Great Courts

Bonjour cher interno-spectateur,

Bien que par chez moi le tennis est aussi peu regardé que le soccer, il reste que mon blog est international, par conséquent il va de soi que j’en présente un de temps en temps. Vu que je ne connais rien au tennis, j’en ai donc choisi un qui a fait sa marque dans l’histoire à un point de devenir un pionnier qui à l’époque était une nouvelle approche. Il s’agit ici du jeu Great Courts développé par Blue Byte Software GmbH, mais distribué par Ubi Soft Entertainment Software en 1991.

Vous allez me dire, non non, il ne s’agit pas d’un jeu de 1991 puisque ce jeu-là a reçu sa licence de la MIPTC (Men’s International Professional Tennis Council) en 1989*. En effet, en 1991, la MIPTC n’existait plus. La gestion du tennis masculin ayant été pris en charge en 1990 par l’ATP (Association of Tennis Professionals). En fait, vous avez raison! C’est que le jeu a initialement été développé pour la plateforme Amiga en 1989. Mais lorsqu’ils ont vu qu’ils ont fait une erreur de marketing en visait cette clientèle, ils ont tenté de porter le jeu sur diverses plateformes différentes. C’est pourquoi, la version PC/DOS que je vous présente aujourd’hui est sortie en 1991 malgré le fait qu’elle soit inférieure à la version originale de l’Amiga de 1989.

Deux ans plus tard et inférieur à la version Amiga? Le PC/DOS offrait-il moins d’opportunité de développement que l’Amiga? Au contraire, niveau technicité en 1991 le PC/DOS était supérieur en tout point à l’Amiga que l’on parle des chipsets audio, engin graphisme disponible sur les PC, etc. Alors pourquoi Great Courts du PC/DOS est-il tant inférieur à la version Amiga? Il y a plusieurs raisons dont 2 majeurs. La première est qu’en 1991 le PC/DOS n’était pas encore très respecté des développeurs malgré la présence d’outils supérieurs à ses concurrents. Donc, lorsqu’il y avait un port (donc une version non initialement développée pour) bien l’effort d’adaptation n’était que minimale. Juste pour vous dire, dans la version Amiga il y a des musiques cools tandis que dans la version PC/DOS aucune musique vue que tout a été porté en PC Speakers… Oui, quelle insulte… Mais bon, l’autre raison de ce dont pourquoi ce port est inférieur à ce point à la version Amiga, c’est que Great Courts 2 est sorti quelques jours plus tard également en port, sur DOS. Donc, vous comprenez que l’idée était de mousser les ventes en direction de Great Courts 2.

Malgré que le jeu soit de loin inférieur à la version Amiga, il reste que ça en reste un très bon, quoiqu’en dise la critique de l’époque. En effet, à l’époque, la critique hurlait à qui voulait l’entendre que ce jeu était une insulte à l’intelligence du joueur parce que les parties qu’on y jouait pouvaient être d’une durée d’une heure. Aussi débile comme critique que ça peut sembler vu de 2014, à l’époque l’approche simulation n’était pas vu comme un jeu. Il était donc peu concevable pour les masses de l’époque de percevoir un jeu sportif autrement que via le style arcade. Great Courts, c’est cette barrière-là qu’il a défoncée. La barrière qui empêchait le réalisme de prendre sa place dans les jeux sportifs au profit de ce que les gens appelaient à l’époque, le «fun». Aussi, une autre critique émanant de ce jeu est qu’il était beaucoup trop difficile. Pour être franc, sur ce point je serais porté à être d’accord, mais je dois admettre que vu que ce jeu marque le début des simulations réaliste de jeu de tennis, pour être bon à ce jeu, tu dois être bon au tennis. Et personnellement, je suis aussi bon au tennis que je le suis au soccer, soit très médiocre. Et malgré le fait que je sois très médiocre comme vous pouvez le constater dans la vidéo, je suis en mesure de rivaliser ceux qui sont rankés autour du niveau 57, bien que je perds quand même.

Bref, un jeu qui de mon point de vue qui est très loin d’être un tennis lover, je ne le trouve pas si écœurant que ça, mais en aucun cas, un mauvais jeu de tennis. À l’époque le jeu visait principalement les fans hardcore de tennis, tandis que vu d’aujourd’hui dans la mesure où les simulations sportives sont maintenant incluses de base dans les cultures de gaming, ça pourrait potentiellement intéresser un peu n’importe qui.

Merci,
Napostriouf Sar

* Qui d’ailleurs est le premier jeu de tennis à avoir reçu une telle licence dans l’industrie du jeu vidéo.