Archives de catégorie : Sports

Poko Memorial: 18 Hole Miniature Golf

Poko Memorial: 18 Hole Miniature Golf

Bonjour cher interno-spectateur,

Aujourd’hui, je vous présente un jeu de mini-putt qui a été conçu en l’honneur du circuit Putt-Putt Golf & Games à Rochester dans l’État de New York aux USA par quelqu’un qui pour une raison obscure a décidé de rester anonyme. J’ai beau faire des recherches sur ce jeu, d’ailleurs, j’en fais depuis quelques années ce qui explique pourquoi que je n’avais pas d’article sur celui-ci avant, mais tout ce que je trouve, c’est le pourquoi que ce jeu existe, mais il semble que les infos de l’auteur se sont volatilisées avec le temps, en fait, j’ai trouvé l’éditeur, mais ils ne répondent pas à mes messages donc je présume que je n’aurai jamais les réponses que je cherche, ce dont pourquoi j’ai décidé de faire l’article aujourd’hui. Il s’agit ici du jeu Poko Memorial: 18 Hole Miniature Golf développé par un inconnu de Rochester dans l’état de New York, mais distribué par Gold Hill Software en 1987.

Avant de commencer, je veux avertir que ce jeu est ni un chef-d’œuvre, ni bon. Non vraiment pas, mais il en est pas moins intéressant. Non pas par son gameplay qui lui est très archaïque, notamment parce que les angles sont très restreints et les rebonds qui ne sont pas très réalistes, mais son intérêt se situe plutôt au fait qu’à ma connaissance, il s’agit du premier jeu où on parle directement au client en faisant référence à la culture populaire sans avoir affaire à un manuel. Certes, dans les années 90, c’était fréquent voir ça, mais il s’agit d’un jeu de 1987, un jeu destiné à créer une communauté underground autour de gens qui allaient dans les BBS téléphoniques. Donc, malgré le fait que le jeu soit un peu minable, il a créé une nouvelle culture à l’industrie qui cette même culture quelques années plus tard, va avoir révolutionné l’industrie pour toujours.

Donc comprenez-vous pourquoi que j’insiste à ce point à chercher à connaître l’auteur de ce jeu? D’autant plus que mon BBS téléphonique dans les années 90 était parmi les plus fréquentés de Montréal et Montréal était reconnu comme la plaque tournante en matière de BBS en Amérique du Nord. J’ai beaucoup de questions à lui poser, car il a commencé à l’époque où les BBS étaient totalement déserts, ce qui est assez spécial dans la mesure, oui, c’est vrai qu’on parle du début de la relance de l’industrie après le crash qui a failli la tuer, donc qui imposait aux développeurs d’user de créativité afin de faire connaître leur jeu. Mais ici, ça ne semble vraiment pas être ça, puisqu’à cette époque-là, les BBS, la plupart n’avaient pas d’espace de téléchargement, ça servait principalement comme lieu de rencontre entre gens issue d’un même cercle qui parlait de sujets qui étaient tabous dans la société. Et les quelques jeux qu’il y avait, c’était ce qu’on appelle des door games, donc des jeux qui ne se jouaient qu’en ligne et qui même ces jeux ne s’adressaient pas personnellement aux joueurs contrairement à celui-ci qui visait une demande très claire… Donc, c’est ça qui je voudrais démystifier, les motivations qui l’ont emmené à avoir cette approche.

Sinon est-ce que le jeu est plaisant malgré son gameplay horrible? C’est difficile de répondre positivement à cette question. Mais en se remettant dans le contexte d’époque et en y jouant en groupe, je dois que oui puisque visiblement le jeu ne cherche pas le réalisme. Il faut comprendre qu’on parle des années 80, où le style arcade était prédominant partout, donc même s’il s’agit ici d’un jeu DOS, l’idée était avant tout d’avoir du plaisir sans jamais que l’action ne lâche. Et dans ce domaine-là, je dois dire que oui, c’est mission accomplie vu que certains coups sont impossible dû à des contrôles totalement frustrant. Mais dans le contexte d’époque, en groupe versus la disponible de d’autres titres de mini-putt, c’est sûr que c’était toujours le fun de voir quelqu’un se planter, donc avoir des chances de revenir dans la partie. Certes, le jeu avait bien une cible précise qui n’était pas du tout mainstream, mais convenait quand même à une certaine clientèle.

