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Joyous Rebel

Joyous Rebel

Bonjour cher interno-spectateur,

À l’origine aujourd’hui, je voulais présenter le deuxième opus de la série Ski King, mais vu que je n’arrivais à faire une vidéo décente du jeu, car contrairement au premier, il est extrêmement difficile de bien y jouer, je me suis dit que j’allais peut-être le faire plus tard cet hiver… À la place, je vais parler d’un autre jeu des mêmes développeurs, mais d’un genre différent. Un jeu que pratiquement personne ne connaît, même les connaisseurs les plus hardcores en matière de jeux DOS. Il s’agit donc, d’un obscur jeu de rôle d’action semi-sérieux, semi-humoristique du nom de Joyous Rebel développé et distribué par Axe Productions en 1996.

1996, développé la même année que Ski King. C’est également l’année où Axe Productions fut fondé. Fondé à l’époque où Bloodlust Software, bien que présent depuis 1992, en 1996, il était sommet de sa popularité dans le monde underground des BBS et début de l’ère de l’internet. Donc, où Windows est de plus en plus utilisé, mais qui les développeurs ont plus d’outils pour développer sous DOS. Mais la montée de Windows a fait sorte que de plus en plus de développeurs intégraient des bitmaps à leur projet. Ce qui fait qu’on a ici le droit à un style de dessin beaucoup moins pixelisé que qu’est-ce qui était traditionnellement fait. Qui se rapprochait davantage du dessin fait à la main… Et parlant de dessin à la main, on peut facilement voir l’influence voire quasi-plagiat artistique de l’intro qui ressemble étrangement à ceux de Ethan Petty et Icer Addis (Bloodlust Software)… Je dis bien quasi, car dans les faits reprendre un style aux couleurs et angles près, ça ne veut pas dire que c’est nécessairement un plagiat dans la mesure où ce n’est pas l’œuvre intégrale, mais simplement un style repris, un peu comme on voit pour 95% des mangas et des bandes dessinées, où ils finissent tous par se ressembler sans pour être avoir la même ambiance. Et c’est justement, ici Axe Productions a son propre style qui malgré les ressemblances, c’est très différent. Il faut comprendre que les deux équipes de développeurs viennent de la même culture underground, donc c’est normal que l’œuvre d’un, aura des clins d’œil vis-à-vis l’œuvre de l’autre, même si ce n’est pas nécessairement voulu…

Maintenant, parlons du jeu! À priori, l’histoire de ce jeu de rôle, c’est celle que l’on voit typiquement dans 95% des jeux RPG développés avant 1998… C’est-à-dire, que nous sommes durant l’ère médiévale, une force démoniaque s’est emparée du monde, le roi est malade et doit trouver un moyen de le sauver. Donc, la couverture du jeu est pas mal similaire aux autres! En contre-partie, son système de jeu, lui est pour l’époque plutôt unique, en fait, il va vous rappeler un peu le jeu Gauntlet, mais complexifié dans le but pour pouvoir, contrôler et utiliser un inventaire d’items. Pour lequel, avec les équipements, vous pouvez avoir différentes orientations d’attaque et de défense dépendant à quoi vous allez être confrontés. Donc, ce n’est pas le genre de RPG one-way où il faut foncer dans le tas. Chaque joueur vit une expérience de jeu différente… Donc vous comprenez que le jeu afin d’éviter d’être redondant, mise beaucoup sur l’aspect personnalisation, donc l’aspect rôle de jeu de rôle et non pas simplement l’aspect aventure où on ne fait que suivre des énigmes en fonçant dans le tas… Mais parlant d’énigmes, ce jeu ne fait pas exception des autres d’époque, le but, c’est bel et bien d’aller chercher quelques items afin de guérir le roi et vaincre les forces maléfiques qui sont entrain de détruire le monde, du moins la paix mondiale!

Donc, si le jeu a été complexifié afin de permettre une personnalisation poussée de notre personnage, cela signifie-t-il que les contrôles sont compliqués aussi? Pas du tout, au contraire, ils sont parmi les plus intuitifs de l’industrie. A sert à se mettre en mode attaque ou au contraire le retirer pour être en mode courir. S sert à lancer des projectiles une fois qu’ils ont été sélectionnés dans l’inventaire. D, c’est le bouton action ou pour ouvrir porte et F sert à fouiner dans l’inventaire et sélectionner les items qu’on a besoin. Et ce qui fait que tout est facile à utiliser, c’est qu’en allant dans l’inventaire, on ne quitte jamais de vue notre personnage… Donc, on est toujours sur la lancée de ce qu’on faisait et que pour contrôler, on n’a pas besoin de reculer de menu afin d’y avoir accès, on a accès aux attaques, aux actions et aux items en tout temps. Et vous remarquerez tout au long de votre aventure de nombreuses subtilités qui vous permettront de ne pas trouver le jeu redondant. Bien presque! Parce que, le design des caves a malheureusement été vite fait. Donc on se retrouve à souvent perdre notre temps dans des labyrinthes totalement inutile, qui ça ne mène à rien. Car on ne va pas y mourir, on va juste y confronter plus d’ennemies… Wow! Le fun dans un jeu RPG, ce n’est pas de se retrouver constamment dans des culs-de-sac, mais bien de vivre une aventure dans laquelle nous sommes le héros.

Pour conclure, s’agit-il d’un chef-d’œuvre? D’un point de vue technique, oui, clairement! Mais d’un point de vue longévité, non pas vraiment, l’histoire n’est pas assez bonne, trop classique pour qu’on puisse avoir un intérêt à long terme. Qui d’ailleurs, selon moi, c’est la raison pourquoi ce jeu encore aujourd’hui est obscur malgré tous les freaks qui cherchent à tout prix à jouer et à faire des vidéos de tous les jeux RPG qui existent sur la planète, celui-ci reste méconnu malgré le fait que non seulement Axe Productions est loin d’être un inconnu dans l’industrie, mais Axe Productions a tout fait pour faire connaître ce jeu, même jusqu’à en faire des pubs à l’intérieur des jeux de la série Ski King… Qui malheureusement, malgré la popularité de la série, la publicité n’a pas porté fruit.

Merci,
Napostriouf Sar