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Luigi's Heroic Debut!

Luigi’s Heroic Debut!

Bonjour cher interno-spectateur,

Je me souviens lorsque le jeu Mario is Missing! est sortie, les gens attendaient avec passion la première aventure où Luigi serait enfin le héro. Nombreux avait été déçu d’apprendre en l’achetant qu’il s’agit d’un jeu éducatif dans le genre de Carmen Sandiego en plus cheap. D’ailleurs nombreux gamers de l’époque en étaient même devenus hystériques au point où il n’était pas rare de voir de gens lancer leur console par la fenêtre pour ensuite définitivement venir s’établir en tant que joueur PC principalement sur DOS et Windows 3.1, parce qu’ils avaient tellement été dégoûté par un marketing qui le présentait comme un jeu classique dans la lignée des Mario, alors qu’en fait, il s’agissait d’un jeu pour jeune enfant ayant en prime de nombreuses références historiques erronées. Donc dans cette masse de joueurs qui ont migré vers les PC, la demande était quand même assez élevé afin d’avoir une aventure de Luigi respectable. C’est pour ça qu’à l’époque pullulaient les jeux de Mario, où la grande majorité de ceux-ci était plutôt mauvaise. Parmi tous ces jeux fanmade, il y a un qui était vraiment excellent, mais qui est passé totalement inaperçu enterré par la masse de mauvais jeux. Et ce qui risque de vous surprendre, cet excellent jeu a été développé avec un engin de développement souvent snobé parce que peu savaient en exploiter pleinement ses avantages, RSD Game-Maker pour DOS. Il s’agit du jeu de plateforme Luigi’s Heroic Debut! développé et distribué par Mike Perrucci de MP Games le 11 août en 1996.

Autant que j’ai tendance à hurler contre plusieurs développeurs qui ont utilisé RSD Game-Maker à mauvais escient au point d’y donner une mauvaise réputation totalement injuste, autant que je ne dirai jamais assez jusqu’à quel point que cet engin de développement très avant-gardiste offrait de grande perspective de développement lorsqu’il était entre bonnes mains. Et pas besoin de savoir programmer, il suffit d’avoir les idées, de les structurer et de les appliquer. L’engin, techniquement, devait offrir des opportunités aux futurs développeurs de présenter un produit qui puisse rivaliser les jeux des majors sans pour autant devoir être millionnaire pour être en mesure de le faire. Et c’était une belle manière pour les développeurs indépendants de faire leurs preuves, de démontrer qu’ils avaient l’esprit créatif capable d’être matérialisés. En d’autres mots, l’engin idéal pour former des concepteurs. Chose qui avant cette époque était difficile à trouver, vu que les compagnies engageaient strictement que des programmeurs, vu que les jeux étaient rarement développés en équipe. Donc beaucoup de talent se perdait et c’est ce vide que RSD Game-Maker venait combler!

Parlant de vide à combler, oui, Luigi’s Heroic Debut! a été créé en fonction de la perception de qu’est-ce que nous pensions de quoi aurait dû être la vraie première aventure de Luigi. Donc un jeu de plateforme qui exploite comment les gens voyaient Luigi à l’époque, un plombier italo-américain de Brooklyn qui son arme est un siphon à toilette. Luigi n’a pas de super pouvoir, il ne lance pas des boules de feu, il ne vole pas habillé en tanooki et les champignons magiques ne le font pas grandir, il est tout ce qu’il y a de plus humain dans un univers pas moins psychédélique de Mario. C’est ce qui rend Luigi un héro attachant, le fait de ne pas être prétentieux. Le jeu va à fond dans ce sens, allant chercher les meilleurs éléments de l’engin RSD Game-Maker. Le jeu est ni trop dur, ni trop facile, il cherche simplement à nous rentrer dans l’univers de Luigi qui pour une fois le héro qui va récolter les honneurs, c’est lui.

