Alex Dampier’s Pro Hockey 95

Bonjour cher interno-spectateur,

Vu que nous sommes présentement en finale d’association dans la Ligue Nationale de Hockey, il me fallait donc présenter une vidéo d’un jeu d’hockey. Question de faire le tout moins monotone, j’ai donc voulu surprendre en présentant un jeu indépendant. Dans cet article vous comprendrez assez vite pourquoi ces fameux jeux d’hockey indépendant ont eu aussi si peu d’exposures dans les années 90 malgré le fait qu’ils ont quand même été publié par de grosses compagnies. Il s’agit ici du jeu Alex Dampier’s Pro Hockey 95 aussi connu sous le nom de World Hockey 95 développé par Merit Studios Europe mais distribué par Softkey Multimedia, Inc. en 1995.

Je ne passerai pas par quatre chemins, ce jeu est probablement celui qui a le plus de glitch dans l’histoire du jeu vidéo. Oui, pire encore que Geopolitical Simulator! Mais remarquez encore une fois, il s’agit d’un jeu made in Europe, ce qui en dit encore malheureusement long. Oui, comme j’évoque depuis des années dans mes articles, le moindrement qu’un élément a peu ou pas été exploité lorsque c’est une équipe européenne qui l’entreprend généralement ça vire au vinaigre. Les Européens ont beau avoir un bon savoir-faire afin de perfectionner ce qui existe déjà, lorsque vient d’user de théorie ils sont totalement incapables d’avancer, vu leur conformisme culturel. Ce qui n’est pas un mal en soi vu que leur façon de faire permet de créer certains standards, question qu’on ne recul pas. Malheureusement dans le conformisme il y a à peu près jamais de progrès mis à part dans la vitesse de productivité élément quand même important. Donc lorsqu’ils sont confrontés à du néant, n’étant pas dans une mentalité forgée dans le théorique ils sont totalement incapable de penser à de quoi fonctionnel. Ils auront des idées qu’ils ne sauront jamais capables d’appliquer et ce jeu-ci en est un parfait exemple.

Niveau gameplay, le jeu est tout à fait dégueulasse! Système de passe totalement improductif nous empêchant de faire quelconque jeu d’équipe à l’attaque. On n’a pas le choix d’être un mangeux de puck si on veut être en mesure de marquer. Et pour le contrôle de la rondelle, là une idée pas si mal pour prendre la ronde il faut avoir parfaitement le bâton dessus sans quoi on en perd le contrôle. Mais malheureusement l’idée a pris un chemin manquant d’inspiration à un point tel que même le CPU a de la difficulté à en avoir le contrôle… Oui, ça démontre jusqu’à point le système n’était absolument pas au point. Il ne faut pas s’étonner des millions revirements non pas parce qu’on a fait une erreur, mais bien parce que la rondelle va invariablement d’un bord et l’autre rendant pratiquement injouable. Et pour ce qui est du jeu défensif, la seule de plaquer c’est rentrer à toute vitesse sur un joueur… Et savez-vous quoi? Celui qui attrape la pénalité n’est pas joueur qui a fait l’infraction de charger dans le dos mais bien la victime… Et que dire de la réactivité des joueurs du CPU qui semble avoir autant de flexibilité qu’un cube entre 4 murs. On se retrouve donc souvent avec une rondelle inerte qui si toi le joueur non CPU ne prend pas la rondelle aucun joueur va la prendre sur la glace. Même pas ton coéquipier qui est juste à côté. Sincèrement, bravo pour un jeu qui se disait soi-disant être le futur de la simulation des jeux de hockey… On voit que vous connaissez votre hockey bande d’abrutis!

Niveau présentation graphique là, pour faire franc, je n’ai aucun reproche. Le jeu est même au-dessus des standards de l’époque. C’est là qu’on voit que la force des Européens est dans l’enveloppe… Beau graphique, belles musiques, bons effets sonore et menu intuitifs. Vraiment, si à l’époque cette équipe d’Européen avait travaillé avec des Nord-Américains, le série de jeu NHL de Park Place Production (Electronic Arts) et la série NHL Powerplay de Radical Entertainment auraient probablement été écrasé. Car la présentation de ce jeu avait de quoi de faire des envieux pour son époque. C’est malheureux d’avoir ruiné un tel talent par un gameplay aussi minable et surtout avec ses problèmes de glitch.

«Quel glitch?» vous me questionnerez? Bien regardez la vidéo ci-dessous! Des hors-jeu donnés alors qu’il y en a pas, des pénalités données aux mauvais joueurs, des joueurs recevant des 2 minutes mais qui sont sur le banc des pénalités jusqu’à la fin de parties, des rondelles rebondissantes un peu n’importe comment, des changements de lignes nous donnant les mauvais joueurs mais ce ne sont pas les pires glitchs! Ceux-ci sont mineurs à comparer au prochain que je vais énumérer. Le pire d’entre tous c’est celui des joueurs qui disparaissent plein milieu de la partie… Oui oui vous bien lu en plein milieu d’une partie, ils ne disparaissent pas parce qu’ils s’en vont au banc pour changer de lignes ou aller en punition, non ils disparaissent au beau milieu de la partie sans raison apparente. Des fois c’est le gardien qui disparaît, des fois ce sont nos 5 joueurs, donc on se retrouve avec un 1 gardien versus une équipe complète. Comment voulez-vous qu’on ait le goût de continuer à jouer lorsque le jeu est totalement injouable à cause des glitchs.

Pour faire bref, l’incapacité de Merit Studios Europe à travailler en terrain théorique les a carrément mené à faire un jeu où le glitch prend plus d’espace que le sport lui-même supposé représenter. Un jeu que déconseille à pratiquement tout le monde, même les collectionneurs de jeu vidéo. Car ce jeu est une honte pour l’industrie. Mais a néanmoins le mérite d’être une parfaite démonstration pour les étudiants en jeu vidéo de pourquoi qu’on doit développer son sens de la théorie qu’est-ce d’être en mesure d’imaginer ce qui n’existe pas afin de le rendre fonctionnel, façon de travailler qui n’a malheureusement pas été appliqué dans ce médiocre jeu.

Merci,
Napostriouf Sar