Reptalia

Reptalia

Bonjour cher interno-spectateur,

Récemment, j’ai remarqué que les gens parlaient de mes articles et vidéos sur les jeux développés avec l’excellent engin Game Maker de Recreational Software Designs. Vu que présentement, tout le monde en parle, il m’est donc très opportun d’en présenter d’autres jeux de cette époque. Comme expliqué dans un précédent article, on sait d’ores et déjà qu’avant la venue d’internet, dans les BBS téléphonique, il y avait une forme de snobisme qui faisait que plusieurs sysop ne présentaient pas ces jeux. Je ne retournerai pas sur le sujet, quant au pourquoi et du comment, vous pouvez toujours consulter mon article sur Paper Airplane pour de plus amples informations à ce sujet.

La raison pourquoi je parle de ça? Oui de nombreux bons jeux sont passé sous les radars des masses, mais d’un autre côté, le fait qu’un tel engin de conception où tu n’étais pas obligé d’avoir des bases en programmation existait, ça fait en sorte que certains se sont improvisé développeur sans vraiment se structurer de projets. Ce qui a fait en sorte de créer certains jeux qui pourraient être dans le temple de la renommée des jeux les plus mauvais de tous les temps. Ce qui malheureusement rajoute de l’argumentation aux connards qui snobaient lâchement l’engin de Game Maker. Aujourd’hui, c’est donc d’un de ces jeux qui ont injustement donné mauvaise réputation à Game Maker que je vais parler. Il s’agit d’un jeu d’Action/Shooter du nom de Reptalia développé et distribué par Antares Bros. le 31 mars 1994.

D’après ce que j’ai compris à l’époque, à l’origine ce jeu était supposé de promouvoir les services des présumés talents de Jim Russell et Paul Callahan. Les services étant qu’il s’offrait à développer un jeu si les gens leur envoyaient une photo ou quelque chose du genre, qui plus tard, ils allaient la scanner et la digitaliser pour ensuite la mettre sur la tête d’un des personnages dans leur jeu… Oui, c’est pour ça que vous voyez dès le départ: « Daryl is the New Age Warrior in » avec une photo mal découpé quasi-humiliante pour la personne qui a donné sa photo pour le projet. Sérieusement pauvre Daryl, il fait l’objet de moqueries depuis des années à chaque fois quelqu’un traverse sur ce titre dans des CD de shareware, tout simplement à cause de l’improvisation des auteurs de ce jeu. C’est à se demander, si l’auteur ne cherchait pas à troller son public ou bien à nuire à l’image de Game Maker. (Je présume ici, je n’affirme pas puisque je ne connais pas personnellement les deux auteurs, mais je peux difficilement concevoir que quelqu’un qui a investi autant en promotion pour être publié sur des CD de shareware au milieu de jeu mainstream avec une telle merde puisse avoir une autre motivation que mes deux hypothèses.) Car non seulement, c’est laid et qu’il s’agit d’une job bâclé, mais en plus, le jeu est tellement glitché que s’en est pratiquement injouable.

« Glitché à ce point-là? » vous me demanderiez suspicieusement! Oui à ce point, parce que contrairement à ce que vous voyez de la vidéo (pour laquelle j’ai tenté de présenter ce jeu sur son meilleur jour), ça ne m’a pas pris que 15 minutes la faire, non plusieurs jours avant de quoi de potable et de présentable. Comme vous pouvez le constater malgré tout dans la vidéo, oui, c’est vrai, on a de l’énergie en quantité industrielle de sorte qu’il est difficile de mourir. Mais, quand on tir, c’est approximatif, quand on se déplace, c’est approximatif (beaucoup de bugs de murs, et lorsque je dis beaucoup, c’est vraiment beaucoup, pas juste 2 ou 3), quand les monstres se déplacent, c’est approximatif, m’enfin tout est approximatif. Et ça ne s’améliore pas lorsqu’on doit ramasser des objets. Par exemple, la clé du premier niveau si on s’y rend directement, glitch, on ne peut pas la ramasser! On aura beau appuyer sur P comme des sans-dessein, la clé va rester sur le sol et on ne pourra pas finir le niveau. Bravo, vous payez autant à être publié sur des CD de shareware, mais vous osez ne même pas tester le premier niveau de votre jeu? Sérieux? Comment voulez-vous être pris au sérieux si vous ne testez même pas votre jeu? Heureusement, j’ai trouvé un moyen de contourner le glitch, en vidant la carte d’une bonne partie de ses monstres. Et encore là, une fois sur 2 ça fonctionne. Même la map vidée, on retourne vers le spot où il y a la clé et la clé est bel et bien là, mais souvent, on ne peut pas plus la prendre. Le jeu idéal pour faire des rages quit à profusion. Surtout au deuxième niveau où, bien, j’ai eu beau avoir fait tous les spots, je n’ai jamais trouvé la clé pour ouvrir la serrure. Dans la vidéo, j’ai abrégé ma recherche, mais j’ai cherché dans chaque maudit arbres de la carte, chaque cul-de-sac, m’enfin partout, introuvable. S’elle est à quelque part, j’aimerais bien que quelqu’un me dise où, puisque j’ai passé plusieurs jours à la chercher sans succès.

Bref, si un jour, vous croisez un jeu fait avec un engin de développement grand public, ne jugez pas l’engin trop vite. Car justement souvent ce n’est pas la faute de l’engin, mais dû au manque d’efforts des développeurs qui botch pas mal tout ce qu’ils font. Et c’est triste parce que ça nuit non seulement à la réputation de l’engin en question, mais à toute l’industrie du jeu vidéo vu que ça fait en sorte que plusieurs esprits créatifs potentiels n’essaieront jamais l’engin. Donc, historien en matière de rétrogaming souvenez-vous de ça!

Merci,
Napostriouf Sar