Chess Player 2150

Bonjour cher interno-spectateur,

Voilà un bon moment que je n’avais pas présenté un jeu d’échec, le dernier ayant été la version Enhanced de Battle Chess en décembre dernier. Vu le long délai entre la dernière fois que j’en ai présenté un versus aujourd’hui, la barre m’était donc haute quant à quoi j’allais présenter. C’est pourquoi aujourd’hui, je vous présente le jeu qui a gagné le premier au British Open Personal Computer Chess Championship de 1989 (avant sa sortie officielle) principalement grâce aux incroyables performances du CPU au mode le plus difficile qui s’ajuste de lui-même en fonction de votre style de jeu. Il s’agit ici du jeu Chess Player 2150 développé et distribué Oxford Softworks en 1990.

Quoi vous êtes surpris de voir au point de vous arracher le poil du sternum qu’il ne s’agit pas d’un des Chessmaster qui a gagné? Bien que Chessmaster ait dominé les années 90, en 1989, on était encore dans les chaudes luttes quant à développer le CPU qui pouvait entraîner les meilleurs joueurs d’échecs pour les tournois internationaux. Il n’y a avait à l’époque pas vraiment de base de CPU parfait en fonction de la stratégie de l’adversaire. Résultat, à l’époque le ¾ des jeux d’échec, une fois que tu avais compris l’algorithme, il devenait prévisible comme 20… Ce n’est qu’à partir du jeu présenté aujourd’hui que ça l’a commencé à changer, car même les premiers opus de Chessmaster n’étaient pas au point de celui-ci. Certes, en regardant la vidéo ci-dessous, vous remarquez que je gagne facilement, mais ça, c’est parce que je l’ai mis à différents niveaux faciles, dans le but de vous démontrer le plus possible l’ensemble des particularités du jeu. Et à la fin, je l’ai mis à un niveau moyen et je me suis littéralement fait trucider… Oui, je ne suis pas un excellent joueur d’échec, j’ai un problème majeur avec ma vision en L qui fait que je suis une totale graine lorsque je joue à un niveau compétitif, ceci étant dit, dans d’autres jeux de société tels que le Gomoku et Othello, j’ai quand même gagné à plusieurs reprises des tournois majeurs internationaux… Donc comprenez, que c’est vraiment ma vision en L qui fait que je suis une totale graine aux échecs. Remarquez que je suis moins pire qu’avec, je suis quand même capable de me servir adéquatement de mes chevaliers, mais niveau défensif, il me reste beaucoup de travail à faire à cet égard.

Graphiquement, le jeu, n’est clairement pas au point de Battle Chess, mais on voit qu’Oxford Softworks a quand même tenté de légèrement s’en inspirer en laissant l’opportunité aux joueurs de jouer divers types de table, dont une avec des jouets qui remplacent nos pions. Et pour du graphisme EGA et CGA, c’est quand même très bien travaillé compte tenu qu’à l’époque, le PC/DOS n’était pas encore très respecté des développeurs.

Pour ce qui est du niveau audio, bien ici c’est minimalement utilisé vu qu’on est à l’époque du PC Speakers et que dans un jeu d’échec c’est important de pouvoir se concentrer si on veut performer. Donc ne pas se faire harceler par des bruits déplaisants.

Bref, un jeu que les puristes en matière de jeu d’échec vont non seulement adorer, mais carrément le glorifier comme étant une religion. Pour les autres, les joueurs occasionnels, risquez de trouver que ça ressemble à tant d’autres, vu que vous ne pourrez pas voir tant que vous ne serez pas un joueur de calibre international, la réelle étendue de l’incroyable profondeur de l’engin de jeu.

Merci,
Napostriouf Sar