Pour conclure, vu de 2015 l’intérêt de celui-ci est surtout pour son aspect underground et communautaire qui a fait sa marque dans l’histoire. Car au niveau du graphisme et des contrôles, le jeu est plus insultant à jouer que d’autres choses, même pour les nostalgiques qui à l’époque aimaient le jeu.

Merci,
Napostriouf Sar

PC Bowl: Electron Lanes

PC Bowl: Electron Lanes

Bonjour cher interno-spectateur,

Pour ceux qui me connaissent depuis belle lurette savez que depuis mon enfance jusqu’à environ l’âge de 20 ans, je jouais aux quilles à toutes les deux semaines. Même s’il s’agissait d’une tradition que je faisais avec mon père, j’ai eu la chance d’apprendre à y jouer par les frères Bolduc (Guy et Gaby), puisque, c’est justement à leur salle de quilles au Centre d’achat Domaine à Montréal, soit le Bowling Bolduc que j’allais à toutes les deux semaines. Les frères Bolduc étaient des quilleurs qui depuis les années 50 jusqu’à la fin des années 70, considérés comme étant les meilleurs au monde, faisant à tour de rôle des parties parfaites télévisées peu importe où ils jouaient. Leur capacité d’adaptation faisait d’eux l’équivalence de qu’est-ce que Wayne Gretzky a été pour le hockey ou que qu’est-ce que Muhammed Ali a été pour la boxe ou encore plus récemment qu’est-ce que George St-Pierre a été pour le MMA. Donc, on parle ici de la crème de la crème du bowling qui m’ont appris à jouer aux quilles. Vous comprenez donc, qu’au travers des années, j’ai développé un goût et une adoration particulière envers la quasi-totalité des jeux vidéo de quilles. Mais la raison ce dont pourquoi j’en ai présenté que très peu sur le blog, c’est que la plupart se ressemblent tous.

C’est pour ça qu’aujourd’hui, je vous en présente un qui se démarque énormément des autres, donc qui a une histoire à raconter. Il s’agit du jeu PC Bowl: Electron Lanes développé et distribué par Dick Whiteley de BearWare Systems en 1986!

Du fait qu’il s’agisse d’un jeu des « early years » du DOS, l’influence de qu’est-ce qui ferait un bon jeu de quilles était totalement absente. D’autant qu’on parle de 1986, soit dans les années de reconstruction de l’industrie après le fameux crash qui a eu lieu plus tôt dans la décennie. Donc, l’époque où le mainstream ne s’intéressait plus trop à l’industrie, donc l’époque où le champ était libre à la créativité des développeurs indépendants. C’est donc dans cette optique l’idée de faire un jeu de quilles qui se joue à l’horizontale est né. Contrairement à ce qu’on pourrait croire vu d’aujourd’hui, ce n’était pas une mauvaise idée. Car comme vous pouvez le constater dans la vidéo, la précision est autant au menu que dans un jeu de quilles à la verticale. Certes qu’en 2015, avec le graphisme superposé, ça ne ferait pas bon ménage, mais dans un concept CGA 4 couleurs, c’était tout simplement génial et ça cadrait parfaitement avec la demande du style arcade typique de l’époque.

Et que dire du contrôle, qui lui, contrairement aux jeux de quilles modernes, on contrôle la boule pendant et après notre lancer, faisant en sorte qu’on puisse ajuster notre vélocité et la courbe de notre lancé. Est-ce que c’est réaliste? Non, mais dans un contexte de jeu de quilles où, ce n’est pas la simulation qu’on recherche, mais bien le dynamisme voire l’intensité en temps réel, c’est clairement réussi.

Pour conclure, ce n’est clairement pas le meilleur jeu de quilles de son époque, mais il a néanmoins le mérite de se démarquer. D’autant plus qu’à l’époque, il était gratuiciel, donc un jeu pour qui l’auteur ne s’est pas fait un sou, malgré un calibre qui rivalisait ceux qui étaient commercialisés. Un jeu que je conseille surtout aux fans de style arcade pour DOS. Les fans de bowling vont peut-être aussi aimer ça, mais uniquement pour esquisser du bout des lèvres un sourire. Car, c’est toujours plaisant de voir un sport pour lequel on se dévoue en jeu vidéo.

Merci,
Napostriouf Sar

P.S.: Oui, je sais le Bowling Bolduc, ne s’appelle plus ainsi et d’ailleurs a même changé de propriétaire à cause de dettes de gambling d’un des deux frères, mais cette place aura toujours une notoriété dans mon cœur, et ce, même depuis la mutilation de la salle (rénovation qui ont modernisé les allées nécessitant ainsi moins d’entretiens).

