Hover Cars

Hover Cars

Bonjour cher interno-spectateur,

Ça fait un bon moment que je n’avais pas présenté un jeu de course! Et puisque je ne voulais pas présenter un jeu trop populaire, afin d’attiser votre curiosité, j’ai donc décidé de vous présenter une super obscurité! C’est-à-dire, un jeu plus obscur encore que les jeux inconnus que je vous présente parfois! Il s’agit ici du jeu Hover Cars, non, il ne s’agit pas du jeu Hover développé la même année par Microsoft, non, il s’agit du jeu Hover Cars développé et distribué pour PC/DOS par Gerbil Soft en 1995. Un jeu, ma foi, inspiré de ce qui était tendance à l’époque!

Inspiré de ce qui était tendance à l’époque? Oui, bien ici, on parle d’un jeu qui a tenté de s’inspirer des jeux underground qui étaient au sommet de leur popularité (vive les paradoxes) tels qu’entre autre Slick’n’Slide, Super Speed et avec un soupçon du jeu mainstream, Micro Machines! Bien que l’idée était bonne, ces 3 jeux accaparaient approximativement 100% de la clientèle pour ce type de jeu sur PC/DOS. Vous comprenez donc, que la barre était très haute pour Gerbil Soft afin de tenter de se tailler une place de choix, là-dedans. Dans un tel contexte pour réussir, il fallait non seulement se démarquer en innovant, mais en plus, vous deviez trouver un moyen par la publicité de sortir les joueurs de leurs habitudes, de les intéresser à chercher autre chose. En d’autres mots, avoir un marketing du tonnerre. Lorsque tu es un développeur indépendant, c’est généralement le point qui le fait plus défaut. Gerbil Soft n’a jamais été en mesure de se développer une clientèle malgré le fait que le jeu est loin d’être mauvais. C’est vrai qu’il emmène rien de nouveau, mais il utilise nombreux éléments qui ont été un succès dans les 3 autres jeux qui accaparaient le marché. Donc, qui aurait pu potentiellement intéresser cette clientèle s’elle avait été au courant que ce jeu existait. C’est un peu triste, mais en même temps, il s’agit ici de la parfaite démonstration qu’un bon jeu ce n’est pas juste avoir un gameplay le fun, c’est également d’avoir des joueurs pour y jouer. Parce qu’un bon jeu n’est jamais une finalité en soi puisqu’elle emmène l’industrie à s’y inspirer pour développer autres choses.

Niveau technicité, les contrôles et les graphismes sont dans les très bons standards de l’époque. En fait, comme vous pouvez voir dans la vidéo, les deux premières courses, je n’ai pas du tout de difficulté, mais le moindrement que le calibre augmente, les défis sont bel et bien présents et si je perds ce n’est pas à cause que les contrôles sont mauvais, mais bien parce que je manque de pratique pour ce type de jeu. Mais j’ai néanmoins fini la mini-saison de 5 courses en 2e position au niveau facile, ce qui démontre que malgré mes déboires le CPU ne favorise pas son champion nécessairement, en d’autres mots, il ne triche pas. Et pour ce qui est de l’ambiance sonore, bien ici, il y a effectivement un problème! Il y a manque d’ambiance. Oui, nos armes font des sons, les collisions font des sons m’enfin tout ce qui est physique fait du son, mais le jeu manque cruellement de musique. Probablement que l’auteur a dû se dire, que si Slick’n’Slide avait réussi à devenir populaire sans musique qu’il n’avait pas besoin d’en rajouter. Le problème, c’est que dans Slick’n’Slide, les moteurs de nos véhicules étaient en soi une forme musique sans être une musique, tandis qu’ici le moteur ne fait pas bruit, donc, pour l’ambiance sonore, c’est un peu moche. Il aurait pu mettre un fichier midi et ça aurait grandement aidé le jeu à être recommandé par ceux qui l’essayaient de passage à l’époque. Malheureusement, les quelques joueurs qui l’ont essayé ne devaient pas être la clientèle visée et vue l’absence d’ambiance sonore, bien, ils n’ont pas osé parler de ce jeu, ce qui a tué sa seule possibilité d’obtenir de la clientèle dans un climat de compétition aussi intense.

Pour conclure, un jeu de course bien pour l’époque, mais qui son marketing dégueulasse l’a empêché de non seulement devenir famous, mais l’a en plus empêché de se développer, vu le manque d’intérêt des masses pour celui-ci. Un jeu que je conseille néanmoins aux fans de Slick’n’Slide, Super Speed et Micro Machines, afin qu’ils soient en mesure de voir ce qu’ils ont manqué à l’époque. Et pour ce qui est des historiens en matière de rétrogaming votre intérêt pour celui-ci pourrait trouver à enseigner aux jeunes développeurs l’importance de bien cibler sa clientèle et d’avoir une stratégie pré-établi afin de l’atteindre, sans quoi leur jeu risque de ne jamais être acheté et leur carrière risque d’être écourté dans l’industrie.

Merci,
Napostriouf Sar