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Slam 'N Jam '96 featuring Magic & Kareem

Slam ‘N Jam ’96 featuring Magic & Kareem

Bonjour cher interno-spectateur,

J’ai hésité plusieurs semaines avant de vous présenter le jeu que je vous présente aujourd’hui parce qu’il s’agit d’un jeu top-notch qui a en masse eu les moyens d’avoir autant de budget de développement que publicitaire afin de se faire connaître. Mais, je remarque encore une fois lorsque je parle du jeu, les seuls qui le connaissent, c’est au niveau des consoles, tandis que pour DOS très peu en parlent. Et encore là, lorsqu’on voit des vidéos de la version DOS du jeu, les gens ne savent configurer DOSBox adéquatement ce qui fait en sorte que l’output vidéo ne rend pas justice au jeu. Il s’agit ici d’un jeu de basketball qui cherchait à rivaliser la série NBA Live tout en emprunter certains éléments de type arcade que l’on peut voir dans NBA Jam, évidemment, je parle ici du jeu Slam ‘N Jam ’96 featuring Magic & Kareem développé par Left Field Productions, mais distribué par Crystal Dynamics, Inc. en 1996.

Notez bien comme le titre l’indique, l’aspect Jam dans un jeu qui cherche à simuler l’univers authentique de la NBA. Donc, des éléments plus grands que nature qui cherchent à être réaliste, en d’autres mots sans le côté cheesy de NBA Jam. Certes, on pourrait comparer ce jeu à Michael Jordan in Flight mise en marché 3 ans plus tôt, notamment pour les angles de caméras et le fait que le jeu ait été endossé par des vedettes de la NBA, mais le gameplay, notamment l’aspect Turbo, la façon de plaquer et de rentrer en zone offensive vous fera davantage remarquer des similitudes avec NBA Jam. Alors pourquoi je dis qu’il cherchait à rivaliser NBA Live, si les deux comparaisons que j’ai données ne sont pas celui-ci? Bien, il faut comprendre que du milieu des années 90 jusqu’au début des années 2000, il y avait une course pour savoir quelle série allait prendre le dessus dans l’industrie au point d’avoir l’exclusivité. Aujourd’hui, on sait que c’est 2K qui a gagné la course, mais à l’époque, la course se faisait principalement entre EA et de nombreuses compagnies qui avaient de gros moyens financiers. La série Slam ‘N Jam est née de cette guerre parce qu’il y avait un groupe de joueurs qui tenaient au style arcade, chose qui n’étaient pas dans les autres jeux qui étaient dans la course. Donc, c’est pour ça que j’évoque qu’il cherchait à rivaliser NBA Live, même s’il a davantage de similitudes avec d’autres chefs-d’œuvre d’époque développé quelques années avant.

Avec tout ça, est-ce qu’on peut dire qu’il s’agit d’un jeu cool? Définitivement oui! Mais est-il supérieur à ses rivaux, la réponse est clairement non. Parce qu’intégré un style NBA Jam dans un jeu qui cherche la simulation, c’est comme tenter de mettre un moteur de Lamborghini Diablo dans une voiture de marque Lada, ça ne sera pas long que la carrosserie va être finie, parce que l’idée derrière le concept n’est pas le même, donc pas conçu pour aller ensemble même si ça va te donner du bon temps à court terme. C’est un peu ça qu’on vit avec Slam ‘N Jam ’96. Il y a tellement d’anomalies liées à l’association de deux genres différents que les parties finissent avec des pointages qui n’ont absolument aucun sens. Donc, tout le concept de l’aspect saison prend ainsi le bord rendant uniquement viables les parties hors concours. C’est sûr qu’en jouant à deux joueurs, tu peux y trouver de l’intérêt un peu plus longtemps, mais vu qu’il cherche à jumeler deux concepts opposés, il est donc impossible d’aller à fond dans le sujet, ce qui rend le tout assez rapidement blasant. Mais bon, si vous avez le goût de voir de quoi de cool à court terme notamment à défoncer des panneaux, faire des dunks qui partent de loin et pouvoir courir à une vitesse anormalement élevée et pouvoir frapper un adversaire comme on le fait dans les jeux arcades, bien ce jeu est pour vous et je vous le conseille fortement à condition que vous aimiez aussi le style simulation.

