Fracas

Fracas

Bonjour cher interno-spectateur,

Oui, des clones de Bomberman, vous en avez vu à la tonne, donc pas besoin de le présenter. Mais, connaissez-vous vraiment les meilleurs clones. En fait, on dit clone, mais on devrait plutôt dire dans le style de Bomberman, car dans ces « clones » il y a assez de variantes pour ne pas les définir comme étant des clones, du moins en ce qui concerne les meilleurs d’entre eux. Aujourd’hui, je vous en présente un qui pourrait potentiellement être l’aspirant numéro un pour le titre du meilleur rival au classique jeu Bomberman même si en 2014 seuls une poignée de gens le connaissent. Il s’agit ici du jeu Fracas développé et distribué par Geckosoft (une cie qui à l’époque se spécialisait à faire des jeux shareware, mais qui ironiquement le seul jeu qui en est ressorti populaire a été le seul titre freeware, soit celui-ci) en 1997.

« Attends un peu, si ce jeu a été populaire pourquoi seulement une poignée de gens le connaissent? » vous pourriez me questionner sur ce paradoxe pourtant quand même fréquent en ce qui concerne les jeux underground. Il y a plusieurs raisons, la première étant que Geckosoft n’a jamais tenté d’essayer le marché mainstream malgré le fait que plusieurs cies mainstream faisaient encore le même genre de jeu en 1997. La deuxième raison, Geckosoft n’a pas duré longtemps et vu qu’on parle de 1997, soit durant la période de transition où les gens quittaient graduellement les BBS téléphoniques pour aller sur internet. La cie comme plusieurs autres cie underground a été victime d’exposition fragmentaire. Donc même si les gens qui y jouaient, aimaient leurs jeux, il passait très souvent en arrière-plan. D’autant plus que 1997 marque aussi l’époque où seule une poignée de gens étaient encore sous dos. Oui, Geckosoft a souffert d’avoir existé soit 2 ans trop tard ou soit 2 ans trop tôt tout dépendant du point du vue. La troisième raison et non-moindre, Geckosoft a tellement sur des concepts déjà existant pour les améliorer, qu’ils ont été enterré même par des projets moins bons de d’autres cies qui eux ont bénéficié d’une exposition non fragmentaire quelques années plus tard… Mais ces quelques années plus tard, vu que Geckosoft n’existait plus, Geckosoft n’a pas été en mesure de donner un second souffle à ses jeux et c’est bien triste, parce qu’il y a certains bijoux qui ne sont connus que par une petite communauté et pourtant auraient eu intérêt à être massivement distribué afin de redéfinir plus tôt les standards de l’industrie.

« Wow, redéfinir les standards de l’industrie? Ça doit vouloir dire que ce jeu doit vraiment torcher des culs! » vous pourriez vous exclamer! Ça dépend, c’est quoi votre définition de torcher des culs, parce qu’il faut comprendre qu’on parle de développement d’un jeu indépendant. Donc, c’est sûr que l’enveloppe du jeu non ne torche pas des culs, mais l’intérieur de l’enveloppe où il y a tout le contenu, oui clairement pour l’époque. Vu d’aujourd’hui peut-être pas, parce que l’industrie a rattrapé ce retard sans pour autant l’avoir refait aussi bien. Comme vous pouvez le constater dans la vidéo, oui c’est vrai il n’y a pas de musique ce qui peut paraître un gros moins niveau ambiance, mais en même temps, le jeu n’était pas destiné à une clientèle mainstream, donc l’idée de développer de quoi nouveau. Le reste de la job, c’est les copieurs de mainstream d’aller chercher ces idées et les polir avec le reste des éléments standards de l’industrie. Mais ce dernier point avec le jeu Fracas n’est pas arrivé, même si ça aurait dû.

Qu’est-ce qu’il y a de nouveau? Vu de 2014, pas grand chose, mais également vu de 2014, ce pas grand chose est présenté de façon unique qui n’a toujours pas été égalé encore aujourd’hui. C’est-à-dire, la subtilité de l’univers de la magic community qui mélange à la fois ce qui est tant commun pour les plateformer mais en l’introduisant dans un maze à la Bomberman. Oui, c’est vrai paralyser vos ennemies, envoyer des boules de feu, téléporter vos ennemies, de la magie, etc. rien de tout ça est nouveau, mais qui respecte les normes officielles de Donjons & Dragons, ça c’est rare. Parce que lorsque tu respectes à la lettre ces règles de Donjons & Dragons, ça signifie que ton personnage principal, même sans histoire aura des tonnes de subtilités, à un point tel que si tu embarques à fond dans le jeu, tu peux inconsciemment te créer un univers psychologique qui vient rejoindre d’autres histoires et projet. Donc, Fracas a un univers mental assez prononcé pour intéresser les fans authentiques de Donjons & Dragons, oui, vous savez ceux qui investissent des milliers de dollars en déguisement et vont à des symposiums ou peu importe comment en 2014, on appelle ça.

Pour conclure, un jeu qui valait donc la peine d’être remis de l’avant. Même si certains avant moi, l’avaient déjà ré-déterré, je crois le jeu n’a pas vraiment encore atteint assez sa clientèle, donc en y expliquant son histoire, peut-être que ça va aider les masses de Donjons & Dragons à s’y intéresser, car il s’agit ici d’une perle. Et pour les capitaines deux neurones, qui ne voient ici qu’un jeu typique de Bomberman, pouvez-vous s’il vous plaît, vous tirer une balle dans la tête ou vous pendre*, ça va faire du bien à l’humanité. Un jeu que je conseille donc aux fans de Donjons & Dragons ainsi qu’aux historiens en rétrogaming qui ont tout intérêt à étudier de près les subtilités de ce jeu.

Merci,
Napostriouf Sar

* Non, dans ma conclusion je fais du figuré, je n’incite personne à se suicider, je cherche uniquement à faire comprendre que si vous ne vous sentez pas interpellé par le jeu, c’est peut-être parce que vous ne le voulez pas le comprendre ou ne pouvez pas le comprendre car pas assez indepth dans l’univers authentique de Donjons & Dragon. Ce jeu n’est donc pas pour vous, mais en est pas mal complet et complexe! Et même si vous vous déclarez fan de Donjons & Dragons, le dire ne veut pas dire que vous l’êtes… Certains qui font du Donjons & Dragons, le font pour le côté social! Donc bien entendu ceux-ci ne sont pas les authentiques dont je parle même si ces mêmes gens fréquentent les mêmes lieux.