Catch If You Can

Catch If You Can

Bonjour cher interno-spectateur,

On en est en hiver, on sait que la saison de baseball est loin d’être à nos portes, mais hey, ça nous manque quand même! Donc, c’est pour ça qu’aujourd’hui question de nous préparer à la prochaine saison, je vous présente un jeu où on incarne un champ centre par lequel, où on doit attraper de balle possible du nom de Catch If You Can développé et distribué par Colin Buckley en 1992…

Un concept, ma foi classique, mais qui a quand même été bien développé. C’est-à-dire, que oui, le principe de voir des objets qui tombent du ciel et les attraper, c’est non seulement rien de nouveau, mais le même jeu aurait pu avoir été fait avec n’importe lequel autre thématique que le baseball. Alors qu’est-ce qui a quand même particulièrement bien été développé là-dedans? L’ambiance! Oui, juste l’ambiance, que l’on veuille ou pas, c’est l’ambiance qui motive le joueur à vouloir performer ou pas… À vouloir essayer de voir les subtilités ou pas relié à la sous-thématique. Parce que techniquement, ce jeu n’est en fait qu’une variante plus complète de jeu de type « Tiger ». Vous savez ces petites machines qu’on avait tous dans les années 90 en deux couleurs avec deux boutons qu’on payait 40$ chez Radio-Shack pour qu’au bout de 20 minutes, on se dise que finalement, on va aller jouer sur notre ordi ou console?! Mais contrairement aux jeux de type « Tiger » il y a des intermèdes qui nous emmènent à vouloir développer des objectifs. Donc même, si on est totalement graine au début, le jeu n’essaie pas de nous faire chier, mais cherche à nous développer tout au long de la partie afin qu’on soit bon vers la fin. Ce qui fait en sorte que lorsqu’une variante se rajoute aux tombées de balles, bien le jeu part à un rythme plus facile, question que tu t’habitues et l’intensité varie au fur et à mesure qu’on avance dans notre ronde de variante. Ce qui est un concept génial malgré la simplicité et un genre reproduit des milliers de fois. Ce n’est rien de nouveau, mais bien développé!

« Attends un peu, bien développé, mais le n’a-t’il pas été développé par un gars de Scarborough en Ontario? Scarborough n’est-ce pas un quartier de Toronto? Lors du dernier article, tu as tellement lavé les Torontois que c’est assez paradoxal face à ta précédente critique! » vous pourriez être tenté de me répondre face à ma critique favorable envers ce jeu. Dans les faits, Scarborough a été fusionné de force à Toronto en 1998 et le jeu a été développé en 1992… Donc, lorsque le jeu a été développé, Scarborough n’était pas un quartier enfermé dans l’ignoble cité qu’est Toronto. Scarborough était une municipalité bien indépendante de Toronto et qui par la même occasion avait une mentalité très différente de celle des Torontois. Juste pour vous donner un exemple, la plupart des grands marginaux de l’Ontario proviennent de Scarborough, que l’on parle de Mike Myers, Rocco Luka Magnotta, l’excentrique défenseur au hockey, Larry Murphy, et même plusieurs autres célébrités comme en autre Jim Carrey et cie qui ne viennent pas cette ville, mais qui ont débuté leur carrière là-bas justement parce que c’était une ville qui aimait voir de nouvelles choses, de nouvelles approches, tout le contraire de Toronto qui elle ne fait que rester dans les standards mainstream. Donc même si ce jeu de baseball a été fait dans un environnement de partisanerie face aux Blue Jays de Toronto, on sent quand même la créativité typique à celle de nos gentils comparses de Scarborough.

Pour ce qui est du niveau musical, il n’y en a pas dans le jeu! Bien que ce ne soit pas nécessaire pour rendre le jeu intéressant, je dois admettre que ça aurait rehaussé de beaucoup le jeu s’il y en avait eu une. Donc, sans être un gros manque, ça nous manque quand même! Et pour ce qui est des effets sonores, ici, on est dans ce qu’il y avait de mieux parmi les jeux indépendants de 1992. Notez bien 1992, car lorsqu’on joue le jeu, on a pourtant l’impression d’être en 1995 ou 1996… Comme quoi, niveau technicité le jeu a été très bien travaillé par rapport aux standards de son époque.

Bref, un jeu qui n’est pas à tout casser, mais qui peut dépanner vos envies de baseball durant l’entre-saison. Donc un jeu que je conseille surtout aux fans de baseball et bien entendu aux historiens en matière de rétrogaming pour son aspect de mise en œuvre de thématique. Parce que comme vous pouvez le constater dans la vidéo ci-dessous, beaucoup de développeurs et concepteurs de nos jours auraient intérêt à étudier ce jeu ne serait-ce que pour apprendre comment développer de la psychologie thématique sans avoir besoin de faire une intro de la mort qui dure une heure…

Merci,
Napostriouf Sar