O-Pong

O-Pong

Bonjour cher interno-spectateur,

Vous me connaissez, vous savez, j’ai un préjugé, bien que justifié, très négatif envers les gens vivant en France. Notez bien que tout au long de cet article, je ne dirai pas des Français puisque je suis francophone (du Québec, premier fief où le français a été officiellement standardisé, bien avant qu’il ne le soit en France) et dans une traduction de ce texte ça pourrait porter à confusion. Mon préjugé négatif vient du fait qu’ils vivent dans un système où l’oligarchie est roi. Une société où tous ceux qui ne font pas partie d’une élite sont incapables de théorique. Donc pour eux quelque chose qui n’existe pas est impossible, ce qui en fait un des peuples les moins créatifs de la planète pire encore que les Japonais, ce qui contraste avec l’ancienne France qui eux sont culturellement mes descendants, mais la France moderne a rayé la créativité de sa culture. Donc tout ce qui est différent, vu que ça ne répond pas à la norme ne doit pas être essayé, à la place, ils préfèrent concentrer leurs efforts sur l’apparat, qui est d’ailleurs une des raisons du succès de la France dans le monde de la mode. À défaut de créativité, ils sont capables de perfectionner des choses qui ont des bases. C’est donc également pour ça que lorsqu’on rencontre un individu de la France, on a l’impression d’être 30 ans en arrière.

C’est quoi le rapport de tout ça dans un article concernant un jeu vidéo? C’est que le jeu d’aujourd’hui, c’est un jeu indépendant développé en France. Donc qui la créativité est totalement absente, je voulais donc mettre en contexte culturel avant d’en parler afin de mieux comprendre la direction que le titre prend. Il s’agit ici d’un jeu de type pong s’inspirant du air hockey tout en ayant des règles similaires à ce qu’on voit au tennis du nom de O-Pong développé et distribué par Christophe Plattet de Stophylevie en 1996.

Donc, il s’agit ici d’un jeu qui a une très belle présentation, voire parmi les meilleurs des développeurs indépendants de l’époque. Que ce soit au niveau de la musique ou de l’imagerie, on voit que chaques petits détails ont été pris en considération, on sait qu’il ne s’agit pas ici d’un jeu négligé, loin de là! Cool! Mais les bons points s’arrêtent là! Puisque l’auteur avait mis la barre haute (d’un point de vue de gars de la France) à devoir intégrer trois sports différents en 1 seul. C’est pour ça que comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessous, qu’on se ramasse avec un paquet de glitchs, car l’auteur a beau avoir eu de bonnes idées théoriques, mais il a été totalement incapable de les intégrer*. Donc ce qui fait qu’on n’a pas vraiment l’impression de jouer à un pong différent ce qui faisait déjà. D’autant plus, un problème commun avec les jeux made in France, les contrôles sont totalement archaïques, ils ne répondent pas immédiatement au toucher, tandis que le CPU lui peut se déplacer plus rapidement que nous. Heille, va chier! Mais bon, on dirait pour équilibrer ce problème, l’auteur a rendu le CPU totalement idiot, à un point tel que généralement lorsqu’on marque un but, bien ce n’est même pas parce qu’on est bon, c’est que le CPU ne fait que suivre la balle sans se soucier s’il est devant ou derrière la balle, résultat, s’il est devant la balle, bien, elle rebondit dans la zone des buts… Vraiment triste!

Pour conclure, un autre jeu développé en France bâtit sur le modèle d’affaire de Loriciel. Belle enveloppe, mais contenu inexistant. Théoriquement si ce jeu avait été développé avec la créativité d’un individu d’Amérique du Nord, il aurait pu être très bon, mais malheureusement, c’est un produit de France, donc qui seul l’apparat compte et c’est dommage. Un jeu que je ne conseille à absolument personne mise à part à ceux qui maintiennent une database des jeux des années 90. Parce que même les historiens, n’y verront pas grand intérêt à connaître ce jeu autrement que de nom.

Merci,
Napostriouf Sar

*Ce qui est un peu inquiétant, surtout lorsqu’on sait qu’aux dernières nouvelles, Christophe Plattet est un devenu un enseignant de mathématique, donc qui est supposé d’enseigner la capacité à développer soi-même une logique. Mais bon, peut-être qu’il l’enseigne à la façon féminine, soit par du par cœur, donc qui possible ses sujets n’auront pas la capacité à développer eux-mêmes une logique, mais au moins vont avoir l’information nécessaire si un jour, ils travaillent avec quelqu’un qui a la capacité de se développer une logique indépendamment d’une base préalablement fondée.

