Blast Zone!

Blast Zone!

Bonjour cher interno-spectateur,

Bang, bang, bang, on tire partout, on ramasse des power-ups et on massacre des hordes d’aliens qui fait qu’on pourrait même faire passer Rambo ou les pilotes de Top-Gun comme étant des homosexuels. Oh oui, on gagne la guerre des mondes à nous seul! Oui, bien entendu, je vous présente aujourd’hui un shooter spatial en 2D du nom de Blast Zone! développé et distribué par David Scouten de ZoneSoft Software en 1996, tout ce qu’il y a de plus traditionnel en fait de genre! Mais qui pour l’époque avait un élément qui était nouveau dans le genre… C’est-à-dire qu’on pouvait utiliser la souris dans un space shooter pour PC/DOS. C’est sûr que vu d’aujourd’hui, ça peut paraître ridicule vu que la quasi-totalité des space shooter qui sont sorti par la suite pour Windows ont d’office utilisé la souris.

Pour l’époque du DOS, c’était peu commun qu’on puisse penser à utiliser la souris dans un space shooter 2D. Oui, dans les shooter 3D, on en voyait déjà depuis 1989, mais en 2D, il n’y en avait pas qui le principal contrôle recommandé était la souris parce que la résolution d’écran jouait contre nous (nombre de pixels limités), la calibration de la sensibilité de la souris n’était pas une chose si facile que ça, à configurer et ça prenait de la mémoire donc ralentissait considérablement les jeux et réduisait par la même occasion le bassin de joueurs qui pouvaient jouer au jeu en question, vu que ça augmentait le minimum recommandé au niveau des specs. Donc, la plupart des développeurs ne se souciaient pas vraiment de développer ces space shooter en fonction du fait qu’on pouvait posséder une souris, vu que dans ceux-ci, l’élément de jeu le plus important, c’est la réactivité, donc on a besoin que le jeu soit quand même assez rapide. Donc pour pallier à ce problème, ZoneSoft a décidé de mélanger des concepts classiques. C’est-à-dire, faire un shooter à la manière des années 80 dans une zone bien déterminée sans aucun défilement d’écran tout en ajoutant un style très années 90 de shooter de défilement (comme Raptor) où le joueur peut aller partout dans l’écran faisant en sorte qu’avec une souris, on puisse la rendre ultra-sensible qui non seulement ne nuit pas au gameplay, mais l’améliore vu qu’avec la souris, tu n’as pas besoin de la technique pixel skip pour pouvoir utiliser cette approche. Et même avec des pixels skip, tu ne pourras jamais être aussi rapide avec un clavier et joystick que via une souris qui là, c’est vraiment lié à ta propre vitesse réactive… Donc, ce jeu marque le début d’un concept nouveau sur un concept traditionnel bien basique.

Pour ce qui de la musique et la présentation, on voit qu’on est ici dans la période de transition entre les BBS téléphonique et l’internet! L’époque où les jeux indépendants avaient tous une musique nowhere qui jouait en boucle non-stop sans jamais changer. Donc, oui la musique est bien adaptée, mais elle est tellement répétitive qui la seule raison ce dont pourquoi on peut vouloir garder les haut-parleurs allumés en jouant à long terme, c’était pour entendre les effets spéciaux qui eux bien sont utiles, si jamais tu es concentré à regarder à l’autre bout de l’écran. Et pour ce qui est du graphisme, bien, c’est pas mal générique. Rien de vraiment impressionnant, ni même de mauvais, juste générique vraiment de base pour les standards de l’époque. Il faut comprendre que probablement si le jeu avait été conçu quelques années plus tôt, il aurait été graphiquement laid tandis que le fait d’avoir été conçu pendant la transition, les logiciels de graphisme simplifiés pullulaient, ce qui faisait que même les plus mauvais artistes pouvaient rester dans les standards sans avoir mis grand effort sur ce point… Chose impensable quelques années plus tôt, dois-je le rappeler!

Bref, un jeu qui n’est pas si intéressant que ça, mais qui a sa place dans l’histoire pour avoir marqué le début d’une époque, même s’il n’en a pas été crédité par la plupart des historiens en matière de rétrogaming. Un jeu que je ne peux pas conseiller à qui que ce soit mise à part bien entendu ceux qui documentent l’histoire en matière de rétrogaming.

Merci,
Napostriouf Sar