quelques années, j’avais dit que je ne ferais plus jamais d’article, parce que je rageais trop lorsque je présentais leurs jeux. Après tout, il faut comprendre que Loriciels, c’est une cie de développement qui confondait qualité avec quantité. En fait, tous leurs jeux sont extrêmement bien présentés, le problème, c’est qu’ils les développaient en 2 semaines et passaient 1 semaine à faire des ports vers diverses plateformes de jeux différents pour ensuite passer à un autre projet sans jamais tester eux-mêmes, ni faire tester leurs produits. Donc, Loriciels a duré plusieurs années comme ça, ce qui fait que Loriciels est la compagnie qui a développé le plus de jeux toutes plateformes confondues entre 1983 et 1994. Malheureusement, ils sont tous extrêmement mauvais! Loriciels est pour moi ce qu’est LJN pour The Angry Video Game Nerd voire pire, car ici, Loriciels n’est pas qu’éditeur, mais carrément le développeur. Et ce n’est pas par manque de connaissance technique que Loriciels était à ce point mauvais, car justement, ils avaient une des meilleures présentations de l’industrie, le contenant était excellent, c’est le contenu qui était sans effort et sans envergure.

La deuxième raison est que j’essaie de garder un environnement international à ce blog. Bien que je n’aie jamais caché le fait d’être francophone et québécois, en plus de souvent faire des commentaires patriotiques, après tout, je fais partie du groupe fondateur qui a mis en place ce qui allait devenir plus tard un des plus puissants partis indépendantistes au Québec, Option Nationale, bien malgré ça, vu que le jeu est uniquement en français, je sais très bien que l’intérêt des non-francophones envers celui-ci va être très sommaire. Mais vu qu’il s’agit d’un shooter, donc qui le dialogue est très minimal ce qui fait qu’environ tout le monde, peu importe son origine ne sera pas moins, ni plus à l’aise que moi d’y jouer.

La troisième est qu’il s’agit ici d’un port. Bien que la version originale sur Amstrad CPC reste totalement horrible, bien un port, c’est toujours moins bien que la version originale. En fait, j’hésite à être d’accord avec ce je viens de dire, parce que ce jeu a quand même été le premier jeu sur PC/DOS à avoir exploité le chipset ADLib. Donc, la musique est vraiment très excellente par rapport à son époque et c’est la seule version du jeu qui a une musique. Donc, même si la technicité a été réduite à néant, il y a quand même un intérêt à vouloir l’essayer. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, je vous présente le jeu Cobra basé sur le manga et la très excellente télésérie, Cobra Space Adventure développé et distribué par la très pitoyable cie de développement Loriciels en 1987.

Dans mon introduction de trois paragraphes, je vous ai parlé de Loriciels et du fait qu’ils étaient experts en présentation, mais médiocres en concept. Maintenant, je vais vous parler du jeu lui-même. Premièrement, l’histoire est que Dominique (une des trois filles du capitaine Nelson) a été présumément enlevé par Salamandar d’où Cobra et la cyborg Armanoïde doivent aller affronter les dangers face aux dangereux pirates de l’espace afin d’aller la sauver. À la base, ce n’est pas très recherché comme histoire, mais bon, il s’agit d’un shooter donnons-lui le crédit d’au moins rester simple bien que réducteur par rapport aux subtilités que comporte Cobra Space Adventure. Mais le problème n’est pas là, il est que le méchant qui est supposé être Salamandar est en fait Terrora (aussi connu sous le nom de Iron Head), une démone vivant au fond de l’océan. Ça, c’est un bel exemple qui démontre jusqu’à point les auteurs n’avaient aucun respect envers les joueurs. Non seulement, ils ne maîtrisaient pas leur sujet, mais en plus, ils n’ont même pas cherché à faire vérifier s’ils avaient le bon nom avec le bon personnage. Les auteurs n’ont même pas pris le temps de savoir qui est-ce qu’ils dessinaient. Certains pourraient me relancer en me disant que Salamandar a la capacité de se transformer en femme s’il veut, le problème est que le physique ici présent ne ressemble en aucun cas à une des forme qu’il avait lorsqu’il était sous forme féminine dans le manga et la télésérie et la femme qui tient Dominique prisonnière a très clairement le physique de Terrora (Iron Head) comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessous.

Niveau contrôle, ça ne s’améliore pas puisque visiblement le but des auteurs était de nous faire profondément chier. Même un troll du web ne pourrait pas autant nous faire chier que les contrôles du jeu qui visiblement aucun des développeurs a essayé, car aucun être humain censé y trouverait du plaisir. Qu’est-ce qu’ils ont de si mauvais? Bien, pour aller de haut (U) en bas ça marche (J), ce sont des touches non-classiques, mais ça marche encore. Maintenant, essaie d’aller de gauche à droite. Tu dois peser sur deux touches à la fois; UI pour aller à gauche, JO pour aller à droite. Sérieux, what the fuck! Et à cause de ces contrôles archaïques-là, bien lorsqu’on est envahi d’ennemis, une fois sur deux, on ne peut pas tirer, car il y a trop de touches appuyées simultanément. Wow bravo, le jeu est totalement injouable, il est bien présenté, mais il est injouable, ce qui est extrêmement frustrant, surtout pour les gens qui comme moi sont fans de Cobra Space Adventure.

Pour conclure, l’intérêt de ce jeu se situe uniquement dans le fait qu’il est premier à avoir utilisé le chipset ADLib pour un jeu PC/DOS. Parce que comme la totalité des jeux Loriciels, on a affaire à de bons concepts ruinés par le manque d’effort et de créativité. Normalement ici, j’aurais dit, c’est bien dommage, mais aujourd’hui, je vais plutôt dire que c’est surtout frustrant, câlisse!

Merci,
Napostriouf Sar