Dans l’introduction, j’ai évoqué que les gens configuraient DOSBox en sans-dessein, ce qui fait en sorte que non seulement très peu de gens de nos jours ont vu l’ampleur de comment cool était ce jeu, mais ça donnait carrément une mauvaise image au jeu. Certes certains l’ont vu sur console, mais pourtant toutes les versions consoles sont de loin inférieures à la version DOS que je présente ici dans la vidéo ci-dessous! Donc comment configurer DOSBox pour que vous puissiez jouir pleinement du jeu comme je le fais dans la vidéo? Notez bien ici, je jouais avec la version CD, donc le nombre de cycles pourrait être variable si vous vous êtes procuré la version disquette qui existe également! Alors voici les lignes à changer:

Avant tout penser aux très bons ordinateurs du milieu/fin des années 90. Déjà, ça va vous aider à mieux configurer DOSBox.

1- machine=svga_paradise (La gaffe la plus fréquente que je vois les gens faire, c’est de laisser cette ligne à SVGA_S3 qui force l’interligne donc rend le jeu très laid. Lorsqu’un jeu accepte le SVGA_et4000 et SVGA_Paradise, ce sera toujours supérieur à S3, car justement, lorsqu’un jeu offre la possibilité d’utiliser ces chipsets vidéo, c’est parce qu’il y avait des limitations dans ceux dit génériques et qu’à l’époque, on parlait des premières générations qui utilisaient un calculateur graphique indépendant du processeur, d’où l’intérêt de choisir un de ces deux chipsets vidéo lorsque possible.)

2- memsize=32 (Vous pouvez aussi le mettre à 16, mais prenez note que vu qu’il s’agit d’un jeu qui prend en considération la foule, vous aurez quelques ralentissements en 16 d’où le 32, même si à l’époque, la majorité des gens tournaient autour de 4, 8 et 16.)

3- cycles=50000 (Oui, je sais que là, je fais gueuler les abrutis qui voudraient que je le laisse en dynamic et je le mette à 100% au lieu d’un chiffre fixe. Malheureusement, lorsqu’on met en dynamic, il y a une inconstance dans les timings, ce qui provoque à l’occasion certains glitches et même des crashs, tout en empêchant vos logiciels de capture vidéo d’être constant donc qui auront certains problèmes de latences. D’où il est important d’avoir un nombre fixe! Et je sais que plusieurs vont me dire qu’en haut de 20000, DOSBox conseille aujourd’hui de mettre en dynamic et en pourcentage. Sauf que ce conseille était donné il y a quelques années parce que les PC qui faisait fonctionner l’émulateur n’étaient pas assez performants pour jouir de l’émulation de DOSBox à fond, mais si vous avez une machine plus récente que 2007, vous ne devriez pas avoir de problèmes à mettre les cycles à 50000, même avec une machine d’entrée de gamme!)

4-sbtype=sbpro2 (Ici, je suis en éternel débat avec certains qui voudraient qu’on mette Sound Blaster 16 au lieu de Sound Blaster Pro 2. Mais il faut comprendre un élément important, avant 1998, très peu de gens avaient une carte de son Sound Blaster 16. Donc les jeux conçus avant cette époque-là, étaient principalement développés en conséquence que les gens avaient du Sound Blaster 2 classique et par association le Pro 2. Donc, dans la gestion de l’algorithme de mémoire, ceci a un impact et par conséquent, même si c’est peu visible dans des jeux comme celui-ci, ça peut faire la différence notamment quant à ton timing pour faire certains dunk.)

Pour le reste des configurations, c’est à votre guise. Mais n’oubliez pas, si vous avez des gamepads non-standard, assurez-vous de configurer la ligne joysticktype= en 4axis_2… Toutefois, si vous avez un gamepad standard, DOSBox va, vous le configurer automatiquement si vous placez cette ligne en AUTO. Et si vous désirez faire de la capture vidéo, assurez-vous que le output= soit en opengl et non en surface ni overlay. Certes le ddraw pourra fonctionner, mais vous risquez de voir à l’occasion certains skips dans le graphisme, d’où mon conseil pour que vous le configuriez en opengl.

Pour conclure, il s’agit d’un jeu qui nécessite un certain temps à configurer adéquatement en fonction de votre machine notamment au niveau cycles, mais qui en vaut le détour. Un jeu que je conseille principalement aux gens qui aiment les jeux de basketball en général, même ceux qui ne sont pas fans du style « jam », et même ceux qui ne sont pas fans du style « simulation », à court terme, vous y trouverez assurément votre compte, même si vous êtes un moderniste.

Merci,
Napostriouf Sar