Bien que ce jeu soit excellent, il a néanmoins ses faiblesses. Premièrement, le fait d’avoir choisi des musiques génériques pré-faites dans l’engin RSD Game-Maker au lieu d’en créer avec un logiciel de midis, nuit grandement à l’imposant travail de l’auteur, vu que ça donne une ambiance amateure dans un jeu conçu comme un jeu professionnel. Les contrôles sont un peu chiants à un point tel qu’à la fin de ma vidéo, ci-dessous, la raison, ce dont pourquoi je mourrais constamment, c’est ce que j’étais entrain de développer un problème du tunnel carpien, ça me faisait trop mal, ma main n’était pas assez endurante. En fait, j’aurais bien pu mapper mon gamepad pour réussir ce bout, mais il n’y a pas de fonction pause. Et d’autant plus pour sauter en diagonale, c’est un bouton spécifique et non pas utiliser la direction + haut, donc rendant le tout difficilement mappable sur un gamepad. Il y a quelque wall bugs, mais rien de très majeur comparativement à la plupart des autres jeux développés avec RSD Game-Maker. Et graphiquement, ce jeu est parfait, lorsque je dis parfait, c’est qu’il y a même des scènes entre les niveaux qui démontrent les talents artistiques que même plusieurs majors de l’époque avaient de la difficulté d’être de ce calibre.

Pour conclure, malgré ses problèmes, on a affaire à un jeu qui ses technicités ne sont pas des game killer et vous donnera le goût d’y jouer davantage. Certes vu de 2015, il y a eu bien après 1996 des jeux avec Luigi en tant que héro, mais celui-ci est le premier qui correspond aux critères d’un bon jeu de plateforme de Mario avec Luigi comme héro. Un jeu que je conseille surtout aux fans authentiques de Mario ou néanmoins à ceux qui ont été frustré lorsque Mario is Missing est sortie.

Merci,
Napostriouf Sar

SimCity: Enhanced

SimCity: Enhanced

Bonjour cher interno-spectateur,

On me demande sans cesse de présenter un article sur le premier jeu de SimCity, je refuse continuellement puisque le sujet a été abordé par à peu près tout monde qui couvre le rétrogaming en général. Donc on s’entend que lorsque autant d’angles ont été couverts de ce jeu, je n’ai pas vraiment d’intérêt à le présenter. En contrepartie, je remarque que dans la chronologie que les gens en fait, il y en a un qui est pratiquement toujours absent. En fait, il y en a quelques-uns qui le présentent dans leur chronologie, mais le passe tellement vite, qu’on n’en sait pas plus sur celui-ci. Il s’agit d’un remake du premier SimCity que Maxis a présenté la même année qu’est apparu SimCity 2000 aka SimCity 2. Il s’agit donc ici du jeu SimCity: Enhanced for CD-ROM développé par Maxis Software, Inc., mais distribué et édité par Interplay Entertainment Corp. en 1993.

Voir le nom de Interplay vous interpelle? Effectivement, il n’y a pas que EA qui a publié au travers des années des jeux de Maxis. Il faut comprendre qu’il s’agit d’un jeu développé avant que Maxis soit vendu. À l’époque Maxis faisait généralement affaire avec Infogrames, Interplay et Sierra. Ce n’est que beaucoup plus tard que EA s’est intéressé à cette compagnie. Certains d’entre vous, allez me répondre qu’il s’agit de distributeurs et d’éditeurs, donc ça ne change pas grand choses au produit mis à part ajouter un logo. Là, je vais vous dire que vous avez totalement tort. La raison, ce dont pourquoi certains publishers ont de bonne réputation, c’est justement pour leur contrôle de la qualité et par conséquent des standards uniques associés à leur nom. Donc même si le jeu a été développé par Maxis, il a un style typiquement Interplay qui le style n’est pas sans rappeler le jeu Mario Game Gallery d’environ la même époque. Donc des animations vidéo sur environ tout ce qui se passe (oui, on parle de l’époque qui voyait un futur dans l’approche Full Motion Vidéo), un didacticiel présent sur environ toutes les manœuvres qu’on fait et lorsque je dis présent, c’est dans le sens d’excessif à un point où ça devient vite emmerdant malgré sa forte utilité pour nous apprendre à bien comprendre les subtilités de ce qu’on utilise et comme pour tous jeux Interplay de l’époque il y a vente d’espace publicitaire pour faire de la propagande.