Wilson ProStaff Golf

Wilson ProStaff Golf

Bonjour cher interno-spectateur,

Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, comme vous avez pu le constater dans mes précédents articles sur les jeux de golf, je ne suis pas un fan de ce sport, je n’en connais pas nécessairement les subtilités, mais à petites doses, j’aime bien jouer à ces jeux. Donc, aujourd’hui, je vous présente un qui était réputé comme étant hautement technique qui le moindre élément subtil, s’il n’est pas pris en considération, risque de vous jouer un mauvais tour. En gros, un jeu qui à première vue semble conçu pour les fans extrêmes de golf, donc qui les joueurs comme moi ne seront pas très bons. Il s’agit du jeu Wilson ProStaff Golf développé par Novotrade International, Inc., mais distribué par Konami, Inc. en 1993.

Wilson, est-ce en référence à un joueur ou bien à la marque de vêtements? Il s’agit effectivement bel et bien de la marque de vêtements spécialisés en sports de gazon, Wilson. Wilson qui à l’époque commanditait pratiquement tout ce qui était télévisé en matière de golf, a profité de l’éclosion des jeux de golf du milieu des années 90 pour financer un projet qui allait faire de la promotion pour ce sport et par association aider Wilson à avoir plus de visibilité et devenir ce qu’elle est devenu aujourd’hui, une marque dominante en ce qui concerne les vêtements de golf à bas prix. Ce qui signifie donc, que non seulement ce jeu a été développé par un major, mais il s’agit du jeu de golf des années 90, qui a eu le plus budget pour être développé.

La question qui tue, le jeu est-il à la hauteur du budget investi? N’étant pas un fan fini de golf, je ne peux pas vraiment répondre à cette question. En contrepartie, bien que ce jeu était moins populaire auprès des fans de golf que la série Link, nombreux évoquaient que Wilson ProStaff Golf comme étant le plus réaliste en matière de réaction de la balle. Mais malgré ça, même les fans les plus mordus de ce sport, n’y ont pas beaucoup joué, je dois supposer qu’ils ont trouvé le système de jeu un peu chiant. Je m’explique! C’est que le jeu a beau être des plus réalistes, c’est qu’on ne peut pas contrôler tous les éléments de frappes. Par exemple, comme vous pouvez le constater sur la vidéo ci-jointe, après qu’on ait choisi notre force de frappe, le curseur bouge inutilement de long en large et de haut en bas! Ce qui fait qu’on frappe souvent la balle tout croche au mauvais, parce qu’on peine à placer le curseur à l’endroit où, on le désire. Je comprends que l’idée était d’ajouter un peu de challenge au jeu, mais le problème, c’est qu’à l’origine, l’idée du jeu était de faire une simulation et non pas imiter un jeu arcade, ce qui selon moi ne fait pas nécessairement de ce jeu un mauvais jeu, juste un jeu qui à trop vouloir satisfaire tout le monde, il n’y a pas de clientèle visée, d’où l’intérêt de celui-ci n’a été que passager vu que personne ne s’y sentait personnellement concerné.

Niveau présentation, la présentation est très belle. Mais ce qui tue l’ambiance, c’est l’absence totale de musique. Oui, je comprends que lorsqu’on joue au golf, on ne veut pas de musique, mais étaient-ils vraiment obligés de ne pas en mettre dans l’introduction et les menus entre les verts? Je comprends que l’idée est de faire une simulation, mais en même temps, vu le gameplay, ça aurait peut-être rejoint une partie de la clientèle arcade lover s’ils avaient fait l’effort d’y ajouter des musiques. Ça aurait probablement permis au jeu de résister à l’oubli au travers des années!

Pour conclure, un jeu de golf très technique, qui je ne peux pas définir comme bon à cause du gameplay qui nous empêche de bien vivre la simulation. Un jeu que je conseille surtout à ceux qui ont joué à la série Link durant les années 90 et qui aimeraient voir de quoi avait l’air son plus proche compétiteur à haut budget que très peu de gens connaissent.

