Harley-Davidson: The Road to Sturgis

Harley-Davidson: The Road to Sturgis

Bonjour cher interno-spectateur,

Retirez-vous de la tête qu’un gars sur moto montée chopper signifie qu’automatiquement, qu’il s’en va tuer des gens pour les racketter ou vendre des armes et de la drogue. Non, c’est avant tout un univers de détachement avec les bases de la société tout en restant un soi véritable, d’être un vrai! Une sorte de confrérie sociale anarchique où chacun fait sa petite affaire dans son coin. En tant que frère (et pas nécessairement d’arme), de là naissent les clubs de motos d’où de nombreuses traditions se sont créées dont le fameux ralliement des motocyclistes de Harley-Davidson à Sturgis au Dakota du Sud, loin des guerres de gangs, on reste rock, indépendant, patriote, mais surtout c’est le gros show de l’année où ressorte tout ce qu’il y a de meilleur et bien vivant parmi ces fières bikers un pourcentiste! Vous l’avez donc deviné, je présente aujourd’hui un jeu de moto où le but est de faire son chemin afin de se rendre à ce fameux ralliement tout en respectant le code d’honneur du motocycliste! Il s’agit ici du jeu Harley-Davidson: The Road to Sturgis développé par Incredible Technologies, Inc., mais distribué par Mindscape, Inc. en 1989.

Oh yeah! Parmi les dernières années où ZZ Top, fier emblème musical des années 80 des bikers d’Harley-Davidson, était encore totalement rock, in, dans le vent ou peu importe le terme qu’on dit pour dire qu’ils étaient hot au coton ou en sacrament dépendant du point de vue! La longue et très classe barbe, les cheveux longs, une Harley, habillé en noir avec des têtes de mort un peu partout représentant leur association à l’anti-conformité via un sarcasme sociologique vis-à-vis de la vision du bien versus le mal… En d’autres mots contrairement aux idées pré-reçues, les bikers ne sont pas des fans de Satan, mais bien des gens qui en ont contre le système qui les a laissés tomber… Le système de prime abord qui glorifie un dieu, d’où le sarcasme vis-à-vis les multiples allusions à Satan. Satan qui par définition représente la colère consommée et consumée. Mais de prime à bord, ce sont des gens qui ont théoriquement une morale et un code d’honneur inébranlable, les rendant plus fiables que n’importe lesquels organisation sociale, gouvernementale, corps policier, etc. D’où le pourquoi que certains rednecks de militaire adhèrent à cette philosophie de vie. D’où également le pourquoi plusieurs organisations en parallèle avec la société se développent au point de devenir des gangs. Mais ça ne fait pas d’eux les représentants de cette philosophie quoiqu’en disent les démagogues les plus arriérés qui ont malheureusement trop souvent la plume mainstream.

Maintenant que je vous ai mis en contexte, parlons du jeu! Pour être franc, j’ai beau adorer l’univers des Harley-Davidson et tout ce que ça représente culturellement, mais je dois admettre que je ne suis pas un grand fan de leurs jeux. D’autant que la version dans la vidéo ci-dessous sur PC/DOS est inférieure aux 2 versions sorties sur Amiga et Atari ST. Ce qui fait, certains éléments de conversions ont été bâclés ce qui rend le jeu moins bon. Mais j’adore le principe au point que si quelqu’un me lit présentement est intéressé, je serais prêt à participer à la campagne de financement pour un remake moderne avec les standards d’aujourd’hui! Qu’est-ce qui est bon et qu’est-ce qui est mauvais dans cette version du jeu?

Ce qu’il y a de bon, c’est que ce n’est pas juste un jeu qui suivait la tendance Oregon Trail où on doit financer notre bolide au fur et à mesure de notre voyage si on veut rendre à destination. Non, ici, tu peux t’arrêter au milieu de la route pour aider des gens en panne, le but, c’est oui te rendre en 10 jours à Sturgis, mais pas non plus de rouler à plein régime. La signalisation routière est là, et la police que l’on croise de temps à autre est là pour la faire respecter (et ce, pas juste pour des questions de vitesse contrairement aux autres jeux où la police est présente). Tu dois donc maîtriser de A à Z pour arriver à destination et quand on dit maîtriser, ce n’est pas juste de savoir la conduire, c’est aussi savoir l’entretenir. Et ce qu’il y a bien aussi, c’est que village qu’on fréquente ont des activités et des produits différents dans leur commerce. Ce qui fait que le jeu ne devient jamais redondant. Il y a toujours de quoi à découvrir, jusqu’à votre arrivée à destination, soit Sturgis au Dakota du Sud où vous pourrez faire la grande ride annuelle tout en faisant le party!

