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Ariva

Ariva

Bonjour cher interno-spectateur,

Vous savez que je suis un gars de BBS téléphonique des années 90. Par conséquent, vous devez vous en douter que j’ai grandi dans l’univers du graphisme ANSI qui est un dérivé du TTY et non pas du ASCII comme certains abrutissant illuminés aux connaissances limitées du début des années 2000 jusqu’à nos jours tentent de faire croire en jouant la carte de la condescendance alors que dans les faits, ce sont plus des individus stéréotypés qui cherchent à se donner un style. D’ailleurs, un authentique geek et un authentique nerd sont rarement agressifs et condescendants, justement parce qu’ils évitent les situations où ils auront à perdre leur temps et surtout, ils n’ont rien à prouver à qui que ce soit. En fait, oui, ils deviennent agressifs lorsque certains stéréotypés se prenant pour eux induisent en erreur ceux qui cherchent à s’instruire. Et c’est normal, un geek et un nerd, ce sont des êtres humains et comme tout le monde, ils n’aiment pas les trous du cul d’ostie d’enfants de chienne de chiens sales bâtards qui mériteraient qu’on leur enfonce notre scrotum dans leur trachée jusqu’à ce qu’ils manquent d’air. Trêve de mon psycho « shutout », le sujet n’est pas de parler de ceux qui confondent volontairement ASCII et ANSI pour se donner un pseudo-style, mais bien pour vous parler d’un jeu en ANSI; Ariva développé et distribué par Wizard Systems Software le 21 août en 1992 (quoique certains BBS, à l’époque évoquaient juin 1992, mais rien ne corroborait cette date).

Il s’agit ici d’un jeu de labyrinthe où comme dans le jeu Snake vous contrôlez un serpent qui s’agrandit au fur à mesure. Seulement contrairement à Snake, le but n’est pas de ramasser le plus de points possible et par conséquent votre serpent ne grandit pas en fonction des mêmes critères. Non, ici, votre serpent grandit au fur et à mesure que vous augmentez de niveaux, vous permettant ainsi de pouvoir adéquatement calculer la trajectoire que vous allez prendre pour arriver à la sortie du labyrinthe. Vous vous doutez donc que plus que le jeu avance, plus souvent, il va vous arriver que votre serpent vous bloque la sortie. Mais ce n’est pas tout, il y a des blocs qui eux dépendant de la couleur qu’ils sont, peuvent être des bonus tout comme qu’ils peuvent être des malus, d’ailleurs dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir comment j’ai pu tirer avantage de ceux-ci, mais également comment parfois ça a pu jouer contre moi au point de perdre le niveau. Les blocs verts rajoutant aléatoirement d’autres blocs verts sur la carte, les blocs bleus de leur côté rajoutent 10 secondes tandis que les blocs gris foncé, eux, nous mènent droit au tombeau (mort). Heureusement, pour lorsque ceux-ci jouent contre nous, on a 10 vies pour se reprendre et on recule d’un niveau par fois qu’on meurt.

Est-ce que le jeu est plaisant? Oui, mais est-ce qu’il vaut les 15$ qui étaient demandés pour la version complète? D’un point de vue de gars de BBS téléphonique, oui principalement grâce au mode multijoueur, mais d’un point de vue du commun des mortels, absolument pas! Parce que pour être franc, la seule chose qui différencie ce jeu des autres classiques jeux de labyrinthe allant du point A au point B, c’est l’ambiance et l’aspect visuel très underground des années 90, bien que plusieurs vous diront que ça fait année 80 à cause du type d’effet sonore utilisé par les PC Speakers. Je dirais qu’en effet, ils n’ont pas tort, mais l’instantanéité des déplacements démontre clairement qu’on a affaire à un jeu développé avec une mentalité très années 90. Par exemple, dans les années 80, vu la limitation matérielle, les jeux étaient développés en mode séquentielle, d’où ils suivaient le rythme du processeur et d’où par la même occasion qui explique pourquoi certains anciens jeux devenaient tout simplement injouables lorsqu’on avait un meilleur processeur. Donc vous pouvez le constater par le type de technicité, on peut facilement voir quelles sont ses influences.

Pour conclure, un jeu dans la moyenne qui saura intéressé les fans de graphique ANSI, même s’ils sont très simplistes. Parce que de toute façon, les fans d’ANSI ce qu’ils recherchent ce n’est pas la beauté d’une interface, mais bien la qualité du contenu de celui-ci.

Merci,
Napostriouf Sar

P.S.: Avis légal, le bout où j’évoque d’enfoncer un scrotum dans la trachée aux infâmes « ASCII spreader » jusqu’à ce qu’ils manquent d’air, est une métaphore pour leur dire de fermer leur gueule s’ils sont juste là pour nuire et non pas une menace de mort.