Bubble Crack

Bubble Crack

Bonjour cher interno-spectateur,

Aujourd’hui, je vais présenter un clone version PC de Bust-A-Move qui à première vue pourrait vous faire maladroitement dire: « Ben là, c’est un clone cheap comme on en voit bien d’autres, qu’est-ce qui peut bien avoir de bon raconter dessus? » L’automatisme de nos jours est de dire comme on en voit bien d’autres… Justement, en 1995 ce n’était pas comme bien d’autres. À l’époque pour être de développer des clones, tu devais avoir des connaissances techniques puisque les outils de développement oui, ils étaient là, mais un deux de pique pouvait difficilement développer à lui seul un jeu aussi simple que son projet puisse être. D’autant plus, le jeu que je vous présente aujourd’hui a été un pionnier pour les jeux PC/DOS, puisque ça l’a forcé les majors à prendre au sérieux l’industrie des jeux PC. Comment? Bien, ils ont remarqué que les gens commençaient à arrêter d’aller vers les consoles, puisqu’il y avait des alternatives sur PC. Ce jeu-ci marque le début de la popularité de cette tendance même si dans le passé, il y avait déjà eu d’autres clones de jeux de major, mais celui-ci est le premier à avoir fait perdre des ventes aux majors. Veut ou ne veut pas, ça l’a forcé les majors à faire des ports de leurs jeux sur PC. C’est d’ailleurs pour ça qu’entre 1995 et 2001, de nombreux majors ne prenaient même plus le risque de ne pas publier leurs jeux sur PC, de peur que quelqu’un en fasse un clone.

Quel est le nom de ce jeu qui a permis de révolutionner l’industrie du jeu vidéo malgré une technicité assez basique? Il s’agit ici du jeu Bubble Crack développé et distribué par Alternate Citadel Network en 1995. Un jeu qui juste en voyant le nom du groupe qui a développé et distribué ce jeu vous permet d’observer qu’il provient de l’univers underground des BBS téléphonique.

« Dans Alternate Citadel Network, il y a le mot Network, donc ça ne veut pas dire qu’il s’agit d’un jeu du début d’internet? » vous pourriez me questionner. À l’époque lorsqu’on parlait de network, on parlait principalement d’un groupe connecté ensemble… En gros, un réseau d’alliés où un groupe de Sysop (System Operator de BBS) se tenait côte à côte pour faire une culture de contrepoids à ce qui est normalement la norme. Donc comprenez qu’à l’époque, le terme network n’était que très rarement utiliser pour désigner une technicité. On ne parle donc pas ici de lan mais bien de connexions partenariales. Mais bon, là, on s’éloigne un peu du sujet qui est le jeu Bubble Crack.

C’est sûr qu’en voyant la vidéo ci-dessous, vous allez trouver que le jeu n’a pas l’air si cool que ça et vous avez même vous demander comment ce jeu de basse qualité a pu influencer les majors à chercher à s’imposer sur PC/DOS. Premièrement, la réputation quant à la diversité des jeux de puzzle du milieu des années 90 sur PC/DOS n’est plus à faire. Mais ce qui faisait qui à l’époque les gens allaient vers les consoles, c’est justement que nombreux ne sortaient que sur console et il n’y avait rien d’équivalent sur PC/DOS. Donc, même si ce jeu est de basse qualité, ça fait en sorte qu’en plus de leurs jeux de puzzle de tous les jours, ils avaient leur Bust-A-Move même si ce n’était pas vraiment le jeu Bust-A-Move. Ils pouvaient quand même avoir le plaisir de la technicité qui est du moins d’un point de vue gamer PC de l’époque, l’élément le plus important dans un jeu, vu qu’à l’époque la majorité des jeux sur PC étaient développé par des indépendants. Donc la barre de la présentation n’était pas si haute. C’est sûr qu’une ambiance, c’est important, mais ça si tu choisis la bonne musique ce n’est pas long que les graphismes, tu t’en fous et sur ce point, Alternate Citadel Network a bien fait son travail pour captiver l’attention de ses joueurs.

Bref, même si ce jeu n’a jamais été très populaire, Bubble Crack a permis aux joueurs PC/DOS de se faire un peu plus respecter par les majors de l’industrie. Un jeu que je peux difficilement à tout le monde vu qu’il est totalement dépassé depuis l’arrivée des majors mais qui mérite d’avoir son pesant d’or concernant l’histoire du rétrogaming.

Merci,
Napostriouf Sar