Ce qu’il y a de mauvais? Les contrôles sont merdiques, vraiment merdiques! On pourrait me dire, oui, mais c’est simulé une vraie moto chopper qui n’est pas si simple que ça à manipuler… Je comprends le stiffness de l’art de conduire une Harley-Davidson, mais tu sais quand t’es obligé de key mapper ton joystick pour éviter de jouer sur un clavier qui les touches sont éparpillés un peu n’importe où, vous savez appuyer sur CTRL-Droit (car le bouton CTRL de gauche ne marche pas) pour shifter ce n’est pas très ergonomique… Ah oui, c’est oui, on peut utiliser la souris pour conduire, mais malheureusement pour avancer, tu ne peux pas simplement appuyer sur un bouton, tu dois la déplacer vers l’avant! Bonne chance pour contrôler ta moto par la suite! Un autre problème, c’est que le manuel d’instruction du jeu version PC/DOS donne des indications pour Amiga. Donc non seulement les contrôles sont chiants, mais en plus, les touches de commandes ne sont pas les mêmes entre la version PC/DOS et Amiga et les auteurs du jeu n’ont pas pris soin de réadapter le manuel avec les nouvelles touches! Pour ce qui est du graphisme et de la musique, le jeu était à jour pour l’époque, mais tu vois que ça été conçu pour du 256 couleurs alors que le EGA n’était que de 16 couleurs! Le VGA qui n’était pas encore un standard à l’époque était donc oui, un problème par rapport à la version Amiga et Atari ST, mais en dessous des standards d’époque. Ce qui fait, graphiquement le jeu est très laid à cause qu’il a été porté sur DOS en 1989 au lieu de l’avoir été en 1990 ou 1991… Là, ce problème n’aurait pas eu lieu. Même chose pour les musiques et les effets sonores… En 1989, on est à l’époque où le Adlib était le standard sous dos! Donc, aucune possibilité d’ajouter des sons digitalisés autrement que via le PC Speakers, d’où la raison ce dont pourquoi ils ne l’ont pas fait, afin d’éviter que les gens se fâchent et ferme le jeu à cause d’un son agressant qu’ils ne pourraient pas éteindre.

Pour conclure, il s’agit ici d’un jeu pour qui ses seules lacunes sont au niveau de la technicité. La raison ce dont pourquoi dans l’intro j’évoque que je serais prêt à faire partie d’une campagne de financement pour un remake moderne de ce jeu. Parce que dans son concept, ça aurait dû être un des meilleurs jeux de l’époque et peut-être même si on s’en fie à ce qui sort encore aujourd’hui, ça pourrait être un des meilleurs jeux du genre de nos jours. Un jeu que je conseille surtout aux historiens en matière de rétrogaming. Les autres bien que le concept soit vraiment rock’n’devil, les problèmes techniques font que c’est pop’n’ass, si vous voyez ce que je veux dire!

Merci,
Napostriouf Sar

P.S.: Pour ceux qui ont remarqué, l’univers du « ‘n’ » pour dire « and », provient également l’univers des bikers de Harley-Davidson. J’espère donc que vous comprenez, d’où vient mon « ‘n’Retroming » dans Nap’n’Retrogaming?! NAP (abréviation de Napostriouf) signifiant Nationalisme, Appartenance, Patriotisme, Organisationnisme, Service, Travailleur, Respect, Indépendant, Oblation (non pas le sens religieux, mais bien dans le sens d’aller à fond sans jamais déroger de sa voie quoiqu’il arrive; forme de sens de l’honneur), Uniformisme et Fraternité sont parfaitement conformes au fameux code d’honneur relié à l’univers en question.