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The Lost Tribe

The Lost Tribe

Bonjour cher interno-spectateur,

Lorsque j’étais jeune, dans les années 90, les écoles achetaient des tonnes de jeux éducatifs afin que les élèves puissent bénéficier de ce qui était manquant au programme… M’enfin, les jeux devaient théoriquement servir comme activité parascolaire. Malheureusement, on n’a pratiquement jamais vu la couleur de ceux-ci. En fait, oui, on les voyait d’installé sur les ordinateurs, mais on n’avait pas le droit d’y toucher. Pourquoi? Parce que les enseignants n’étant pas formé en informatique avaient peur de perdre le contrôle et de ne pas être mesure de bien pédagogiquement encadrer les jeunes puisqu’ils n’étaient pas outillés pour répondre en cas de problème. En fait, ça, c’est la réponse qu’ils donnaient aux parents lorsqu’il leur demandait qu’est-ce qu’il advenait de ces investissements qui auraient dû aider une génération au complet à s’épanouir en tant qu’humain. Car on sait bien que la réelle raison ce dont pourquoi les enseignants ne voulaient pas qu’on les utilise, c’était dans un paradigme de contrôle que ce soit envers les étudiants qu’envers la commission scolaire; trop lâche pour vouloir faire quelques tâches supplémentaires (alors que 50% de leurs tâches éducatives venaient d’être allégé par une réforme à la fin des années 80) et trop orgueilleux pour tenter d’offrir une petite liberté aux jeunes dans un domaine où ils excellent mieux que leur enseignant. D’autant plus que les années 90, c’est une époque où les féministes progressistes ont été remplacées par les féminazis, suite à l’incident isolé de l’École Polytechnique de Montréal! Par transposition, vu que les enseignants étaient principalement des femmes activistes, bien dans les écoles, nous étions aux prises avec la castration de tout ce qui peut être associé de près ou de loin à de la masculinité. Vu qu’à l’époque, jeux vidéo rimaient avec mâle, ce qui a eu pour effet de totalement éloigner les enseignants de ceux-ci, même si ces jeux avaient des atouts pédagogiques et pouvaient faciliter leurs tâches, tout ça à cause d’une haine généralisée totalement gratuite et injustifiée contre la masculinité.

Avec une telle introduction, vous vous doutez probablement que je vais parler d’un de ces jeux qui étaient présents dans les écoles, mais que personne ou presque n’a joué à l’époque. Il s’agit de The Lost Tribe développé et distribué par Lawrence Productions, Inc. en 1992. Un jeu de gestion par tour, où on contrôle un chef de tribu préhistorique après qu’un volcan ait fait éruption et détruit leur caverne. On doit chercher à survivre en parcourant et en chassant dans les forêts, les rivières, les montagnes, les lieux de culte anciens afin de se retrouver une autre grotte où implanter notre colonie des cavernes et non pas sans embûches! En effet, tout au long de notre quête, on doit veiller au bon moral du clan, assurer notre leadership tout en devant être réactif, car oui, vu que l’été n’est pas éternel, on doit trouver notre caverne à temps pour non seulement ne pas devoir mourir gelé, mais également parce que si on arrive trop tard, les animaux seront moins abondant et on risque de mourir de faim. En d’autres mots, un jeu qui enseigne la survie dans ses bases les plus pures, tout en enseignant partiellement les grandes lignes de l’histoire.

Bien qu’il s’agisse d’un jeu éducatif vendu à des écoles primaires, il s’agit avant tout d’un jeu de gestion donc où malgré l’infantilisation de certains événements, le gameplay reste quand même assez mature. Où vous devez user de stratégie afin d’arriver à vos fins. Donc un jeu qui, ma foi, est très bon et peut être comparé aux autres bons jeux de gestion de l’époque. Certes, un peu court par partie, mais le jeu comportant 6 scénarios de base différents + ceux créés aléatoirement offre paradoxalement une bonne durée de vie qui fait qu’on a toujours le goût d’y rejouer même si on le vient de le compléter. D’ailleurs, c’est pour ça que dans la vidéo que j’ai faite ci-dessous, j’ai présenté deux parties. Et par la même occasion afin de faire vivre une expérience la plus authentique possible, j’ai présenté un scénario où j’ai réussi et un autre, j’ai échoué.

Pour conclure, si en tant que spectateur, vous aimez le jeu, il y a fort à parier qu’en tant que joueur votre joie y sera multipliée. Un jeu que je conseille donc principalement aux fans de jeux de gestion, et j’en suis un, car ce jeu est une expérience mentale qui vous donnera presque le goût d’expérimenter le mode de vie de nos héros.

Merci,
Napostriouf Sar