« De la propagande?! » vous me direz? Oui, comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessous l’organisation mafieuse présumément pro-écologie Greenpeace qui finance des organisations écoterroristes qui eux s’attaquent à des pêcheurs, pour la plupart pauvre, en détruisant leur embarcation. Pour ceux qui ne savent pas à quoi je fais référence regarder ce qu’ils font au Japon, au Cambodge, au Vietnam et en Russie où les crimes des organisations soi-disant indépendantes financées par Greenpeace sont ultras médiatisés bien qu’en Amérique du Nord et Europe, il y a une loi de l’Omertà en la matière. Pour revenir au point, oui Greenpeace a acheté des espaces publicitaires dans ce jeu, dans le but de parler contre les terribles dangers de la pollution en exagérant comme ils ont l’habitude de faire, croyant que le jeu serait principalement joué par des enfants, donc qui seraient le plus vulnérable aux insanités émises par ces propagandes qui n’aident pas vraiment à conscientiser les gens à l’écologie puisque ça cherche à jouer sur la peur plutôt que de chercher à bâtir un monde meilleur. Ce qui a pour effet que les seules personnes qui potentiellement pourraient être interpellées par de telles propagandes sont les plus vulnérables qui vont prendre à la lettre le message et devenir éventuellement de petit écoterroriste qui vont plus tard s’attaquer à ceux qui ne correspondent à leur définition suprémaciste de pro-écologiste plutôt que de chercher des solutions alternatives aux problèmes qui empoisonnent le monde…

Sinon pour ce qui est du jeu lui-même, l’idée était d’en faire un remake parce que beaucoup de gens trouvaient que la version originale était inférieure à la version du Super Nintendo. Donc, ils voulaient que sur toutes les plateformes dont celle du DOS ci-présente puisse avoir la chance de vivre des avantages que cette version procurait aux joueurs, afin qu’un plus grand nombre de joueurs soient préparés à jouer à SimCity 2000 qui est apparu dans les commerces la même année; SimCity 2000 qui les authentiques fans de la série définissent comme étant le meilleur de celle-ci. Donc on s’entend que dans un tel contexte l’idée était de démontrer qu’on s’orientait vers de quoi révolutionnaire et cool. Ce qui selon moi, avec SimCity: Enhanced a été réussi, mais paradoxalement le jeu étant sortie la même année que SimCity 2000 est passé quasi-totalement inaperçu, car SimCity 2000 était trop bon!

Pour conclure, malgré le fait que plusieurs éléments dans SimCity: Enhanced sont réapparu dans SimCity 5 mis en marché en 2013, peu en ont vu les références parce que SimCity: Enhanced est une obscurité au milieu de la série ultra populaire et mainstream SimCity! Un jeu que je conseille surtout à ceux qui voudraient rejouer au premier SimCity optimisé à fond de caisse!

Merci,
Napostriouf Sar

The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun

The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun

Bonjour cher interno-spectateur,

Lorsque je parle de Tintin aux gens de mon âge, la plupart me répondent que ça n’a jamais été leur genre de bande dessinée. Pourtant, je me souviens très bien que dans ma jeunesse, pratiquement tout le monde autour de moi que ce soit les intimidateurs, les masses moutonnes, les intellectuels ou les retardés, on pouvait tous les voir occasionnellement avec une BD de Tintin. Bien que je ne les obstine pas à ce sujet, je sais qu’ils mentent. Alors pourquoi mentiraient-ils, quel en serait l’intérêt? Bien, parce que ces dernières années Tintin a été associé à l’homosexualité, au racisme, à la misogynie et à l’ésotérisme voire l’occultisme. Avec cette « belle » réputation que Tintin s’est bâtie au travers de toutes ces années, bien le fait de dire qu’on aime Tintin, ça revient donc à dire que puisque tu as grandi avec ça, c’est donc une partie de toi-même, c’est-à-dire, par association, tu es un homosexuel raciste et misogyne pratiquant des rituels démoniaques. Ce qui est totalement ridicule comme perception surtout lorsqu’on sait que mise à part l’homosexualité si on remet les choses en contexte les accusations sont injustifiés, même pour Tintin au Congo. Il faut comprendre que l’idée de Tintin n’est pas de propager des idéologies, mais bien de parler et présenter la société tel qu’elle est que ce soit au niveau local ou à l’étranger, donc ça va en fonction de comment la société était. Mais les gens ont tellement peur de devoir s’expliquer en se faisant associer à ces stéréotypes qu’ils nient avoir déjà été fans de Tintin alors que dans les faits, c’est l’aspect d’aventure historique qui rend Tintin intéressant, malgré son évidente homosexualité, mais encore ce n’est pas un problème d’être homosexuel à moins d’être arrière fondamentaliste religieux brûlant des sorcières au bûcher pensant ainsi y trouver la paix. Ah oui, c’est sûr qu’en agressant les gens gratuitement sur des valeurs qui ne te touchent même pas que tu vas soudainement retrouver la paix intérieure, connard!