Merci,
Napostriouf Sar

Digital League Baseball

Digital League Baseball

Bonjour cher interno-spectateur,

Comme vous le savez, j’ai quand même un très gros historique en matière de jeu de gestion autant en tant que développeur, en tant que joueur et qu’en tant que bêta-testeur. Et si on rajoute le sous-thème sportif, je le suis encore plus. Par la même occasion, vous devez vous douter que même si certains d’entre eux ne sont pas toujours bons, j’ai toujours de l’intérêt ne serait-ce que pour aller chercher des subtilités. Avec ce je viens d’écrire, vous vous doutez sûrement dans quelle veine l’article d’aujourd’hui porte. En effet, il s’agit de Digital League Baseball développé et distribué par Edmond Designs en août 1987; un jeu de gestion de baseball multijoueur des premières années.

En fait, je dis des premières années, car il ne s’agit pas du premier jeu de gestion de baseball où on peut jouer à plus qu’un joueur. Toutefois, il s’agit premier jeu de gestion de baseball conçu qui puisse être joué à plus de 30 joueurs à la fois, l’ancêtre des MMO. Bien entendu, vu qu’il s’agit du premier jeu du genre vu d’aujourd’hui, il va vous sembler archaïque par le peu de choses qu’on peut faire. Mais, à l’époque, bien qu’il n’a jamais été une référence pour les fans authentiques de baseball (la majorité de ceux-ci n’ayant pas d’ordinateur), il reste que ce jeu en est une pour ceux qui aimaient travailler les statistiques. Et vu qu’à l’époque en Amérique du Nord, peu importe où ce que nous étions, le baseball faisait partie de la culture populaire, ça offrait une bonne opportunité d’offrir une nouvelle façon d’aborder le sujet afin d’être un bon gestionnaire. Aussi simplet que ça puisse avoir l’air, ce genre de jeux a pourtant eu de l’impact sur les jeux traditionnels de baseball orienté action. Vu que le sujet était étudié plus en profondeur permettant d’incorporer l’approche stratégique. Notamment sur quand et comment préparer un lanceur de relève, sur l’importance d’incorporer une personnalité à chaque joueur, permettant ainsi de structurer un line-up réaliste (chose qui avant 1987 faisait défaut dans 100% des jeux de baseball) et ainsi de suite, l’idée étant, bien entendue, de produire une simulation sportive au lieu d’un simple jeu style arcade où on doit cogner et lancer une balle sans trop réfléchir. Oui, les jeux gestions ont permis d’intellectualiser la conception de certains jeux sportifs.

Si le jeu n’est pas si excellent que ça, malgré son état dépassé par le temps, il est loin d’être complètement mauvais. Personnellement étant un fan de ce type de jeu, j’ai quand même du bon temps en y jouant. Même, si étant seul, je suis obligé de contrôler les deux équipes, j’aime bien le fait de jouer en temps réel et de pouvoir prendre des décisions circonstanciellement. Chose qui nous permet d’être plus tolérant avec nos joueurs lorsqu’ils commettent des impairs et par conséquent, on a moins tendance à prendre des mauvaises décisions, puisqu’on peut observer comment notre adversaire se comporte également en temps réel. Cet élément, c’est ce que les jeux de gestions de nos jours ne présentent plus se contentant de nous faire simuler un match au complet sans qu’on puisse intervenir. Donc, oui, même si le style a déjà été un standard, le fait qu’il soit disparu y donne un certain intérêt vu de 2015.

Niveau technicité, ici, on a affaire à un jeu en CGA et avec des effets sonores en PC Speakers. Malgré ça, le jeu est loin d’être laid et les sons étant minimale ne sont pas harcelants, sauf peut-être pour la musique lorsqu’on finit une partie, mais c’est le seul moment où ça se produit. Et vu que c’est à la fin, bien de toute façon, c’est le moment de prendre une pause, ce qui n’est rien de si terrifiant. Et si vraiment vous trouvez ça insupportable il y a moyen de désactiver les sons dans le jeu. Pour ce qui est du gameplay, bien, c’est un peu sur le même principe que les jeux RPG de BBS téléphonique de l’époque. Les touches sont indiquées à l’écran vers quoi on veut faire, donc même en absence d’utilisation de la souris, ça reste intuitif.

Pour conclure, un jeu dépassé, mais toujours intéressant pour les fans de jeux de gestion sportives. Un jeu qui pourrait également particulièrement intéresser les historiens en matière de gaming pour avoir été le premier en son sous-genre, car dans les faits son genre existait bel et bien, mais le fait de pouvoir jouer en groupe a permis de changer certaines mentalités dans l’industrie.

Merci,
Napostriouf Sar