J’espère qu’avec une telle intro, vous avez compris que mon article, aujourd’hui, porte sur un jeu de Tintin qui son histoire a été controversé à l’époque parce qu’on tombe dans les stéréotypes de la culture Inca et on parle d’un dieu Inca comme un genre de démon, bien que le peuple lui-même est accueillant et pacifique. Il s’agit ici du jeu The Adventures of Tintin: Prisoners of the Sun porté par East Point Software, Ltd., mais développé et distribué par Infogrames Europe en 1997. Un jeu pas si le fun que ça, mais vu qu’il s’agit d’un jeu d’une franchise connu qui a dû être mis en marché 4 fois afin de lutter contre les risques de poursuites, mérite qu’on en parle.

Une expédition dirigée par un personnage faisant étrangement penser à Percy Fawcett, cet explorateur disparu et présumément assassiné (ou tué par un démon dépendant la légende) dans les jungles brésiliennes à la recherche d’une cité perdue. Bien que l’histoire de Tintin ne se passe pas vraiment au Brésil, le vrai Percy Fawcett recherchait la mystérieuse cité perdue Inca, comme dans l’histoire de Tintin. Et puisqu’il s’agit d’une histoire de 1925, bien, il faut comprendre qu’on rentre dans les mentalités de cette époque-là, où les peurs de stéréotypes prédominaient avant la raison. Donc c’est sûr que dans l’histoire, on retrouve un Amérindien complètement nu attaché par une ficelle exposé sur un présentoir encapsulé dans un musée d’histoire. Juste en partant, d’un point de vue moderne, c’est inhumain, impensable faire ça, mais à l’époque exposer desdits « sauvages », ça se faisait. Donc, vous comprenez lorsque la Gestapo de la présumer morale des années 90 a vu ça dans un jeu destiné aux enfants, ils ont tout fait pour ce jeu ne soient pas disponibles en commerce. Chose qui a fait en sorte qu’ils ont dû remplacer cet Amérindien par une statuette. Donc, si vous trouvez que la version que je vous présente dans la vidéo diffère de ce que vous avez précédemment vu de cette aventure de Tintin, c’est justement parce qu’aujourd’hui, moi, je vous présente la première version avant qu’elle ait été censurée.

Dans l’intro, je disais malgré tout que le jeu n’était pas si bon que ça, pourquoi? Il faut comprendre en partant, je ne suis pas un fan de jeu de plateforme. Et pour du Tintin, je me serais attendu à un jeu d’aventure où on incarne le personnage et non pas un éternel mauvais jeu de plateforme où on avance comme un dummy, où on lit une histoire résumée. Si je veux une lire une histoire de Tintin, je veux pouvoir la lire pas juste jouer et de temps en temps avoir des soubresauts d’histoire. Ça, c’est tout sauf intéressant. On ne veut pas être entrain de jouer à un jeu qui fait la promotion d’un autre produit. On veut que le jeu soit le produit. Et pour un jeu qui s’appelle les aventures de Tintin, on s’attend à vivre une aventure, ce qui n’est pas le cas.

Mais ce n’est pas la seule raison ce dont pourquoi le jeu n’est pas si bon que ça. Ce sont les contrôles de merde pour un jeu de 1997. Comme vous pouvez le constater dans la vidéo, j’ai beaucoup de difficultés avec les maudits obstacles alors qu’ils sont simples à traverser. On ne peut pas sauter in-extremis, vu que les contrôles prennent 1.7 millisecondes à répondre, donc, il faut anticiper pour être en mesure de bien sauter d’autant plus que vu que les contrôles ne répondent pas bien, on a beau faire attention quand on saute ou bouge, mais on atterrit rarement où on veut ce qui fait qu’on perd de l’énergie et on meurt facilement. Dans un contexte où on meurt facilement, c’est très chiant que de n’avoir 3 vies sans aucun continue, ce qui enlève, le peu de fun que pourrait théoriquement avoir ce jeu.

Bref, un jeu qui vaut juste la peine de le connaître pour sa valeur histoire. Et si je n’ai qu’une chose à rajouter pour conclure cet article, c’est de cesser de faire semblant que vous n’avez pas aimé ou grandit avec Tintin dans votre enfance. Parce qu’en mentant ainsi, c’est principalement à vous-même que vous faites du mal, parce que justement il y a beaucoup d’éléments dans Tintin qui pourraient vous aider à éventuellement mieux éduquer vos enfants plus contre ce que vous essayez de censurer.

Merci,
Napostriouf Sar